La pollution atmosphérique
Définition de la pollution atmosphérique
La loi sur la qualité de l’environnement du Québec définit la pollution atmosphérique comme étant une dégradation de la qualité de l’air. La perturbation de la qualité de l’air peut être caractérisée par la présence dans l’air ambiant de substances polluantes. Les substances polluantes, par leurs aspects, leurs concentrations, leurs odeurs ou leurs effets physiologiques portent préjudice à la santé et à la sécurité publique ou à l’environnement (L.R.Q, 2016). Les activités humaines telles que le transport et les industries engendrent les émissions polluantes qui se propagent dans l’atmosphère. Les émissions polluantes sont l’ozone (O2), le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde d’azote (NO2), le monoxyde de carbone (CO), composés organiques volatils non méthanoïques (COVNM), particules, dioxine… ((Tvinnereim et al, 2017).
Définition des gaz à effets de serre
L’effet de serre est un phénomène naturel provenant du comportement des différents flux thermiques de l’atmosphère, offrant la température normale d’un milieu (Environnement Canada, 2015). Mais des émissions polluantes (GES) seraient capable de créer une perturbation artificielle de la surface : baisse d’albédo et élévation de la température (ilots de chaleur). Cet ensemble de changements (présence de polluants, modification artificielle de la surface) dans l’atmosphère entre en compte dans la formation des ilots de chaleurs. La modification de la composition chimique de l’atmosphère par l’accumulation de GES (qui piègent la chaleur et la réfléchisse vers la surface de la Terre) est la cause principale du changement climatique (CC) (Filiatreault, 2015). Par exemple au Québec, une prévision de réchauffement du climat est attendue d’ici 2050, de 1˚C à 6 °C dans le Sud et de 2˚C à 9 °C dans le Nord (Langlois et al, 2004).
Le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Évolution du Climat (GIEC) recense plus d’une quarantaine de types de GES : la Vapeur d’eau (H2O), le Dioxyde de carbone (CO2), le Méthane (CH4), l’Ozone (O3), le Protoxyde d’azote (N2O), l’Hydrofluorocarbure (HFC), le Perfluorocarbure (PFC) et l’Hexafluorure de soufre (SF6) (GIEC, 2013). C’est principalement la vapeur d’eau et le gaz carbonique (CO2) qui retiennent la chaleur autour du globe (Sottile, 2011). Mais le CO2 est le GES principalement responsable du changement climatique à travers les activités humaines (Petit, 2016). Le volume de GES présent dans l’air est souvent exprimé en équivalent de tonnes de CO2. Ce qui constitue l’unité de référence pour les autres gazs (Langlois et al, 2004). L’unité de référence se rapporte au potentiel de réchauffement global (PRG). Le PRG est un indicateur qui vise à regrouper sous une seule valeur l’effet cumulé de toutes les substances contribuant à l’accroissement de l’effet de serre (GIEC, 2007). L’effet de serre attribué au CO2 est fixé à 1 et celui des autres substances relativement au CO2 (GIEC, 2007). Cet indicateur est calculé sur la base d’un horizon fixé à 100 ans afin de tenir compte de la durée de séjour des différentes substances dans l’atmosphère (GIEC, 2007).
Les sources de GES en milieu urbain
La Chine est responsable des deux tiers de la consommation en charbon dans le monde (Ou et al, 2009). Les émissions de GES en Chine sont dues en grande partie à l’utilisation du charbon, surtout dans l’industrie électrique (Deziel et al, 2009). Les émissions de CO2 occupent : 82,45 % des combustibles de charbon (Agence International de l’Énergie : AIE, 2007), 15,86 % des combustibles de pétrole et 1,69% des gaz naturels (Deziel et al, 2009).
Contrairement à la Chine, dans d’autres pays les GES sont principalement émis par les activités consommatrices de pétrole. Au Canada, précisément au Québec, 52 % des émissions de GES sont dues à la combustion du pétrole (Martin et al, 2015). Parmi les activités consommatrices de pétrole, le transport automobile est le premier émetteur de GES, suivi de loin par les industries et le chauffage (mazout, bois, propane, etc.) (Leslie, 2009). Au Canada, 75 % de la consommation totale de pétrole est affectée aux activités de transport (Ministère de l’Energie et des Ressources Naturelles (MERN 2016)). Plusieurs études font état de l’incidence du transport sur la qualité de l’air (Taylor, 2001). D’après le MERN du Canada, la consommation du pétrole est dans tous les secteurs : commercial, industriel, résidentiel et transport. Au Québec le secteur industriel représente environ 14 % de consommation en pétrole, en avant du commercial d’environ 6 % et du résidentiel d’environ 4 %. Pendant ce temps, le transport représente à lui seul environ 76 % des consommations en pétrole (MERN, 2016).
x Rosemont : un arrondissement montréalais au Québec
Situé au Canada, dans la province du Québec, Rosemont est un arrondissement de la ville de Montréal . Il s’étend sur une superficie de 15,9 kilomètres carrés (km²) avec une population estimative de 140 764 habitants et une densité de 8 457 habitants par km (hab/km) en 2011 (Statistiques Montréal, 2014). Pour les habitants de Rosemont, la voiture reste le moyen de déplacement le plus utilisé dans l’arrondissement. La mobilité à Rosemont occupe environ 43,7 % en utilisation de voiture, 40,7 % en transport en commun et seulement 15,6 % en transport actif (Statistique Canada, 2011). La Société de Transport de Montréal (STM) répond aux besoins collectifs du déplacement de la population locale par le système de métro et celui des bus ; et intervient pour réduire les GES. Cela s’explique par le fait que le transport en commun est l’une des solutions de lutte contre les GES comme l’indique le protocole Kyoto (Cyr, 2003). Le transport en commun permet de réduire les émissions de GES, car il transporterait plus de personnes en un trajet qu’une voiture de ménage (Poluga, 2011). Ainsi existe une diminution des véhicules dans une localité, en même temps une diminution de la consommation en carburant (Poluga, 2011).
En 2015, un total de 1 721 bus est présent sur toute l’ile de Montréal (499,2 km²) avec un service de parcours de 220 lignes (STM, 2015). Soit un service des autobus de la STM desservie dans Rosemont selon le plan de l’annexe I où apparaissent différentes lignes : lignes fréquentes de jours à chaque 10 minutes (13, 25, 30, 31, 46, 47, 55, 160, 161, 197) et lignes de nuits (variant de chaque 10 minutes à chaque 45 minutes) (361, 363, 370) (STM, 2017). Les lignes de nuits sont fonctionnelles quand le métro et le réseau de jours ne fonctionnent plus (Plan de déplacement Rosemont : (PDR, 2017). Les 220 lignes de parcours des bus de la STM dans Montréal permettent aux bus d’atteindre 83,5 millions km en 2015, avec une consommation moyenne par bus de 65 litres (L)/100 km en énergies fossiles (STM, 2015). La consommation moyenne en carburant est obtenue par une technique d’analyse des ingénieurs de la STM dans le cadre d’évaluation des autobus (STM, 2015). La technique d’analyse est basée sur la performance générale des bus. Elle prend en considération de la consommation de carburant en fonction de la distance parcourue (STM, 2015). Une méthode est appliquée également dans le projet Biobus pour l’estimation de la consommation d’énergies fossiles dans le transport en commun (Biobus hydrique, 2009).
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