Méthodes de traitement de l’air ambiant
Pour refroidir et déshumidifier l’air ambiant, plusieurs techniques seront étudiées et évaluées. Ces techniques sont les suivantes :
• Traitement de l’air par usage de matériaux à changement de phase.
• Traitement de l’air par usage de modules thermoélectriques.
• Traitement de l’air par usage d’une détente gazeuse (CO2).
• Traitement de l’air par mélange d’air sec provenant d’une détente d’air comprimé.
Usage des matériaux à changement de phase
Le fluide utilisé dans l’estimation de la masse nécessaire de matériaux à changement de phase, pour refroidir la quantité d’air, est l’eau, puisque ce dernier possède une chaleur latente de fusion élevée (≅ 332 kJ/kg). Les paquets de matériaux à changement de phase (contenants de glace) doivent fournir une capacité de refroidissement de 162 Watts pour une durée minimale de 1 heure (autonomie minimale de la veste fixée auparavant). La masse nécessaire approximative d’eau glacée sera calculée en utilisant la relation suivante :
( Masse PCM = Capacité de refroidissement × Autonomie veste / Enthalpie latente de fusion ) (2.3)
La résolution de l’équation 2.3 donne une masse nécessaire de 1,76 kg (En prenant en considération que l’efficacité du transfert thermique entre les matériaux à changement de phase et l’air est de 100%).
Donc on a besoin au moins de 1,76 kg de glace, d’un ventilateur, d’une batterie et d’un échangeur de chaleur pour faire le traitement de l’air souhaité en prenant en considération que l’efficacité de l’échange thermique est à 100% et que les matériaux à changement de phase n’absorbent aucune chaleur de l’environnement chaud.
Usage de modules thermoélectriques
Dans cette section, un refroidissement thermoélectrique air-air sera étudié pour traiter l’air ambiant. Pour avoir une idée approximative de la masse totale du système thermoélectrique nécessaire pour évacuer 162 Watts de chaleur, ainsi que la puissance électrique nécessaire, on peut comparer les systèmes qui existent déjà sur le marché.
Usage d’une détente CO2
Dans cette technique, on utilise la détente brusque du CO2 liquide comprimé, à la pression atmosphérique (≅ 1 bar). Cette détente transforme le CO2 liquide en CO2 gazeux et solide (glace carbonique). À son tour, la glace carbonique se sublime en état gazeux lorsque mélangée avec de l’air chaud et humide. Dans le calcul, on considère que l’échange thermique entre le CO2 solide et gazeux formés et l’air traité est idéal (efficacité de 100%). Le pourcentage de conversion du CO2 liquide en solide varie avec plusieurs facteurs, comme la température et la pression du CO2 avant la détente, la géométrie de l’orifice, et l’état du CO2 avant sa détente. D’après Ullmann et al. (Ullmann et al., 1985), une formation de 60% en glace carbonique est possible après une détente atmosphérique du CO2 liquide. En 2012, Pursell (Pursell, 2012) a trouvé une formation entre 31% et 34% de glace carbonique lors des libérations accidentelles au niveau des réservoirs contenant du CO2 liquide. Dans ce qui suit, une formation maximale de 60% de glace carbonique sera prise en compte dans les calculs.
INTRODUCTION |