Identification des parcours résidentiels au sein d’Oradea

Identification des parcours résidentiels au sein d’Oradea

Les résultats que nous présentons dans cette partie découlent du questionnaire mis en place. Nous avons pu recueillir 208 réponses au total, en regroupant celles via le questionnaire en ligne et celle via le terrain, le porte à porte. Nous avons décidé d’exposer ces résultats en fonction de l’espace dans lequel se situe le logement. Lors de cette enquête, nous avons pu remarquer, en premier lieu, que le centre-ville présentait une part importante d’une certaine tranche de la population, les personnes âgés. En effet, les plus de 60 ans représentent 16% de notre échantillon et en ajoutant les personnes entre 51 et 60 ans, les séniors représentent en tout plus d’un tiers de la population du centre- ville. personnes habite dans leur logement depuis l’époque communiste. Plus de 25% des personnes interrogées déclarent être entré dans leur logement actuel avant 1989. On retrouve donc une population vieillissante en centre- ville, avec des durées de résidence plus longue que dans le reste de la ville. Ces personnes, si elles étaient propriétaires avant le communisme, ont souvent dû partager leur domicile au nom de la nationalisation des logements (Ciente Camelia, 2015). Ils ont alors pu redevenir propriétaires grâce aux lois de rétrocession mis en place par le gouvernement roumain à la chute du régime communisme. Dans le cas où ils n’étaient pas propriétaires, où le logement leur avait été attribué de fait, ces personnes avaient la possibilité de racheter et de conserver leur logement à la suite de la dénationalisation. Cette situation a été dominante car nombre de propriétaires qui avaient été dépossédés et déplacés ne se sont pas manifestés dans des délais suffisants pour réclamer leur ancien bien. Ceci explique pourquoi on retrouve dans cette zone une part importante de « vieux propriétaires ».

De plus, les personnes habitant le centre-ville ne projettent majoritairement pas de déménager, 68% ont déclaré ne pas vouloir déménager (voir annexe 6). Parmi les 32% souhaitant déménager, la raison principale évoquée est un changement de situation familiale (37,50%), contrairement à ce que l’on pourrait penser à la vue des hypothèses posées en début d’étude. Les déménagements pour raisons financières ne représentent qu’une minorité des cas avec 6,30% de réponses. provenant d’une autre ville, elle représente un tiers des personnes interrogées, soit 31%. Cette population non native privilégie cet espace de la ville pour s’y installer. Cette partie propose une offre variée concernant les logements, la plupart des types T1, T2, T4 et T5 sont représentés (voir annexe 6) ville habitaient auparavant dans des blocs, essentiellement dans les quartiers Nufarul et Rogerius, mais également dans des maisons de ville présentes dans ce centre-ville. On ne peut clairement identifier de profils pour cet espace à partir de cette étude des parcours résidentiels, cependant on peut noter qu’aucune personne n’a quitté sa maison en péri-urbain pour venir s’installer en centre-ville. On ne note aucun mouvement orienté de la périphérie vers le centre-ville.

Les blocs sont des immeubles hérités de l’époque communiste. Ils appartenaient à cette période à l’Etat et étaient distribués aux gens suivant des critères sociaux tels que la situation familiale, la taille de la famille et la localisation de leur emploi. Après la chute du régime communisme, les occupants des blocs ont pu choisir soit de garder ce logement et en devenir propriétaire, ou alors le laisser et ce bien a donc été vendu à des prix avantageux à une autre personne. C’est pourquoi on retrouve une part importante d’entrée dans les blocs juste entre 1990 et 1999 (25%). Des primo-accédant à ces blocs, seul 15% sont encore présents. Par déduction on peut suggérer que les autres ont soit quitté le logement soit sont décédés. Mais, on observe la plus forte entrée entre 2000 et 2009, les blocs constituent toujours un logement attractif. En effet, la grande majorité des habitants de cet espace sont relativement jeunes, et sont souvent de jeunes couples mariées ou en concubinage. Ce logement dans les blocs constitue alors leur premier logement dans leur vie de couple. Ces jeunes peuvent également être des personnes qui ont toujours vécu dans ce logement et qui ont souvent récupéré ce bien de leur parents qui eux ont déménagé.

 

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