Profil épidémiologique des parasitoses intestinales

Le parasitisme intestinal est un phénomène fréquent et occupe une place importante dans l’ensemble de la pathologie surtout infantile notamment dans les pays du tiers-monde. En milieu tropical, il constitue un problème de santé publique en raison essentiellement des conditions climatiques favorables, de l’absence ou l’insuffisance des mesures d’hygiènes et d’assainissement liés le plus souvent à la pauvreté. Ces facteurs qui concourent à la pérennisation de la transmission des parasitoses intestinales restent très divers et complexes.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 2 milliards de personnes sont touchées par les parasitoses intestinales et 300 millions de personnes gravement malades souffrent de verminoses; parmi elles plus de 50 % sont des enfants d’âge scolaire. Même si la symptomatologie passe souvent inaperçue, ces parasitoses viennent aggraver le problème de la malnutrition et de l’anémie qui retardent la croissance et rendent l’enfant vulnérable à d’autres maladies et influencent le rendement scolaire.

En plus, l’amibiase intestinale due àEntamoeba histolytica, est la troisième cause de mortalité par maladies parasitaires dans le monde après le paludisme et la bilharziose. Elle affecte approximativement 180 millions personnes, dont 40000 à 110000 décèdent chaque année.

Egalement, la giardiase, provoquée par Giardia intestinalis, est une cause fréquente de diarrhée, et qui peut avoir un impact négatif sur la croissance et Le développement des enfants, et elle touche presque 200 millions de personnes dans le monde. Ces maladies parasitaires sont rencontrées dans la majorité des régions d’Afrique .Les parasitoses intestinales ne sont-elles pas aussi un indicateur du niveau de développement socio-économique de la population?

Durant les années précédentes, Le Maroc n’a pas pu échapper à cette réalité, puisque de nombreuses études qui ont été faites dans certaines régions du royaume 40, ont permis de constater le caractère endémique des parasitoses intestinales, notamment chez les enfants qui constituent un groupe à risque, en raison de la difficulté d’assurer une hygiène efficace à cet âge, et de la lourdeur des retentissements sanitaires des parasitoses intestinales (malnutrition, anémie, retard de croissance …).tandis que chez l’adulte,les parasites intestinaux, qu’ils soient cosmopolites ou tropicaux, affectent les différentesparties du tube digestif et peuvent passer inaperçuspour longtemps ou présenter des tableaux cliniques avec des  complications parfois très grave.

ÉTUDE PARASITOLOGIQUE DES SELLES : 

Étude macroscopique

Chaque patient reçoit un pot propre et stérile pour y récupérer sa selle du matin du jour de l’examen, et pour les patients adressés des urgences on les fait déféquer au service. Dans tous les cas, les selles recueillies sont examinées dans les plus brefs délais après leur émission, d’abord macroscopiquement pour noter l’aspect, la consistance, la couleur et la présenceéventuelle de sang, de mucus et de formes adultes de parasites.

Etude microscopique

Les sellesfont l’objet d’un examen microscopique minutieux à l’état frais (solution saline à 0,9%), après coloration au Lugol à 2% ou au Merthiolate Iode Formol (M.I.F) etaprès concentration par différentes techniques.

La lecture des lames se fait d’abord au faible grossissement (x100) pour déceler les œufs et larves d’helminthes puis au grossissement moyen (x400) pour rechercher les formes végétatives et kystiques des protozoaires.

Techniques de concentration:
Pour compléter l’analyse parasitologique et mieux mettre en évidence les œufs d’helminthes (souvent très peu nombreux) et les kystes de protozoaires, destechniques d’enrichissements dites encore de concentration ont été adoptées, et dont le principe estd’éliminer les résidus de la digestion et de concentrer les éléments parasitaires dans un faible volume, en mettant à profit les différences de densités et d’affinités des débris fécaux et des parasites recherchés.

Deux méthodes complémentaires sont couramment préparées et utilisées dans le service de parasitologie de l’HMA à Marrakech : la méthode de RITCHIE simplifiée et celle de WILLIS. D’autres kits prêts à l’emploi offrant deux méthodes associées sont aussi mise en œuvre telle que COPRO DUO®

Techniques spéciales :
Le scotch-test anal:
Appelé également test de GRAHAM à la cellophane adhésive, il permet la mise en évidence des œufs d’oxyures ou de teanias dans les plis anaux.

Technique de Bayerman :
La technique d’extraction de Bayerman, qui utilise les propriétés d’hygrotropisme et de thermotropisme positifs des larves de Strongyloides stercoralis est utilisée pour la détection de l’anguillule.

Coloration spéciale de Ziehl Neelson modifiée :
Elle permet la mise en évidence des oocystes des coccidies intestinales (Cryptosporidium hominis et Cry. parvum, Isospora belli, Cyclospora caytanensis .

Table des matières

INTRODUCTION
OBJECTIFS DE L’ÉTUDE
PATIENTS ET MÉTHODES
I. PATIENTS
1. Type , lieu et durée de l’étude
2 . Patients
II.METHODOLOGIE
1. Recueil des données
2. Analyse statistique
3. Examen parasitologique des selles
RÉSULTATS
I.Analyse descriptive de la population d’étude
1.Description de la population en fonction de la civilité
2.Répartition en fonction du sexe
3.Etude des patients en fonction de l’âge
4.Distribution de la population en fonction des années
5.Répartition des patients selon l’hospitalisation
II.Etude de la population hébergeant des parasites
1.Prévalence globale des parasites intestinaux
1. 1Index parasitaire simple
1. 2Prévalence du parasitisme intestinal chez l’enfants
1.3 Index parasitaire simple en fonction des années d’étude
2.Répartition de la population hébergeant des parasites en fonction de l’âge
3.Distribution des patients parasités en fonction du sexe
4.Étude des hôtes en fonction de la civilité
5.Répartition des patients selon l’hospitalisation
III.Étude des parasitoses colligées
1.Étude des index parasitaire spécifique et corrigé
2.Index parasitaires spécifiques
3.Répartition selon les différents parasites retrouvés
IV.Prévalence des protozoaires
1. Prévalence globale des protozoaires
2. Prévalence des amibes
3. Les flagellés
4. Blastocystis hominis et coccidies
V.Prévalence des helminthes
VI.Indice du polyparasitisme
VII.Évaluation du portage asymptomatique
1.Étude des porteurs sains d’amibes
2.Étude des porteurs sains des flagellés
VIII.Confrontation des outils du diagnostic parasitologique
DISCUSSION
I. Commentaire et discussion des résultats proprement dites
* Adulte
1.Prévalence
2.Protozoaires
3.Helminthes
* Enfant
1.Prévalence
2.Protozoaires
3.Helminthes
4.Moyen de diagnostic
II. Revue de la littérature sur les principaux parasites diagnostiqués
1.Entamoeba histolytica/ dispar
2.Giardia intestinalis
3.Enterobius vermicularis
4.Ascaris lumbricoides
5.Strongyloides stercoralis
III. Recommandations
CONCLUSION

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