Les SCoT de Tours, Nantes et Rennes
Nous avons choisis d’appliquer notre analyse au SCoT de l’Agglomération Tourangelle (en cours d’élaboration), au SCoT de la Métropole Nantes Saint Nazaire (approuvé en 2007) et au SCoT du Pays de Rennes (approuvé aussi en 2007). L’agglomération Tourangelle est au cœur du programme de recherche PériVia, ainsi l’étude du SCoT apportera des éléments supplémentaires sur la prise en compte de la mobilité périurbaine dans les politiques d’aménagement du territoire. Surtout, l’élaboration du SCoT est en cours, le PADD sera approuvé cet été, et nous supposons alors que la démarche propose des actions innovantes, ou offre un regard nouveau sur la mobilité périurbaine, bénéficiant déjà des expériences des SCoT plus anciens. Nantes est une des dix plus grandes agglomérations de France, ainsi il est intéressant d’étudier le cas de la Métropole Nantes Saint-Nazaire dont l’enjeu est d’envergure nationale. De plus, son histoire en termes de planification urbaine est reconnue comme dynamique depuis le Schéma d’Aménagement de l’Aire Métropolitaine Nantes-Saint-Nazaire (SDAAM) de 1970. Bernard Fritsch2 affirme que tous les domaines de l’aménagement urbain sont ainsi couverts tant la communauté urbaine est soucieuse de maîtriser l’urbanisation (2006, article internet, paragraphe : Un système efficace de chaînage de projets). Ainsi nous allons évaluer l’action sur la mobilité périurbaine de ce SCoT, qui semble à priori globale. Le SCoT du Pays de Rennes est un cas d’étude qui semble intéressant pour son concept de ville-archipel reposant sur un principe d’autonomie des espaces périurbains à travers un développement important du commerce de proximité. Ainsi nous allons évaluer la gestion de la mobilité périurbaine dans ce contexte, qui semble être une priorité du SCoT. Ainsi nous allons pouvoir comparer un SCoT en cours d’élaboration avec deux SCoT de la même période proposant des approches différentes, l’une qui semble dynamique mais assez centrée sur le développement des deux pôles urbains, l’autre qui semble plutôt centrée sur le développement d’un territoire polycentrique.
La démarche inter-SCoT de l’aire métropolitaine Lyonnaise
Nous avons souhaité élargir l’analyse avec un exemple de démarche inter-SCoT. Cette démarche de coopération des SCoT sur l’aire métropolitaine de la ville de Lyon est l’une des premières, elle a commencé en 2003. Avec ces 2,9 millions d’habitants elle a une population bien plus importante que les autres et nous pouvons alors supposer que cette démarche à grande échelle a déjà eu des impacts sur le territoire. En effet, elle a proposé en 2006 la construction d’un projet métropolitain partagé que nous allons étudier. Nous allons mettre en avant les atouts et faiblesses de cette démarche par rapport à celle des SCoT pour la prise en compte de la mobilité périurbaine. ’état d’avancement de la démarche, nous avons rencontré Frédéric Tallois, chef de projet du SCoT de l’agglomération Tourangelle, qui a accepté de répondre à nos questions. Cette étude se base sur ce dialogue, les documents produits par l’Agence d’Urbanisme de l’agglomération de Tours1 (ATU) et sur les documents disponibles sur le site internet du SCoT de l’agglomération2.
Le dernier Schéma Directeur de l’Agglomération Tourangelle (SDAT) de 1996 est caduc depuis le 1er janvier 2002, et la démarche du SCoT de l’agglomération tourangelle qui devrait lui succéder s’avère être assez longue. Elle a été entamée en e année. En 2005 la note méthodologique de cadrage, la feuille de route de mise en œuvre du SCoT et les modalités de la concertation ont été réalisées pour un début effectif de l’élaboration en 2006 avec l’approbation des enjeux et les premiers positionnements des élus sur la démarche. Il est important de préciser que les élections municipales de 2006 ont rallongé le temps d’élaboration du SCoT, temps nécessaire aux nouveaux élus pour s’approprier la démarche. Finalement la démarche est entamée depuis 10 ans. C’est un point faible de la démarche que Frédéric Tallois tente de compenser par une approche solide et qui suit les recommandations du Grenelle de l’environnement.