TRAITEMENT DES DECHETS HOSPITALIERS

TRAITEMENT DES DECHETS HOSPITALIERS

OBJECTIF D’UNE GESTION RATIONNELLE DES DECHETS HOSPITALIERS 

Vu l’activité des hôpitaux dont l’objectif est de servir les gens pour une bonne santé, un programme de formation du personnel doit accompagner toute action concrète, et notamment sur une identification juste et rapide ainsi qu’une présentation des risques liés à la manipulation des différents types de déchets. Une gestion rationnelle des déchets hospitaliers doit associer un nombre de contraintes indispensables à l’étude de solutions adéquates. Ses objectifs se résument en trois principes : • Une hygiène exemplaire pour la protection de la population hospitalière et pour la préservation de l’environnement ; • Une gestion pragmatique, afin d’alléger et faciliter la manipulation des déchets (tri- collecte- stockage et traitement adaptés aux conditions locales) ; • Une maîtrise des coûts.Ces trois principes ont pour but de modifier les déchets hospitaliers surtout les déchets solides en déchets sans risque, même les déchets infectieux. La gestion rationnelle des déchets hospitaliers nécessite la connaissance des différentes classes de ces déchets. 

CLASSIFICATION DES DECHETS HOSPITALIERS

 Plusieurs systèmes de classification sont utilisés pour caractériser les différents déchets produits dans les hôpitaux et centres de santé. 

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (O. M. S)

 C’est une classification selon la composition et les risques. En fait, l’O.M.S. divise les déchets d’établissements de soins de santé en huit catégories : – Les déchets ordinaires de type ménager ne présentant ni problème de manipulation ni risque particulier pour la santé humaine ou l’environnement. Ce sont les matériaux d’emballage, les restes de repas non consommés, les déchets des bureaux (papeterie) et les eaux usées de blanchisserie. – Les déchets anatomiques constitués par les tissus, organes, parties du corps, produits sanguins et autres liquides physiologiques. – Les déchets radioactifs, liquides, solides ou gazeux contaminés par des radionucléides provenant d’analyses, de l’imagerie médicale, de la localisation de tumeurs et de thérapies. – Les déchets chimiques comprenant les substances chimiques dangereuses, toxiques, corrosives acides (pH inférieur à 2) et basiques (pH supérieur à 12), inflammables, réactives, génotoxiques (substances cancéreuses, mutagène tératogènes), les médicaments cytotoxiques et les substances non dangereuses : saccharides, acides aminés et certains sels organiques ou inorganiques. – Les déchets infectieux contenant des agents pathogènes en quantité suffisante pour provoquer des maladies, comme les cultures de laboratoire, les déchets d’opérations chirurgicales et d’autopsies sur des patients ayant des maladies infectieuses, les déchets ayant été en contact avec des personnes infectées (équipements de dialyse tels que tuyaux et filtres, linge à jeter) et les déchets ayant été en contact avec des animaux infectés. – Les déchets pointus et tranchants comme les seringues, les aiguilles, les lames de bistouris, les fragments de verre et tous déchets pouvant causer blessures ou coupures. Les déchets pharmaceutiques comme les médicaments périmés et les produits pharmaceutiques ayant changé de nature à cause des conditions de stockage ou de conservation non suivie (température par exemple) – Les emballages sous- pression contenant des gaz inoffensifs ou inertes et les bidons d’aérosol qui peuvent exploser au contact d’une flamme ou par perforation. La liste complète des déchets dangereux selon la Convention de Bâle est fournie dans l’annexe

Suivant la source des déchets 

Les déchets à risques, issus des services de chirurgie, obstétrique, gynécologie, laboratoire d’anatomopathologie : ce sont les déchets anatomiques, ceux du service de laboratoire de biologie (bactériologie, virologie, parasitologie : tissus et cultures ou matériels de laboratoire), du laboratoire de biochimie, néphrologie (sang et ses dérivés), des services des maladies infectieuses (objet de pansements, matériels de soins surtout aiguilles et seringues et autres matériels contaminés). – Les déchets spécifiquement hospitaliers : tous les déchets produits dans les unités de soins ou services : cardiologie, chirurgie générale, cancérologie, dermatologie, gastro- entérologie, maternité, médecine (moyens et longs séjours), neurologie,… – Les déchets domestiques : ce sont les déchets hôteliers ou d’hébergement, de restauration (cuisine ou magasin), d’administration ou services généraux et des jardins. 3- Suivant les conditions d’élimination 

Les déchets solides 

 Les déchets contaminés ou à risques : ce sont les déchets d’activités de soins à risques infectieux ou assimilés : les micro-organismes viables ou leurs toxines qui peuvent causer des maladies et les déchets non infectieux : les matériels ayant la propriété tranchante ou coupante. – Les déchets non contaminés : les déchets de cuisine et de restauration, ceux des bureaux, les déchets sanitaires tels que les emballages. 

Les effluents liquides 

Les effluents liquides contaminés : ce sont les liquides d’aspiration, de drainage, les sécrétions humaines et les liquides de lavage gastrique ; 7 effluents anatomiques : tous produits sanguins et les autres liquides biologiques ; les eaux de lavage des morts provenant de la morgue. – Les effluents liquides non contaminés : tels que les eaux usées domestiques. Ces trois typologies et classifications de déchets nous sont nécessaires pour bien préciser les filières d’élimination valables pour chaque type de déchets et selon leurs impacts aussi.

Table des matières

REMERCIEMENTS
TABLE DES MATIERES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE LA GESTION DES DECHETS HOSPITALIERS
Introduction
I- Objectif d’une gestion rationnelle des déchets hospitaliers
II- Classification des déchets hospitaliers
1- Selon l’Organisation Mondiale de la Santé
2- Suivant la source des déchets
3- Suivant les conditions d’élimination
3-1- Les déchets solides
3-2- Les effluents liquides
III- Les impacts d’une mauvaise gestion des déchets hospitaliers
1- Les risques liées aux déchets hospitaliers
1-1- Risques physiques
1-2- Risques environnementaux
1-3- Risques psycho- émotionnels
2- Les personnes exposées
2-1- A l’intérieur de l’établissement de santé
2-2- A l’extérieur de l’établissement
IV- Politique de gestion et législation
1- La Convention de Bâle
2- Mise en œuvre de la Convention de Bâle à Madagascar.
3- La législation
4- Les opérations d’élimination suivant la «Convention de Bâle »
V- Filières d’élimination
1- Triage
2- Collecte
3- Stockage
4- Transport
5- Traitement
6- Elimination
VI- Traitements possibles des déchets hospitaliers
1- Traitements possibles des déchets hospitaliers solides
1-1- Autoclavage
1-2- Décontamination chimique
1-3- Irradiation
1-4- Incinération
2- Traitement des effluents liquides
2-1- Les déchets chimiques
2-2- Les déchets radioactifs
3- Traitement d’autres déchets à risques
3-1-Traitement des conteneurs sous- pression et des déchets radioactifs solides
3-2- Traitement des déchets pointus et tranchants
VII- Elimination des déchets hospitaliers
1- Pour les déchets solides hospitaliers
1-1- Incinération
1-2- Mise en décharge
1-3- Compostage
1-4- Enfouissement
2- Pour les effluents liquides
3- Avantages et inconvénients de méthodes de traitement et d’élimination.
3-1- Avantages et inconvénients de certaines méthodes de traitement
3-2- Avantages et inconvénients des méthodes d’élimination
3-3- Contexte général actuel
Conclusion
DEUXIEME PARTIE CONCEPTION D’UN TRAITEMENT CHIMIQUE
Introduction
I- Généralités sur l’établissement
1- Situation du dispensaire
2- Typologie et quantité des déchets existants dans le dispensaire
3- Triage et collecte des déchets
3-1- Etat des poubelles
3-2- Catégories des déchets
3-3- Collecte
4- Elimination actuelle
II- Traitement chimique
1- Traitement chimique des effluents liquides
1-1- Matériels et réactifs utilisés
1-2- Préparation des réactifs
1-3- Principe
1-4- Mode opératoire.
1-5- Résultats
1-6- Interprétation.
1-7- Conclusion.
2- Traitement chimique des déchets solides infectieux
2-1- Traitement avec l’hypochlorite de Sodium
2-2- Traitement par l’hydrolyse basique
2-3- Traitement avec d’autres produits.
III- Analyses des effluents liquides.
1- Description de l’eau de Javel
1-1- Définition
1-2- Composition
1-3- Synthèse
1-4- Propriétés
1-5- Action de l’hypochlorite de Sodium NaClO sur les autres substances
1-6- Applications
2- Les analyses physico- chimiques sur les effluents liquides
2-1- Interprétation.
2-2- Conclusion.
3- Les analyses bactériologiques sur les effluents liquides
3-1- Echantillon à tester.
3-2- Mise en route de l’analyse
3-3- Application directe
3-4- Traitements plus élaborés
3-5- Comparaison des résultats d’analyses bactériologiques.
IV- Elimination finale proposée
1- Elimination finale des déchets solides
2- Elimination des effluents liquides
Conclusion53
TROISIEME PARTIE ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL
I- Côté pratique dans l’établissement de santé.
1- Organisation du système d’élimination
2- Les protocoles du traitement proposé
2-1- Etablissements concernés
2-2- Filières d’élimination.
II- Impact environnemental
1- Activités au niveau national
2- Impact environnemental .
2-1- Côtés positifs
2-2- Côtés négatifs
Conclusion
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

projet fin d'etude

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