ESTIMATION DE LA QUALITE DES KAOLINS DES GISEMENTS DU BASSIN DES CHARENTES
On a vu que, dans les gisements riches, la variance en Al2O3 (premier critère de la classification) est plus importante que dans les gisements anciens (moins riches en Al2O3). Une étude comparant les variogramme horizontaux des différents gisements des Charentes permet de démontrer une variance plus importante dans ces gisements aux courtes distances. . à titre d’exemple, l’utilisation du modèle de variogramme ajusté pour optimiser la maille de reconnaissance, pour atteindre à une limite de précision souhaitée, est expliquée, et illustrée dans deux cas (Gisement BDR et St.Georges) qui sont comparés. La deuxième partie porte sur l’usage des outils de la géostatistique pour mieux gérer les ressources. Il s’agit de la compréhension de la variabilité spatiale des variables chimiques, et de la comparaison de leurs structures dans les différents gisements du bassin des Charentes. Cette phase d’étude se termine par la définition de la maille de sondage optimale pour l’estimation de ces gisements. En dernier lieu, une comparaison est effectuée entre les résultats obtenus par krigeage et ceux donnés par la méthode actuelle. Un obstacle important dans l’adaptation de la géostatistique aux applications pratiques dans l’exploration, l’évaluation, et l’extraction globales des gisements d’argiles est constitué par les cadres théoriques rigoureux auxquels le terme géostatistique renvoie. Pour que l’utilisation d’outils de la géostatistique devienne possible pour les exploitants sans violer les principes sur lesquels la géostatistique se fonde, est instauré un protocole décrivant les processus d’acquisition des données, et de leur traitement. Malgré l’utilisation très fréquente des méthodes géostatistiques dans le domaine de l’estimation de réserves minières, les articles publiés sur l’utilisation critique de ces outils ne sont pas très fréquents.
Les variables non-additives sont l’objet d’une considération importante dans les applications de la géostatistique. Pour que le calcul d’un variogramme ou d’une régularisation ait un sens il faut que la variable régionalisée réponde à certaines règles comme la règle d’additivité : une variable régionalisée est dite additive si toute combinaison linéaire de ses valeurs garde la même signification ou le même sens physique (Journel 1978, Deutsch 1992 et Denis et al 1997). pour créer une transformation non-linéaire de l’indice de blancheur qui est un paramètre primordial de contrôle de la qualité et de l’évaluation des gisements de kaolin. Son utilisation évite de biais dans le modèle d’estimation des réserves par blocs, les résultats de la validation-croisée se montrent excellents. II.5.3.2, la composition chimique des échantillons de kaolin est mesurée sur le kaolin calciné (on l’appelle ici, la teneur mesurée ou la teneur calcinée). La teneur mesurée n’est pas additionnable pour la réserve in-situ, car dans le gisement la part au feu est comprise dans la masse ou volume des échantillons ou des blocs. Cela doit être pris en compte pour le calcul de la moyenne de la teneur du mélange. On les explique par les équations suivantes ;
montre la relation entre la teneur brute et la teneur calcinée en Al2O3 des échantillons d’une zone récemment sondée sur une maille de 10*10m dans le gisement BDR. La courbe des différentes compositions minéralogiques est également tracée. La courbure (non linéarité) de la gibbsite n’est pas très importante. Les échantillons suivent la courbe de la kaolinite et de la kaolinite-gibbsite (voir aussi figure V.46). Il existe des échantillons qui montrent une teneur brute en Al2O3 moins importante que celle des compositions minéralogiques idéales (les points situés au dessous de la courbe de la gibbsite). Ces échantillons sont en général riches en matière organique, ce qui augment la PF. Un changement de la tendance peut être constaté sur le nuage des points représentable par la courbe de la kaolinite et celle de la kaolinite-gibbsite.