De l’eau salée à l’eau potable
Document 2 : Filtration et désinfection de l’eau :
• D’après L SIGG et col., Chimie des milieux aquatiques, Dunod, 2006.
« Le charbon actif est élaboré à partir de différents types de matières premières : charbon, tourbe, lignite, noix de coco, etc. Lors de la montée en température (500 à 800 « C), le produit acquiert une structure microporeuse importante : de 1000 à 1500 m2 de surface développée par gramme de charbon. Le charbon actif agit par adsorption. […]Les membranes de filtration sont capables de retenir des microorganismes et des particules de très petite taille et même des molécules. La désinfection au chlore (dichlore gazeux ou hypochlorite de sodium) est simple à mettre en œuvre. L’acide hypochloreux (HOCℓ) étant un désinfectant plus efficace que l’ion hypochlorite (CℓO-), la désinfection doit être mise en œuvre en milieu acide. Une correction du pH est ensuite nécessaire avant mise en distribution de l’eau. […]L’ozone est un désinfectant puissant, capable d’éliminer les virus »
Document 3
Les trois quarts de la surface de notre planète sont recouverts d’eau mais d’eau salée malheureusement. Il n’empêche, ces réservoirs inépuisables que sont les océans font rêver : et s’il était possible de transformer cette eau salée en eau douce ?Cela résoudrait en effet toutes les difficultés de pénurie d’eau que connaissent beaucoup de pays, car nombre d’entre eux ont un accès aux océans, quand ils ne disposent pas d’un littoral maritime conséquent. En fait, dessaler l’eau de mer de manière à la rendre consommable, c’est possible. On dispose même aujourd’hui de nombreux systèmes dont beaucoup ont atteint le stade industriel. Les deux procédés les plus couramment utilisés sont la distillation et l’osmose inverse. Leur principe est simple. La distillation consiste à évaporer l’eau de mer, soit en utilisant la chaleur des rayons solaires, soit en la chauffant dans une chaudière….L’osmose inverse nécessite quant à elle de traiter au préalable l’eau de mer en la filtrant et en la désinfectant afin de la débarrasser des éléments en suspension et des micro-organismes qu’elle contient. Le procédé consiste ensuite à appliquer à cette eau salée une pression suffisante pour la faire passer à travers une membrane semi-…..
L’inconvénient majeur de ces systèmes est qu’ils sont très coûteux. Les installations sont peu rentables : les quantités d’énergie nécessaires au chauffage ou à la compression de l’eau sont trop élevées, et les volumes d’eau produits trop faibles. L’utilisation de cette technique de production d’eau potable reste donc encore très marginale. Seuls certains pays ne disposant que de très faibles ressources en eau mais suffisamment riches, comme le Koweït et l’Arabie Saoudite, utilisent le dessalement de l’eau de mer pour produire l’eau douce destinée à la consommation humaine. Quoi qu’il en soit, cette question, dont l’enjeu est de taille, a déjà fait l’objet de nombreuses recherches qui se poursuivent. Des évaporateurs dits « multiples effets » ont ainsi été développés qui visaient à limiter la dépense énergétique des systèmes précédents en utilisant la chaleur produite lors de la condensation de la vapeur d’eau pour évaporer l’eau de mer. Mais, techniquement très complexes, ces systèmes nécessitaient la présence d’un personnel très qualifié. Une amélioration vient cependant de leur être apportée qui permet de réduire encore les pertes énergétiques tout en gagnant en simplicité. Peu coûteux, modulable, très simples à installer et à entretenir, et capables de produire, à un moindre coût énergétique, de 20 à 30 litres d’eau douce à partir de 100 litres d’eau de mer, ces nouveaux systèmes devraient plaire aux pays les plus intéressés par le dessalement que sont nombre de pays en voie de développement.