Adverbes de date
Dans le chapitre précédent, pour analyser les formes interprétables comme des durées, nous les avons placées dans des phrases à verbe support de durée (Cf. § 3.1). Nous allons suivre, dans ce chapitre, une procédure similaire pour l’analyse des formes interprétables comme des dates. Comme pour les adverbes de date en français (Cf. Z. Harris 1968, M. Gross 1988) : Ces verbes supports d’occurrence introduisent diverses formes d’adverbes. Nous avons déjà mentionné dans § 3.1.4 que les verbes supports d’occurrence introduisent également les adverbes de durée, ainsi que les adverbes de lieu. Pour l’étude des adverbes de date, nous éliminerons, parmi les groupes nominaux de temps, les formes introduites par les trois verbes supports de durée jisog-doida (durer), gyeisog-doida (continuer) et gada (aller). des expressions de date ne peut pas être exclue, car ces expressions de date servent souvent à désigner les bornes des intervalles de temps dans les expressions de durée (Cf. § 3 .4). Nous avons utilisé précédemment la notation Ndate pour recouvrir toutes les séquences possibles de date horaire et celle de calendrier sans postposition. Nous commencerons l’étude des adverbes de date par la construction des grammaires locales des dates horaires et des dates de calendrier en détail (§ 4.1 et § 4.2), cette fois-ci en tenant compte des postpositions. Tandis que les dates servent à désigner les bornes dans les adverbes de durée, les durées s’utilisent également pour localiser une date relative (§ 4.5). Au moyen d’une durée, on repère l’heure ou la date par rapport au moment de l’élocution des phrases ou à un autre événement. Dans ces adverbes de date qui utilisent une durée pour marquer les abscisses de l’axe des temps (e.g. dans deux heures, Brunot 1926, cité par M. Gross (2002:30)), la précision peut être augmentée à volonté en introduisant toutes les subdivisions nécessaires (e.g. dans deux heures seize minutes vingt secondes et six centièmes, … ). La représentation des adverbes de date comportent 97 graphes. Certains graphes en appellent d’autres de durées, ainsi que ceux de Dnum et de Ntps.
Division d’une journée en deux fois 12 heures
L’usage de ce dernier système n’est pas très courant et nous lui accorderons simplement une description très rapide dans § 4.1.1.3. Les deux autres systèmes de date horaire, l’un basé sur un cycle de 12 heures, l’autre sur un cycle de 24 heures s’utilisent comme en français. Le graphe de la figure 49 représente les heures de cette division en lettres et en chiffres sans postposition et le graphe de la figure 50, les heures avec la postposition -ei (à). Nous les avons construits séparément pour que le graphe représentant les heures sans postposition puisse servir à construire des grammaires de durée. Comme nous pouvons le remarquer dans ces graphes, yeng et gong sont les deux mots qui signifient le zéro en coréen. Mais ils se comportent différemment dans les expressions de l’heure. Parmi les noms de parties du jour (Cf. § 2.1.2), saibyeg (aube) et ojen (matinée) peuvent apparaître dans le système de division d’une journée en 24 heures, ceci exceptionnellement pour yeng-si (zéro heure) : En ce qui concerne les déterminants numéraux (Dnum) en lettres, la langue coréenne dispose de deux systèmes de Dnum écrits en toutes lettres : un système coréen et un système sino-coréen (Cf. § 2.2.1). Tandis que le système sino-coréen seul est accepté devant bun (minute) et cho (seconde), la situation est plus compliquée pour le nom d’unité si (heure-date). Le système sino-coréen est interdit devant si (heure-date) pour exprimer les heures de 1-9 en lettres. Par contre, pour exprimer les heures de 01-09 en lettres, le système sino-coréen est acceptable à condition qu’il soit précédé de gong (zéro), mais l’usage en est rare : surtout, dans l’armée, la séquence « gong (zéro) + Dnum sino-coréen » est accepté devant si (heure-date). Pour exprimer « dix heures », le système sino-coréen est toujours interdit : Au-delà du nombre 12, le système sino-coréen est aussi acceptable que le système coréen. A partir de 13h, le système coréen apparaît à l’écrit mais, à l’oral, par exemple pour lire les heures sur les affiches, on préfère le système sino-coréen. C’est peut-être parce que, phonétiquement, c’est plus court. Pour la langue coréenne, l’utilisation de la division d’une journée en deux fois 12 heures est aussi fréquente que la division en 24 heures. Même la rubrique du programme de télévision est affichée dans ce système en 2 fois 12 heures. La division d’une journée en 24 heures n’est préférée que pour des usages limités : dans l’armée ou pour les horaires des moyens de transport qui demanderaient plus de précision.