Pathologie des paupières

Pathologie des paupières

CHALAZION

● C’est une pathologie fréquente et récidivante des paupières.
● Le chalazion est une inflammation des glandes de Meibomius, dont les orifices sont situés au niveau de la partie postérieure du tarse des paupières supérieures ou inférieures.
● Ses principaux diagnostics différentiels sont l’orgelet et les carcinomes spino- et basocellulaires.

Diagnostic positif

● Le diagnostic est clinique dès l’inspection du patient.

Circonstances de découverte
● La douleur palpébrale est le principal motif de consultation en phase aiguë.
● La gêne esthétique, au stade enkysté, est également un motif fréquent de découverte.

Signes physiques

● Le chalazion se présente comme une tuméfaction: – chaude, rouge et douloureuse au stade inflammatoire; – indolore et ferme au stade enkysté.
● Il peut être situé soit sous la peau (chalazion externe), soit à l’intérieur même de la paupière sur le versant conjonctival (chalazion interne) et donc uniquement identifiable après éversion de la paupière concernée.
● Le reste de l’examen recherche une contre-indication à l’utilisation de corticoïdes locaux (antécédent d’herpès cornéen et/ou ulcération cornéenne dendritique fluorescéine positive).
● Avant de débuter la corticothérapie, on mesure le tonus oculaire et on examine la papille afin d’éliminer un glaucome secondaire à la prise de corticoïdes.

Évolution

● Elle est le plus souvent favorable sous traitement adapté.
● Les récidives ne sont pas rares. Des récidives trop fréquentes nécessitent de rechercher un diabète et des troubles réfractifs.
● Après la phase inflammatoire collectée, le chalazion peut se perforer et ne laisser qu’une cicatrice, mais le plus souvent il s’enkyste et gêne alors le patient dans sa vie professionnelle. C/ Traitement
● Au stade inflammatoire: traitement médical premier associant une pommade anti-inflammatoire et antibiotique Sterdex: une application deux fois par jour pendant dix jours sur la paupière si le chalazion est externe, ou plutôt dans le cul-de-sac oculaire s’il est interne.
● Au stade enkysté: traitement chirurgical premier par une incision (soit du côté palpébral soit du côté conjonctival) pour cureter les logettes du chalazion. Le Sterdex est prescrit en postopératoire matin et soir pendant dix jours.
● Quel que soit le stade, on expliquera au patient les règles d’hygiène palpébrale: –application d’un gant imbibé d’eau tiède sur les paupières pendant dix minutes matin et soir; – puis pression sur le bord libre des paupières à l’aide de l’index et du pouce pour faire sourdre le contenu des glandes de Meibomius; – les sécrétions sont essuyées à l’aide d’une compresse sèche.
● Ces règles sont très astreignantes mais indispensables pour tenter de limiter le nombre de récidives.

PTÔSIS

● Le ptôsis se définit par une position anormalement basse de la paupière supérieure. ● Il résulte d’un dysfonctionnement du muscle releveur de la paupière supérieure innervé par le nerf oculomoteur (troisième paire crânienne). ● Physiologiquement, le bord libre de la paupière supérieure recouvre le limbe scléro-cornéen supérieur de 2 mm en moyenne. A/ Diagnostic ● C’est un diagnostic d’inspection. ● Les principales circonstances de découverte sont: – une gêne esthétique: * il peut être découvert par le patient en se regardant dans un miroir ou par une personne de son entourage; – la baisse d’acuité visuelle apparaît tardivement lorsque le ptôsis atteint l’axe visuel. ● Il est primordial de demander au patient s’il possède des photographies de lui enfant (ptôsis congénital?) ou datant de quelques années auparavant (ptôsis acquis?). ● Le patient se présente typiquement avec la tête en arrière et le front plissé (car la contraction du muscle frontal plisse les cils et relève les paupières). ● L’examen clinique comprend: – la recherche de signes de gravité: atteinte de l’axe visuel et atteinte bilatérale. Ces signes de gravité sont primordiaux à rechercher car, en cas de ptôsis congénital bilatéral de l’enfant, ce dernier est exposé au risque d’amblyopie qu’il faudra impérativement prévenir par une cure chirurgicale urgente du ptôsis; – un testing systématique du muscle releveur de la paupière supérieure: il est réalisé en posant son doigt sur les sourcils (afin d’éliminer une participation du muscle frontal) et en demandant au patient de regarder vers le haut. La paupière se relève alors mal. La ptôse est mesurée en millimètres et toujours comparativement au côté controlatéral. L’amplitude normale du muscle releveur de la paupière supérieure est de 12 à 15 mm.

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