Physiologie de la cornée

Physiologie de la cornée

Composition biochimique :

La cornée est caractérisée par sa forte hydrophilie dont le maintien à un taux constant assure la transparence cornéenne.

– Eau : Elle représente 75 à 80 % du poids total du stroma.

–  Protéines : Il en existe plusieurs types :

– Protéines solubles : représentent environ 20 % du poids sec du stroma. Il s’agit de l’albumine, la sidérophiline, les globulines et du collagène soluble.

– Glycoprotéines : le collagène représente l’élément essentiel du stroma cornéen dont il représente entre 70 et 75 % du poids sec.

Protéoglycanes :Ou mucopolysaccharides représentent environ 1 % du poids sec du stroma. Leur rôle est de remplir l’espace entre les cellules et le collagène de façon à maintenir l’organisation régulière des fibrilles ; et intervenir dans les mécanismes d’hydratation de la cornée.

Autres :ions, glucose, enzymes

Propriété physique et physico-chimique de la cornée :

  • Rôle mécanique

La cornée joue avec la sclérotique un rôle essentiel dans le maintien de l’armature du globe oculaire. Elle intervient ainsi dans la résistance de l’œil à la pression intraoculaire et contre les agressions externes.

–           Pouvoir optique

– La cornée procure plus des 2/3 du pouvoir réfractif de l’oeil,

Transmission : elle transmet 85% de la lumière incidente, une partie est perdue par phénomène de diffusion et une autre partie est réfléchie permettant l’étude en microscopie spéculaire.

La reflexion : par la  régularité de la surface épithéliale et à la présence d’un film lacrymal normal.

– La puissance de réfraction = somme de la réfraction des différentes couches qui constituent les interfaces air/larme, larme/tissu cornéen, tissu cornéen/HA soit environ 43D. La cornée est d’autant plus puissante qu’elle est courbe

– Transparence

– Dépend de l’agencement des fibres collagène dans le stroma

– Hydratation du stroma : dépend de la pompe endothéliale, la barrière épithéliale, la pression intraoculaire et de la pression stromale de gonflement.

– Absence de vaisseaux et faible densité cellulaire.

INNERVATION – METABOLISME

– La cornée est l’un des tissus les plus innervés et les plus sensibles

– Le stroma post, la membrane de Descemet et l’endothélium sont dénués de tte innervation sensitive.

– L’innervation sensitive dépend du N ophtalmique V1 afférente du gg trigéminé par l’intermédiaire des nerfs ciliaires longs et courts.

– L’innervation sympathique : dépend du gg cervical supérieur.

– L’essentiel de l’O2 est fourni par le film lacrymal qui est en contact avec l’air et une petite proportion est obtenue par diffusion d’O2 de l’HA et de la circulation limbique. Une hypoxie sévère et prolongée === néovascularisation superficielle à partir du limbe

– Glucose provient par diffusion de l’HA : l’ATP est produit lors de la glycolyse en conditions d’aérobie

Nutrition de la cornée :

La cornée est avasculaire, elle reçoit son apport nutritif du limbe, des larmes et de l’humeur aqueuse.

La vascularisation limbique assure la nutrition de la périphérie de la cornée.

La voie trans-endothéliale assure le passage des éléments à partir de l’humeur aqueuse selon un mode passif

le mode actif est surtout utilisé pour apporter le glucose à la cornée.

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