L’importance des fêtes populaires au XVIIème siècle

Fêtes populaires

Les fêtes populaires sont des divertissements que le peuple se donnent à lui- même. L’importance de leur nombre au XVIIème siècle témoigne du désir et du besoin de la société de se divertir. Parmi ces fêtes populaires on trouve l’une des plus grande manifestation de l’année, le carnaval. Le carnaval est une fête que nous allons analyser en profondeur car c’est la fête par excellence, les autres fêtes n’étant que des « petits carnavals » qui se sont calqués sur lui, il est le type même de la fête populaire. Nous allons étudier le carnaval sous toutes ses formes. Le fond et la forme du mot sont essentiels à la compréhension de son intérêt. Nous étudierons d’abord son étymologie puis dans  Origine étymologique : Les origines linguistiques du mot « carnaval » sont nombreuses. Entre l’italien, l’espagnol et le latin, on a du mal à fixer son origine réelle. Mais nombre de linguistes retiennent seulement l’origine italienne : carnevale, composé de carne (chair) et de levare (lever, enlever, ôter). Si l’on se réfère au dictionnaire ancien, comme celui de Furetière, il est dit précisément que « ce mot vient de l’italien  Rappelons aussi que le mot carnaval est tardif en France, 1578. Avant cette date, on employait le mot « charnage ». Malgré ces origines diverses, on peut essayer de rattacher ces définitions les unes aux autres et de dégager une traduction quasi- commune. Carnaval correspondrait donc à un moment précédant le Carême et qui désigne l’action d’extraire la viande de son alimentation. Après avoir énoncé les différentes origines linguistiques du mot carnaval, il nous faut maintenant voir l’origine du carnaval. Qu’est-ce donc que le carnaval ? Au XVIIème siècle le carnaval se définit comme étant un..

En observant ces deux définitions, on se rend compte qu’elles nous renseignent plus sur les dates de cette fête que sur la fête en elle-même. Le carnaval est une période charnière entre deux moments précis du calendrier. Il est donc défini par sa position calendaire. C’est une fête mobile qui s’insère dans le calendrier lunaire (moment de la dernière lune d’hiver). Le concile de trente (1545) fixa officiellement le début du carnaval à l’Epiphanie (six janvier) et sa fin au mardi gras, veille du début du carême (mercredi des cendres). Rappelons que le carnaval a une origine religieuse. Cette origine lui vient du fait que toutes les fêtes antiques dont nous allons parler étaient religieuses. En effet, toutes les cérémonies, les rituels qui étaient observés à cette époque sont un appel aux divinités. Ce sont pour la plupart des fêtes agraires, durant lesquelles on observait des rites de fécondité qui font appel aux divinités. Les lupercales par exemple, c’est une course des luperques qui frappent ceux qu’ils croisent sur leur passage, en particulier les femmes; les coups qu’elles reçoivent sont destinés à les rendre fécondes. Dans les fêtes dionysiaques, la procession du phallus exalte la fécondité. Ainsi ces fêtes antiques ont une origine religieuse car on peut dire que ce sont des réjouissances destinées aux dieux. Ainsi le carnaval, héritier de ces festivités a une origine religieuse qu’il est important de rappeler. Mais qu’en est-il plus concrètement du carnaval ? De son déroulement, son contenu ? Ce sont des interrogations auxquelles nous essayerons de répondre au fil de notre développement. Mais auparavant, il nous faut nous pencher sur ses origines afin de comprendre certaines pratiques. Car tout comme son origine étymologique, le carnaval a des origines qui suscitent toujours des controverses. En effet, le carnaval a différentes origines supposées. On lui associe généralement une triple origine : lupercales, saturnales et les fêtes dionysiaques.

Les luperques qui tirent leur nom et leur titre sacerdotal du nom de loup « lupus » en latin, sont des prêtres de Farinus, dieu de la nature sauvage. Ils étaient chargés d’écarter de Rome les meutes de loups. Pendant le sacrifice, on offrait des gâteaux faits par les vestales avec le blé des premiers épis de la dernière récolte. Ensuite deux jeunes gens, fils de patriciens, sont menés au lieu du sacrifice ; certains leur passent un couteau ensanglanté sur le front, d’autres utilisent de la laine imbibée de lait pour essuyer le sang. Après avoir purifié leur front, les jeunes gens doivent rire (comme un signe du souffle vital et de ce fait de résurrection). Une fois ce rite accompli, les luperques se servent d’une partie des peaux de boucs sacrifiés pour couvrir leurs corps nus; et avec le reste ils coupent des lanières et se mettent à courir à travers la ville en frappant tous ceux qui se trouvent sur leur passage, en particulier les femmes qui veillaient elles mêmes à se trouver sur leur chemin afin d’être rendues fécondes. Cette action avait un sens.

 

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