Analyse Descriptive sur l’échantillon total des patients
141 sujets ont été inclus dans le protocole de recherche « Evaluation des marqueurs immunologiques, inflammatoires et psychologiques de la rechute de la maladie de Crohn ». Nous avons retenus 98 participants, pour évaluer l’impact des facteurs psychosociaux sur la rechute (figure 18). Ainsi, 43 participants ont été écartés principalement pour deux motifs. En effet, certains sujets n’ont pas souhaité participer à l’axe de l’étude évaluant les facteurs psychologiques. D’autres sujets ont préféré stopper leur implication au fur et à mesure de la passation des questionnaires. Au total, notre échantillon est composé de 61 femmes et de 37 hommes (tableau 8), suivis dans les centres hospitaliers de Lyon Sud, Saint Etienne et de Clermont Ferrand. L’âge moyen de l’échantillon est de 40 ans. Lors de l’inclusion des patients, les variables biologiques et cliniques pertinentes pour notre objet d’étude, ont été contrôlées. A l’aide des dossiers médicaux des patients, les gastroentérologues ont pu définir le degré de « fréquence des rechutes ». Ainsi, notre échantillon se compose de 38,8% de patients présentant une faible fréquence de rechute, 43.9% présentant une fréquence de rechute modérée et de 17,3% présentant un niveau de fréquence de rechute élevée. Afin de contrôler le degré de sévérité de la maladie chez les participants, nous nous sommes basés sur les antécédents de résections d’une partie des organes enflammés du système digestif. Ainsi, 48% des patients ont déjà subi une intervention chirurgicale destinée à retirer une partie touchée par enflammée de l’intestin, contre 52% des patients.
Données manquantes
Au vu de la richesse du protocole de recherche et afin de maintenir un échantillon important de patients, nous avons choisi d’inclure dans celui-ci, les participants n’ayant pas répondu à certains questionnaires à différents temps. Par conséquent, il existe pour chaque questionnaire une proportion de réponses absentes (tableau 9). Nous notons une augmentation du taux de données manquantes au fur et à mesure des temps de passation. Celle-ci peut être expliquée par un effet de lassitude chez les sujets mais également par la sortie du protocole des sujets ayant rechuté. D’autres parts certains questionnaires (Enrichd, PCL-s) ont été introduits dans le protocole avec un léger décalage temporel comparativement aux autres questionnaires. Ces échelles n’ont pas été soumises à certains sujets, ayant pour conséquence une diminution du taux de données à M1 et M12. Préalablement au calcul des scores des patients pour chaque questionnaire, nous avons veillé à vérifier la bonne fidélité des échelles que nous avons utilisées pour notre échantillon. Ainsi, nous nous sommes assurés que l’ensemble des mesures était homogène pour chaque dimension évaluées dans les échelles, à travers le calcul d’un coefficient de cohérence interne (alpha de Cronbach). La mesure de la consistance interne pour l’échelle de stress perçu PSS10 (tableau 10) est très satisfaisante. En effet, on constate que les alphas de Cronbach sont compris entre 0.77 et 0.90 entre le premier temps de mesure et le douzième mois.
La consistance interne est également très satisfaisante pour l’échelle Hassles, qui évalue le stress découlant des tracas quotidiens (tableau 11). En effet, les valeurs du coefficient varient entre 0.94 et 0.96 entre le premier temps de mesure et le douzième temps. Concernant l’échelle de stress post traumatique, PCLS, on remarque que les alphas de Cronbach sont de 0.92 pour le premier temps de mesure et de 0.91 pour le dernier temps de mesure. Ces valeurs vont dans le sens d’une excellente consistance interne et d’une bonne fidélité du test pour notre échantillon (tableau 12). Cette bonne consistance interne est également retrouvée dans l’échelle Machrostresseur qui évalue les stresseurs spécifiques aux maladies chroniques. Les alphas de Cronbach sont supérieurs à 0.70 pour l’ensemble des quatre dimensions de l’échelle (tableau 13). Concernant l’ensemble des items, ceux-ci sont compris entre 0.94 et 0.97. dimension « coping centré sur le problème » est compris entre 0.80 et 0.91 entre le premier et le dernier temps de mesure. Ceux-ci sont également fort quant à la dimension « coping centré sur l’émotion », puisqu’ils sont compris entre 0.80 et 0.95. Les alphas de Cronbach sont compris entre 0.69 et 0.84 pour la dernière dimension « coping centré sur la recherche de soutien social » et traduisent également une bonne fidélité de l’échelle.