Les lymphomes sont des tumeurs malignes qui se développent à partir du système lymphoïde.Ils peuvent siéger dans chaque organe contenant du tissu lymphoïde, particulièrement au niveau des ganglions lymphatiques, de la paroi digestive et des amygdales. Récemment, denouveaux progrès ont été réalisés sur la nouvelle classification des lymphomes. Ces progrès prennent en considération les critères morphologiques, histologiques, immunohistochimiques, moléculaires et la nature de la cellule d’origine. [1] Deux grands types de lymphomes sont distingués :
• Les lymphomes non hodgkiniens,
• Le lymphome de Hodgkin.
Les lymphomes non hodgkiniens représentent un groupe hétérogène d’hémopathies caractérisées par une prolifération monoclonale maligne du système lymphoïde (les cellules B ou T) qui tendent à envahir tout l’organisme. Cettehétérogénéité se traduit par des présentations cliniques, anatomopathologiques, immunologiques et cytogénétiques variées et de ce fait, par un pronostic très différent d’une forme à l’autre. [2] Les lymphomes malins non hodgkiniens (LMNH) représentent 10% des cancers chezl’enfant. Avec une incidence de 1 /40000 enfants, les lymphomes non hodgkiniens de l’enfant sont tous des lymphomes de haut grade de malignité. [3] On en distingue 4 types principaux :
• Lymphomesà grande cellule B,
• les lymphomes de Burkitt ou apparentés (lymphomes B matures),
• les lymphomes lymphoblastiques,
• Les lymphomes anaplasiques à grandes cellules.
Seuls les Lymphomeslymphoblastiques feront l’objet de notre étude. Lelymphomelymphoblastiqueestunnéoplasme issu de précurseurs (lymphoblastes)immatures des lignées cellulaires (B-LBL) et(T-LBL)dans la moelle ou dans les tissus osseux. Les lymphomes lymphoblastiques représentent approximativement 2% de tous les lymphomes. Le Lymphome lymphoblastique touche principalement les enfants de 0 à 15 ans avec un pic entre 6 à 11ans. Aux Etats Unis, l’incidencedelymphomelymphoblastique (LBL) entre 1978 et 1995 était de 0,2/100000 hommes par an et 0,1/100 000femmes par an [4]. En 2012, l’incidence en France était estimée à 810 le nombre de nouveaux cas de lymphome lymphoblastique à cellules précurseurs (B et T) dont 60 % survenant chez les hommes. L’incidence standardisée sur la population mondiale est de 1,9 pour 100000 habitants par année chez l’homme et de 1,2 pour 100 000 habitants chez la femme, soit un rapport hommes/femmes de 1,6 (tableau1). Compte tenu de la répartition de cette hémopathie maligne, très dépendante de l’âge, il convient de regarder plus précisément le taux d’incidence spécifique par âge: 3,8 pour 100 000 habitants par année chez les garçons de moins de 15 ans et 2,5 pour 100 000 habitants par année chez les filles de même âge[5]. Au Mali il y’a eu peu d’étudede grande envergure sur la prise en charge des lymphomes,ce qui nous a motivé à faire une étude épidémio-clinique des lymphomes chez les enfants dans le service de pédiatrie du CHU Gabriel TOURE.
Le diagnostic repose essentiellement sur les examens anatomopathologiques(cytologie, histologie, immunohistochimie) Le traitement du lymphome lymphoblastique a représenté le premier succès des chimiothérapies. Jusqu’à un passé récent, face aux LBL, le seul moyen thérapeutique disponible au Mali était le traitement palliatif ; lequel, hélas conduit à une issue fatale. De nos jours cette pathologie est mieux prise en charge grâce à la disponibilité de la chimiothérapie dans l’unité d’oncologie de la pédiatrie du CHU Gabriel Touré. Etla prise en charge des lymphomes lymphoblastiquesaont été faite dans notre étude par le Protocol EURO-08 modifié.
Définition
Le lymphome lymphoblastique est un néoplasme issu de précurseurs (lymphoblastes) immatures des lignées cellulaires (B-LBL) et (T-LBL) dans la moelle ou dans les tissus osseux. Les lymphomes lymphoblastiques(LBL), sont fréquents chez les adolescents, comptent parmi les lymphomes agressifs [6].
Epidémiologie
Incidence
Les lymphomes lymphoblastiques(LBL), fréquents chez les adolescents, comptent parmi les lymphomes agressifs et sont issus de précurseur immatures (lymphoblastes) des lignées cellulaires B et T. L’âge moyen est de 3-5 ans et la fréquence de LBL représentent environ 2 % des lymphomes non-Hodgkinien (LNH) [7].Aux Etats Unis, l’incidence du LBL basée sur la population entre 1978 et 1995 était de 0.2 / 100 000 hommes / ans et 0,1/ 100 000 femmes / ans [8]. En 2012, l’incidence de nouveaux cas du LBL en France, était estimée à 810 habitants/année. Les lymphomes lymphoblastiques ont des précurseurs (lymphoblastes) immatures des cellules B et T dont 60 % survenant chez les hommes. L’incidence standardisée sur la population mondiale est de 1,9 pour 100 000 habitants par année chez l’homme et de 1,2 pour 100 000 habitants par année chez la femme, soit un rapport hommes/femmes de 1,6.Compte tenu de la répartition de cette hémopathie maligne, très dépendante de l’âge, il convient de regarder plus précisément le taux d’incidence spécifique par âge: 3,8 pour 100 000 habitants par année chez les garçons de moins de 15 ans et 2,5 pour 100 000 habitants par année chez les filles de même âge que les garçons[9]. En général, un seuil d’au moins 25% de lymphoblaste présente dans la moelle suffît pour définir lymphomes lymphoblastiques. La classification de l’OMS ont fait des comparaisons entre des définitions : ils ont montré que la définition des lymphomes lymphoblastiques ont la même que les leucémies aigues lymphoblastiquesT[10,11]. Il est important de souligner que certaines études récentes suggèrent des profils moléculaires différents entre LBL-T et LAL-T .
Le LBL comprend approximativement 10% detoute les LMNH, il se produit le plus souvent dans l’enfance, mais peut également être observé chez les adultes, avec un âge médian global chez les adultes de 39 ans[14]. Les lymphomes lymphoblastiques de type B (B-LBL) produisent le plus fréquemment chez les hommes que chez les femmes, et sont trois fois plus fréquent chez les caucasiens par rapport à des groupes éthiques africains. Par contre de nombreux groupes ethniques Les Hispaniques ont les plus fortes incidences. Le LBL-T comprend environ 85-90% de tous les LBL et se produit le plus souvent dans l’enfance à l’adolescence et à l’âge adulte, avec une prédominance masculine de 2 /1 [15, 16]. Il n’y a aucune preuve claire d’un changement de LBL au cours des dernières années, bien que le contenu de la variabilité dans la définition entre LBL et ALL [17].
Facteurs de Risque
Aucun facteur de risque n’a été clairement identifié comme cause principale de LBL. Ce pendant, de nombreux cas variables ont été rapportés dans les études .Ce pendant les virus qui ont une activité cancérogène particulièrement les virus oncogènes, comme les virus immunodéficiencehumaine, chimique et radiation, (EVB) Epstein barre virus sont des facteurs favorisants. L’infection par le VIH est associée au développement de plusieurs types de lymphomes [18].En règle générale, les lymphomes surviennent dans une première phase de l’évolution du SIDA, et ils sont des tumeurs très agressives et disséminées. Les maladies autoimmunes et des médicaments immunosuppresseurs sont beaucoup impliqués comme le plomb qui est un facteur favorisant pour le lymphome non hodgkinien (LNH) [19,20]. Le développement des lymphomes agressifs peut être associépar exemple à des médicaments utilisés pour la transplantation d’organe[21]. L’utilisation de la phénytoine, les pesticides, les engrais, les médicaments et les rayonnements ionisants ont été associés à une incidence accrue de plusieurs variétés de lymphomes [22,23].Bien que plusieurs anomalies chromosomiques ont été décrites dans le LBL, non oncogène a été rapporté dans le développement de ces tumeurs malignes. Récemment des études suggèrent un rôle potentiel diagnostique, pathogène et pronostique pour BCL2L13 [24], LMO2 [25], NOTCH1 [26], ETV6 RUNX1 [27], et d’autes ALL. Ces caractéristiques méritent d’être étudiés dans le LBL. Les hépatites chroniques à virus C peuvent se compliquer de cryoglobulinémie et de lymphomes B de faible malignité. Une association avec des lymphomes primitifs du foie a également été suggérée. Le HHV-6 (Human Herpes Virus 6) est un virus lymphotrope. Il a été isolé chez des patients porteurs de Lymphoproliférations variées mais la relation de cause à effet reste incertaine. Certains 8 (Human Herpes Virus 8), le plus souvent au cours du SIDA. Il s’agit probablement d’une coïnfection avec l’EBV et le mécanisme reste inconnu. Le HHV-8, encore appelé KSHV (Kaposi Sarcoma-associated Herpes Virus) est également associé au sarcome de Kaposi. Le lien entre Helicobacterpylori et lymphome gastrique de MALT (mucosaassociatedlymphoid tissue) est maintenant établi au même titre qu’avec la maladie ulcéreuse. La bactérie est détectée dans 90% des cas de lymphome gastrique du MALT sur coupes tissulaires. En absence d’envahissement ganglionnaire, l’antibiothérapie associée à l’oméprazole (inhibiteur de pompe à protons) peut faire régresser le lymphome.
I. INTRODUCTION |