Technologie de l’information et de la communication
D’ abord, l’Office québécois de la langue française (OQLF) définit les TIC comme étant: Ensemble des technologies issues de la convergence de l’infonnatique et des techniques évoluées du multimédia et des télécommunications, qui ont pennis l’émergence de moyens de communication plus efficaces, en améliorant le traitement, la mise en mémoire, la diffusion et l’échange de l’infonnation. (2008, parag. 1)
Cette définition réfère à deux volets, c’ est-à-dire aux appareils utilisés et aux services offerts, dont Internet, la messagerie instantanée, etc. (OQLF, 2008). Bien que les TIC impliquent les technologies traditionnelles comme le téléphone et la télévision, l’ emploi de cette appellation suggère davantage les technologies récentes comme Internet, le téléphone cellulaire, la tablette électronique, l’ ordinateur (portable ou de table) et les consoles de jeux vidéo (Statistique Canada, 2016; Steeves, 2014).
Technologies numériques. Toujours selon l’OQLF, les technologies numériques constituent « l’ ensemble des techniques qui permettent la production, le stockage et le traitement d’infonnations en code binaire. » (2018b, parag. 1). Les technologies numériques réfèrent ainsi à un concept plus large que celui des TIC et incluent un spectre plus grand de dispositifs comme les robots, les systèmes domotiques, les dispositifs de reconnaissance faciale, etc. (Lussier-Desrochers, 2016) D’ ailleurs, que ce soit dans le domaine de la santé, du sport ou du loisir, l’offre en matière d’ objets connectés tels que: les montres, bracelets, télévisions et haut-parIeurs intelligents se multiplie (LussierDesrochers et al., 2016).
Cyberespace et web. Les définitions relatives au cyberespace et au « web » s’avèrent également importantes à définir. Ainsi, le cyberespace est considéré comme un : Espace virtuel constitué par l’interconnexion mondiale des systèmes informatiques, des réseaux de télécommunication et des infrastructures de technologies de l’information, qui permet l’échange d’informations entre utilisateurs individuels ou collectifs. (OQLF, 2018a, parag. 1) .
Apparaissant comme synonyme du cyberespace, le terme « web » fait référence au web 2.0, concept vaste pouvant s’expliquer par une plateforme où les utilisateurs d’Internet peuvent non seulement télécharger de l’ information, mais surtout y occuper une place active (Blank et Reisdorf, 2012; Blaya, 2015).
Ce mémoire s’ intéresse à l’utilisation spécifique des TIC en raIson de leurs fonctions de création, d’ échange, de communication et de traitement de l’ information (Carey, Friedman et Bryen, 2005; Chalghoumi et al., 2019; Meclzo-M’engone et al. , sous presse). Il distingue également l’utilisation des appareils technologiques de la disposition à une connexion Internet, bien que par définition, les TIC incluent ces deux concepts (OQLF, 2008). Cette différence est justifiée puisque la navigation dans le cyberespace se produit par l’utilisation des TIC, mais que le fait de posséder un appareil technologique n’ implique pas nécessairement d’avoir un accès à Internet (CEFRIO, 2018b).
D’ailleurs, l’étude évoque le terme « Internet » sous deux angles. D’un côté, il peut être question de disposer d’une connexion à Internet qui réfère au fait de posséder un accès au réseau, comme le suggère l’expression « avoir Internet ». D’un autre côté, Internet peut être vu comme un endroit tel que le supposent les expressions « naviguer sur Internet» ou « aller sur Internet » (Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 2019).
Dans le même ordre d’idées, la similitude des définitions du cyberespace, du web et d’Internet explique pourquoi, dans le cadre de ce mémoire, ces termes sont utilisés pour faire référence au lieu où les individus naviguent et interagissent de manière connectée.
La déficience intellectuelle
Selon l’American Association on InteIl ectual and Developmental Disabilities (AAIDD, 2011), la DI se définit comme « une incapacité caractérisée par des limitations significatives du fonctionnement intellectuel et du comportement adaptatif, qui se manifeste dans les habiletés conceptuelles, sociales et pratiques. Cette incapacité survient avant l’âge de 18 ans. » (p. 1). Cet énoncé réfère à trois concepts qui se sont avérés omniprésents dans les différentes définitions des autorités internationales (l’ AAIDD, la Classification internationale des maladies [CIM] et l’ American Psychiatric Association pour le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders [DSM]; Schalock et al., 2010). Deux de ces concepts seront explicités dans la présente recherche.
D’abord, les limitations significatives du fonctionnement intellectuel réfèrent à la sphère cognitive pour laquelle des difficultés peuvent être observées quant au jugement, au raisonnement, aux capacités de résolution de problèmes, à la planification, à l’ abstraction, aux apprentissages (Gouvernement du Québec, 2018) et à la capacité d’anticiper les conséquences d’une action. Puis, les limitations du comportement adaptatif peuvent s’observer en premier lieu au niveau des habiletés conceptuelles, notamment en ce qui a trait à l’acquisition du langage (écrit et oral), des concepts de sécurité, d’argent, etc. Les habiletés sociales, dont les relations interpersonnelles, le respect des lois et des règlements, l’estime de soi, la naïveté, les responsabilités peuvent également s’avérer d’importants défis. Les personnes présentant une DI ont habituellement un réseau social plus faible et moins diversifié que chez la population générale et celui-ci tend à se rétrécir lorsque les limitations sont plus importantes (Clement et Bigby, 2009). Enfin, les habiletés pratiques telles que la tenue d’activités quotidiennes comme les soins personnels, la préparation de repas, le travail, etc. peuvent également représenter un défi pour ces personnes (Morin, Lachapelle et Vandoni, 2011).
La DI demeure toutefois un concept construit dans une perspective où les incapacités de la personne sont observées lorsque confrontées à l’environnement dans lequel il se trouve (AAIDD, 20 Il ; Caouette, 2014). Dans cette optique, il demeure primordial de considérer que les limitations peuvent être modulées par des facteurs personnels, dont les forces de la personne, et environnementaux (soutien, soins, milieu de vie, etc. (Morin et al., 20 Il).
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