IBA d’Emscher Park
Ce projet de fin d’étude s’est réalisé en deux temps, le premier en 4eme année pendant laquelle l’état de l’art à été effectué . Le deuxième en 5eme année durant laquelle je me suis attardée sur le cas d’étude : Emscher Park. Il est primordial pour moi de préciser cette démarche puisqu’au cours de la réalisation de cet état de l’art j’envisageais d’analyser le Parc Naturel Régional de la Brenne et plus particulièrement le site des Mille Etangs. Cependant, après échange avec ma tutrice, nous avons convenu qu’il serait davantage intéressant de lier ce projet de fin d’étude avec mon projet professionnel qui porte principalement sur l’aménagement. De ce fait, après diverses propositions de cas d’étude, j’ai décidé de m’intéresser à l’Exposition Internationale d’Architecture d’Emscher Park, notamment sur une question n’ayant pas fait l’objet d’une étude approfondie, celle de la frontière entre le patrimoine minier et naturel. Je me suis alors attardée sur la mise en valeur ou non de cette frontière. Emscher est une rivière localisée dans la vallée de la Ruhr dans la partie Ouest de l’Allemagne. Ce site industriel a été amené à devenir un parc à connotation paysagère. Le temps de réalisation du projet de fin d’étude étant restreint, je n’ai pu organiser de visite sur le site. Par conséquent, le terrain s’est organisé uniquement sur la lecture et l’analyse de 11 études et 8 articles scientifiques abordant Emscher Park. Je me suis alors rendu compte du caractère ambitieux de ce travail portant exclusivement sur des documents. Je suis consciente que ma recherche n’a pas forcément été exhaustive néanmoins, je n’ai pas l’impression qu’il y ai d’autres textes à ce sujet.
La première phase de terrain fut la recherche d’articles. Pour cela, j’ai utilisé les moteurs de recherches tel que Google et Google Scholar, le Cairn et la bibliothèque en ligne. Les mots clés ont principalement été « l’IBA ( Exposition Internationale d’Architecture) de Emscher Park », « frontière » et « patrimoine paysager ». Faisant face à une bibliothèque d’articles assez restreinte, j’ai décidé d’examiner les bibliographies des ouvrages obtenus. Cette phase m’a permis de densifier mon corpus et également de me rendre compte que des documents ont été le support commun d’un grand nombre d’autres articles. Voici les deux oeuvres les plus cités : « l’IBA Emscher Park, un anti-modèle » qui est un article paru en septembre 2000 dans la revue Projet Urbain et le « Memorandum sur le contenu et l’organisation d’Emscher Park » réalisé par l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme d’Ile de France en 2010. Ce corpus auto-référencé, m’a permis de comprendre que, ici, l’approche de la recherche et de l’étude étaient liées. La plupart des articles sont basés sur les mêmes discours.
Au fur et a mesure des lectures, je me suis également rendue compte que certains propos étaient sur la même ligne directive notamment sur la présentation de l’IBA qui est globalement toujours la même depuis 1991 à 2017 (date de panel des ouvrages retenus) : « l’IBA doit donner à voir qu’il est possible, à partir des surfaces et espaces abandonnés par l’économie, de reconstruire une région industrielle d’avenir, comportant des paysages amples, des systèmes hydrologiques intacts, des refuges spacieux pour la flore et la faune, des espaces attrayants de détente et de loisir sans pour autant que ces éléments soient sensiblement perturbés par la proximité immédiate de sites industriels de grande taille. » (T. Grohé, 1991). A contrario, les sujets principaux des articles sont hétérogènes. Emscher Park fut le cas d’étude pour des analyses orientées sur la culture, sur le patrimoine minier, sur la retombée économique par le tourisme, sur la requalification du fleuve… Ma sélection, elle, est diversifiée afin de prendre en considération les différentes visions d’une telle exposition mais en ayant toujours la ligne directive du patrimoine naturel et paysager.
En poursuivant la lecture de ces ouvrages, j’ai réorganisé mon plan en y ajoutant une section sur la critique du projet. Nous débuterons cette étude de Emscher Park par une présentation de son contexte, des acteurs, de l’IBA et du projet. Notons ici que cette partie sera peu détaillée puisque des auteurs se sont déjà intéressés à la restitution des données. Notamment le document rédigé par l’agence d’urbanisme pour le développement de l’agglomération lyonnaise : « L’IBA Emscher Park, une démarche innovante de réhabilitation industrielle et urbaine » (2009) et celui de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme d’Ile de France : « Memorandum sur le contenu et l’organisation d’Emscher Park » (2010). Cette première phase sera uniquement descriptive et ne fera part d’aucunes remarques analytiques de ma part. N’ayant pu assister au déroulement du projet, il me semble donc inapproprié de donner un avis personnel sur la présentation et la contextualisation de l’IBA de Emscher Park. La première section aide donc à la compréhension du sujet. Ensuite, nous poursuivrons sur l’analyse de la frontière entre le patrimoine minier et naturel en développant les aménagements entrepris sur le site. Cette seconde phase apportera des clefs de lecture aidant à la clarté et à la conclusion des hypothèses. Pour finir, une conclusion puis une discussion et critique du projet seront effectuées.