Vers le label « Vignobles et découvertes », des pistes d’amélioration
Malgré les outils qui sont mis en place pour la valorisation du patrimoine viticole de Marcillac-Vallon, il peut être envisageable de proposer des projets ayant l’ambition de mettre en valeur ce patrimoine désormais établi, tout en le conservant et le protégeant. Aussi vais-je proposer deux idées qui pourraient trouver leurs places dans le Vallon : une « maison des vins » ainsi qu’une refonte de la fête des vendanges. A ces principales idées peuvent s’ajouter des pistes de réflexion employant les moyens de protection, tels que les Monuments Historiques ou encore les Aire de Mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP), ou d’autres outils visant à la découverte du terroir, tels que les chemins de randonnées ou encore l’optimisation de la communication. de la vigne à Marcillac. Cependant, bien que des tentatives aient vu le jour, aucun espace muséal ne reste entièrement dédié à ce qui fut pourtant l’activité économique principale de cette commune et celles des alentours. De nos jours, par la force des choses, les marcillacois ont été contraints de diversifier leurs talents et se sont, entre autres, tournés vers le tourisme. Aussi parait-il judicieux de coupler ces deux activités vers un seul et même but. Cependant, il faut rester particulièrement prudent dans ce projet pour ne pas proposer un espace qui sonnerait comme un double emploi du musée du Rouergue de Salles-la-Source. En effet, le but n’est pas de reprendre ce modèle tout en s’en approchant, malgré tout, par certains aspects. Ce projet de maison des vins pourrait alors comprendre un espace muséal mettant en scène le patrimoine évoqué, des activités diverses ancrées dans le terroir ainsi qu’une zone commerciale palliant au manque de temps des producteurs.
La maison des vins, un espace muséal évolutif
Lorsque l’on parle de musée, les réactions sont multiples : certains apprécient l’idée mais beaucoup ont peur du caractère figé que proposent certains d’entre eux. Aussi, en adoptant cette idée, faudra-t-il bien faire attention à l’espace proposé afin de couvrir le public le plus large possible et ne pas donner à voir une structure pour laquelle une seule et unique visite clôture son intérêt. L’idée serait au contraire d’amener du monde dans un espace muséal retraçant l’histoire, mais dont ce ne serait pas l’unique but puisqu’il permettrait d’entrer également en contact avec les arts contemporains ou encore avec des perspectives patrimoniales plus ciblées lors d’expositions temporaires avec par exemple des sujets comme le paysage viticole ou encore le travail viticole d’autrefois. Ces précautions permettraient ainsi de conserver un flux constant de visiteurs. Il pourrait être envisageable de consacrer une première exposition à l’aspect historique du patrimoine viticole, où pourrait être concerné le petit mobilier patrimonial, comme les objets mémoriels que nous avons pu voir tels que le tasson, le cabessal, le panier carrejador. D’autres objets pourraient également s’inscrire dans cette exposition avec notamment les outils qui concernent plus largement la vigne, même s’ils n’affichent pas la même notion identitaire que les objets mémoriels. Il s’agirait ici de mettre le public actuel au contact de la vie d’un vigneron d’autrefois au travers des objets qu’il pouvait utiliser. Cette collection pourrait être complétée par des textes originaux, d’époques variables, illustrant ce que le public ne peut pas imaginer sans avoir fait quelques recherches sur le sujet. Il me parait en effet intéressant de restituer aux habitants ce patrimoine qu’ils ont oublié et qu’ils regardent sans y prêter réellement attention et de faire également découvrir aux touristes un terroir qu’ils affectionnent en leur donnant les clés pour comprendre l’attirance qui s’exerce sur eux. En effet, une des perspectives qui joue beaucoup sur l’attrait de cette région est l’identité et le terroir qui se dégagent de chaque lieu. Ainsi, mettre en lumière ce patrimoine peut paraitre important afin de déclencher une certaine prise de conscience du public et orienter un curieux qui s’intéresserait à ces marques patrimoniales. Cet aspect me tient particulièrement à cœur, notamment pour le patrimoine en lien avec le PCI, car le public, qu’il soit autochtone ou étranger, est confronté perpétuellement à du patrimoine viticole et dans la majorité du temps, il le néglige et passe à côté des clés de compréhension. Tel fut mon cas : j’avais remarqué des murets, des petits escaliers ainsi que des petites cabanes qui paraissaient anciens, et la seule réponse qui fut fournie à ma curiosité fut que les murets étaient construits pour retenir la terre .