DE L’IMPORTANCE DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION DANS LE MANAGEMENT DES RISQUES PROJET

DE L’IMPORTANCE DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION DANS LE MANAGEMENT DES RISQUES PROJET

En accord avec LANVAIN (1983), nous pouvons affirmer que, dans le processus d’innovation, « … la ressource primordiale, plus encore que les traditionnels facteurs de production (main d’oeuvre et capital), devient l’information : information stockable et commercialisable (base de données) et information « incorporée (capacités organisationnelles)… La production et l’échange ne sont plus aujourd’hui que la partie visible d’un ensemble largement immergé de stratégies nouvelles dont le centre est l’information, sa collecte, son traitement et son utilisation ». Ce constat nous amène à analyser la place de l’information et de la communication dans le processus de Conception de Produits Nouveaux. Nous rappellerons, dans un premier temps, les théories de l’information. De ces théories, nous déterminerons les qualités des informations. Nous définirons ensuite la notion de système d’information, qui permet de représenter, mémoriser, et communiquer des informations. Cet apport théorique nous servira de support pour l’analyse et l’interprétation de notre expérimentation de mise en place de démarches qualité en gestion de projet de Conception de Produits Nouveaux. Le premier exposé synthétique de la théorie de l’information est attribué à l’américain Claude SHANNON, ingénieur à la Bell Telephone et ancien élève du savant américain Ce schéma sera repris dans de nombreux travaux scientifiques, dans des disciplines très diverses. NEVES (1992) note, à titre d’exemple, certaines analogies entre le schéma de SHANNON et le modèle de la communication verbale proposé par JAKOBSON en 1960 .

Jacques BERNAD (1990)45 rappelle que « toute information est susceptible d’être d’abord captée (ce qui implique qu’elle doit être émise et prise) ensuite transmise (donc portée, véhiculée) et/ou conservée (donc stockée) et bien entendu, traitée, c’est à dire transformée par une action (à travers un « effecteur ») ». vers un but, la circulation des informations nécessaires doit former une « boucle » fermée dans laquelle la machine évalue les effets de ses actions et corrige son comportement futur en utilisant les performances passées ; ce processus est appelé « rétroaction » ou « feed-back ». Ainsi ce principe de la cybernétique se généralisera en une théorie selon laquelle tout « effet » rétroagit sur sa « cause », et tout processus doit être conçu selon un schéma circulaire. La Selon AMADO et GUITTET (1975), « le retour de l’information augmente la confiance de l’émetteur, puisqu’il réduit les incertitudes de la réception du message et facilite l’ajustement par une meilleure connaissance du récepteur (motivation, niveau des connaissances, langage, stéréotypes et valeurs du récepteur). Il permet une modulation progressive du message en fonction des caractéristiques de l’interlocuteur. Cette efficacité accrue renforce alors les motivations de chacun, puisqu’il y a compréhension et acceptation de la situation de communication ». Cependant, cette efficacité a un coût : le temps nécessaire au feed-back. L’émetteur, souvent persuadé que son message possède toutes les caractéristiques nécessaires à une bonne réception par son destinataire, ne s’embarrasse pas de « bavardages inutiles ».

MOLES (1986) souligne l’importance de « l’acte de télécommunication : qu’il s’agisse de regarder la télévision, ou de s’entretenir avec des amis lointains, l’interaction à distance devient la règle, et non l’exception…Nous sommes voués à la télécommunication, c’est à dire à la médiatisation des contacts. Ce sont ces modes d’interaction eux-mêmes qui distingueront désormais les êtres entre eux ». les canaux de transmission et la réception d’un message. La sémantique s’intéresse au sens d’un message, à la façon dont il est produit et compris. La pragmatique étudie la relation entre la communication et le comportement de l’émetteur ou/et du récepteur. Elle prend en compte tous les faits expressifs qui peuvent avoir une valeur communicative. Elle définit des notions- clefs dont : – code affectif et imagé : langage « analogique ». Il s’exprime à l’aide d’une symbolique où le signifiant entretient un lien analogique avec le signifié. Selon MARC et PICARD (1984), « … nous avons généralement recours à la combinaison de ces deux langages. On constate alors que le « contenu » d’un message est souvent donné par un code digital, alors que tout ce qui concerne la « relation » est plutôt transmis par la communication « analogique. »

 

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