Le contexte général de la microfinance 

Le contexte général de la microfinance 

La microfinance est considérée comme un instrument efficace pour la réduction de la pauvreté dans les pays en développement. La microfinance agit surtout en milieu rural et évolue suivant des règles imposées par des organes de contrôle spécifiques sous la tutelle de l’Etat. Afin de savoir un peu mieux ce que nous appelons microfinance, nous allons développer la notion sur la microfinance puis les lois importantes qui la regissent. 

Notion sur la microfinance 

Pour certains individus, dés qu’on leurs parlent de la microfinance, leurs réponses semblent être très négative vis à vis des institutions de microfinance. La raison de cette vision négative de la microfinance vient du manque d’information envers la microfinance au sein de leur environnement socio économique quotidien surtout en milieu rural. Les sections suivantes nous permettrons de savoir encore un peu plus sur la microfinance. 

Histoire de la microfinance 

A partir de la seconde moitié du XIXe siècle, la microfinance s’est développée avec un mouvement de bancarisation de masse dans les pays en voie de développement, avec les systèmes de crédit mutuel / coopératives d’épargne et de crédit, cette mouvement de bancarisation de masse s’effectue sous le contrôle notable des autorités. L’Etat favorise et soutien ces systèmes de crédit mutuel, pour des raisons financières et pour avoir une stabilité économique, ces systèmes initiés avec le crédit, notamment dans les milieux ruraux, ont rapidement mis l’accent sur la primauté de l’épargne individuelle et collective sur le crédit. Les premiers modèles de microfinance ont été constatés en milieu urbain, surtout à travers les tontines. La tontine est une forme de crédit mutuel dont la durée du cycle dépend du nombre et des statuts imposés par les membres eux-mêmes . Il s’agit en fait d’un moyen de disposer d’un prêt sans passer par une banque grâce à une collecte réalisée par les membres de groupes homogènes, femmes, artisans, ouvriers, commerçants… « La micro finance s’est développée dans les années 1970 d’abord en Amérique Latine puis en Asie, Bengladesh en particulier, car c’est le pays où la micro finance a fleuri suite à une expérience faite par le professeur Muhammad Yunus, Prix Nobel de la Paix 20064 3 Lutzel Emmanuel, 2007. Le microcrédit : une bonne idée venue du Sud, Développement Durable Magazine, BNP Paribas, p.1 5 Lutzel E., 2007. Op. Cit. p.1 Stratégie d’adaptation 2 Microfinance et Crise En 1976, le Bengladesh a été ravagé par des inondations qui avaient fait des millions de victimes. Le Professeur Muhammad Yunus bouleversé par la pauvreté de ses compatriotes, il se demanda comment mettre la théorie économique au service des plus pauvres. Il alla dans le village voisin de l’Université de Chittagong où il enseigna et il prêta sur ses propres deniers l’équivalent de 27 dollars à 42 femmes. L’expérience fut satisfaisante et il la réédita plusieurs fois pour ne pas tirer des conclusions hâtives. Durant ses expériences, le professeur a essayé de convaincre les banques de prêter aux pauvres, mais se fut un échec, il décida de créer alors la Grameen Bank en 1983, La Grameen Bank a été à l’avant-garde du mouvement de la microfinance. L’institution a offert ses services à plus de deux millions d’emprunteurs sans terre, tout en maintenant des taux de recouvrement de 98 % et des bénéfices modestes. La Grameen Bank qui contrairement aux banques classiques, prête aux pauvres, aux femmes, aux ruraux, le Professeur Yunus a démontré donc des millions de fois que les pauvres ont la capacité de générer des revenus pour rembourser un prêt si on leur fait confiance. En nommant Muhammad Yunus et la Grameen Bank Prix Nobel de la paix 2006, le comité d’Oslo a voulu ainsi louer ses «efforts pour promouvoir le Développement économique et social à partir de la base » Durant encore les années 70, et surtout dans les pays en développement, où la population rurale dépend des incertitudes de la récolte et la population urbaine peine à trouver un emploi. L’accès aux produits financiers (crédit, mais aussi d’épargne) est très limité pour ces catégories de population (rural, urbain). En Afrique par exemple, moins de 5% de la population possèdent un compte en banque. Ne pouvant offrir de garanties aux banques, les plus pauvres sont obligés de s’orienter vers les usuriers qui imposent des taux d’intérêt exorbitants, pouvant atteindre 20% par jour aux Philippines6 . D’où, la naissance de la micro finance pour aider les personnes les plus défavorisées à générer des revenus dans des conditions financières nettement plus avantageuses (de l’ordre de 30% par an) que celles des usuriers.7 Vers les années 1990, une période marqué par le capitalisation des expériences et des connaissances acquises sur les différents terrains d’interventions, certaines expériences ont été mis en place et ont très bien fonctionné, ce qui a motivé les bailleurs de fonds à investir dans les institutions de micro finance. Malgré cela, beaucoup ont aussi échoué dans ces Stratégie d’adaptation 3 Microfinance et Crise expériences, ce qui n’a cessé d’alimenter les réflexions au sujet de la micro finance et de son rôle dans le développement.8 Aujourd’hui 97% des micros emprunteurs sont dans les pays émergents. « La micro finance dans le monde compte 150 Millions de clients, avec un potentiel estimé à 500 Millions de personnes. Elle connaît une croissance de l’ordre de 30% par an, qui devrait se poursuivre dans les prochaines années ». 9 La microfinance fait partie intégrante des politiques de développement des pays pauvres. En 1998, l’Assemblée Générale des Nations Unies avait proclamé l’année 2005 “Année internationale du microcrédit ”10 pour marquer l’importance de cet instrument et pour éradiquer la pauvreté. Durant cet assemblé, l’objectif était de réduire de moitié les populations pauvres qui vivent sous le seuil de pauvreté d’ici 2015 (Objectifs de Développement pour le Millénaire). 

Notion de taux d’intérêt en microfinance 

Le taux d’intérêt « viable » aux micro crédits

Un des dilemmes des dirigeants des institutions de microfinance est d’allier viabilité financière et objectif prioritaire (personnes défavorisées comme clients cible). En effet, en tant que institution financière, la microfinance doit être viable, c’est-à-dire que les activités de financement des IMF doivent être durable mais en même temps rapportent des profits. L’une des clés de la réussite des institutions de microfinance repose sur le taux d’intérêt appliqué par les institutions eux même. Voici un modèle simple qui permet de calculer le taux d’intérêt viable pour les institutions de microfinance. Un taux d’intérêt applicable a chaque prêt et qui permet d’augmenter les ressources commerciales à un moment donné dans le temps.

Table des matières

Remerciementsi
Liste des abréviationsii
Introduction. 1
Partie I : Le contexte général de la microfinance
Chapitre I- Notion sur la microfinance
1- Histoire de la microfinance
2- Notion de taux d’intérêt en microfinance
2­1 Le taux d’intérêt « viable » aux micro crédits
2­2­ le taux d’intérêt « effectif »
3- La vocation de la microfinance
4- La limite et la responsabilité sociale de la microfinance
• Limite dans le milieu rural
• Limite dans le milieu urbain
5- L’évolution de la microfinance à Madagascar
5­1 Phase d’émergence des IMFs
5­2 La phase de développement et de croissance
6- La contribution de l’Etat envers les IMF
6­1 l’Engagement de l’Etat
Chapitre II- La loi sur la micro finance à Madagascar
1- Les IMF Mutualistes
1­1 Définition de la Mutuelle d’Epargne et de Crédit (MEC)
1­2 Les Institutions Financières Mutualistes Malgache
1­3 l’Organigramme de mutualiste d’épargne et de crédit
1­4­Les fonctions de chaque branche
2- IMF Non mutualiste
2­1 L’organisation au sein d’une institution non mutualiste
3- L’efficacité des IMFs
3­1 L’efficacité des IMF sur le plan de l’agriculture par rapport aux banques
classiques.
Partie II : Les contraintes des IMF face à une crise
Chapitre I- Parcours des IMF de Madagascar après la crise 2002 et Stratégie nationale
I- Parcours des IMF après la crise 2002
1 – Les effets d’une crise sur la microfinance
1-1 Sur le plan financier
1-1-1 Effet sur les IMF mutualistes
1-1-2 Effet sur les IMF non mutualistes
2 -Les statistiques Nationales sur le secteur (Mutualiste et Non
Mutualiste) en décembre 2009
II-Stratégie nationale
2-1- les rôles des acteurs
2-2- Les objectifs de développement immédiat
2-3- Les priorités du secteur
Chapitre III- Le cas de L’ « Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola »
Stratégie d’adaptation
Microfinance et Crise
1 – Présence de l’ OTIV sur le plan national
1-1 Parcours de L’OTIV Madagascar
1-2 L’impact de la crise au sein de l’OTIV
1­2­1­ Au niveau de la sécurité
1­2­2­ Au niveau des ressources financières
1-2­3 Au niveau de l’infrastructure
2- Les stratégies et produits financiers du réseau OTIV depuis 2009 
2-1- Les politiques internes de l’agence face à la crise
2-2- Au niveau de la rationalisation des crédits
2-3- Comment le réseau OTIV doit – il s’adapter face à la crise et à cette stratégie nationale de microfinance pour 2012 ?
Conclusion .
Annexe 1
Annexe 2

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