Définitions de la Monnaie et la banque :
Monnaie :
C’est un instrument d’échange remplaçant le troc, symbole de la puissance des Etats. Et c’est aussi un bien économique qui a trois fonctions :
– La fonction d’intermédiaire dans les échanges.
– La fonction de mesure des valeurs.
– La fonction de réserve de valeur (stockée en espèces, en dépôt ou en épargne).
« La définition de la monnaie évolue avec l’évolution des techniques et des rapports entre les hommes et du rôle qui lui est assigné. Il y a autant de définitions que d’écoles de pensée, et chaque théoricien propose la sienne, selon le point de vue où il se place, il en donne des significations très différentes de celles des autres.
Cette diversité d’opinion montre bien que le rôle de la monnaie, son impact sur l’évolution de l’économie d’une façon générale, les effets de sa manipulation sur la croissance ou la prospérité d’un pays donné, ne sont pas toujours maîtrisables ni solubles en une seule formule magique. Certains auteurs sont allés jusqu’à spéculer sur la notion des « monnaies impalpables » qui ne sont en réalité que des artifices monétaire comme « l’Eurodollar » ou le « pétrodollar » »(1)
Nous privilégions, quant à nous, deux définitions :
* Celle de Montesquieu : « La monnaie est un signe qui représente la valeur de toutes les marchandises. On prend quelque métal pour que le signe soit durable, qu’il se consomme peu à l’usage, et que, sans se détruire, il soit capable de beaucoup de division…».
* Celle de Ricardo : « La monnaie doit être considérée comme moyen de mesure et moyen d’expression de la richesse ; c’est un moyen instable des valeurs, mais moyen quand même puisque sa valeur varie comme celle des autres marchandises». Le privilège d’émettre sur le territoire national la monnaie fiduciaire (billets de banques et pièces de monnaie métallique) appartient à l’Etat.
Ce privilège est délégué à titre exclusif à la Banque centrale (on parle alors d’institut d’émission).
Banque :
Une banque est une entreprise qui gère les dépôts et collecte l’épargne des clients, accorde des prêts et offre des services financiers.
Elle effectue cette activité en général grâce à un réseau d’agences. Elle utilise de plus en plus d’autres canaux de distribution : opérations par Internet, accords avec les commerçants pour le crédit à la consommation et le paiement par carte, guichets automatiques dans des lieux publics, publipostage, centres d’appel… Cette institution financière doit posséder une licence pour pouvoir exercer, laquelle est délivrée par un État et validée par des institutions spécifiques.
Origine:
Le mot banque apparaît dans la langue française au XVe siècle. Les banquiers lombards du nord de l’Italie accomplissaient leur travail dans des lieux ouverts et s’installaient sur des bancs, d’où dérive probablement le nom» Les trésoriers du Temple ont disparu avec lui ; d’autres, tels les Médicis, ouvrent des établissements bancaires dans les Grandes villes, qui agissent en ambassades, et même deviennent les financiers des souverains.
• L’activité de changeur de monnaie s’était développée face à la prolifération des devises au sortir du bas Moyen Âge. Les princes d’Europe ont besoin de ces devises autant que d’épices orientales pour financer les Etats et les conflits incessants : le florin a un cours extraordinaire. Auparavant, le dogme chrétien avilissait le contact avec l’argent.
• Se produit alors, avec l’essor du commerce pratiqué par les républiques maritimes italiennes (les galères de la république de Venise ont des échanges actifs avec la Hanse), l’ouverture de sociétés commerciales dépassant les comptoirs : la première bourse voit le jour à Bruges, son nom vient de la famille Van der Buerse.
• Enfin, l’activité de crédit, jusqu’alors exercée par la communauté juive compte tenu de la prohibition évoquée ci-dessus, cesse d’être tenue par elle seule. Les Eglises ouvrent des monts de piété permettant aux misér de convertir leurs biens en espèces sonnantes et trébuchantes.
De la convergence de ces trois activités financières est né le monde contemporain de la banque, par concentrations successives.
Rôles
Les banques, non seulement exercent le « commerce de l’argent mais sont également les organismes qui produisent de la monnaie. Sel l’adage Les crédits font les dépôts », tout crédit accordé par une banque augmente la masse- monétaire en créant un dépôt bancaire (monnaie scripturale) de montant équivalent, et tout crédit remboursé réduit 1 monnaie en circulation. Les banques jouent un rôle économique très important dans les sociétés capitalistes. Elles contribuent (de même que les marchés financiers) à orienter l’argent de ceux qui en ont momentanément trop vers ceux qui en ont besoin et présentent des garanties suffisantes. Elles ont un grand rôle dans la sélection des projets en fonction de leurs perspectives économiques. Leur rôle peut être comparé à celui du cœur dans un corps humain qui distribue le sang riche en oxygène vers les organes.
Elément clé de l’économie d’un pays, chaque banque est soumise à une supervision assez stricte par une autorité de tutelle, afin de vérifier la solidité de l’établissement financier par rapport aux risques auxquels ses opérations l’exposent :
• Risque de crédit
• Risque de marché
• Risque pays
• Risque de liquidité
• Risque opérationnel
Etant donné les relations financières qu’entretiennent les banques au sein du système bancaire, la faillit d’une banque Dort entraîner par effet de dominos, celles d’autres banques, qui, faute d’avoir été remboursées par la banque défaillante, seraient à leur tour incapables de faire face à leurs engagements. Ce scénario catastrophe pour le système bancaire, aussi appelé risque systémique, entraînerait une contraction immédiate des crédits et une entrée en crise économique du pays faute de financements. Le régulateur oblige donc à respecter certains ratios financiers afin de limiter ce risque. Le plus connu est le ratio d’adéquation des fonds propres le ratio Mac Donought (anciennement ratio Cooke), récemment remis à jour dans le cadre des directives Baie II, qui oblige les banques à un niveau de fonds propres minimum pour assurer les engagements de la banque .
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