Etude bibliographique sur la valorisation du bambou
Rappel sur les bambous
Généralités
Morphologie :
Les bambous ne sont ni des arbres ni des arbustes mais des herbes ligneux, ce qui signifie que les tiges sont dures comme du bois. Tous les bambous sont construits selon la même architecture. Un axe principal vertical, la tige ou chaume, d’où partent des branches qui portent les feuilles et parfois les fleurs. Ces chaumes sont insérés sur une tige souterraine, le rhizome, sur lequel se développent des racines.
a. Le chaume
On appelle chaume la tige principale des graminées, cette vaste famille dont font partie tous les bambous, au même titre que le blé, le maïs,…Le chaume est une tige fistuleuse, c’est-à-dire creuse et régulièrement cloisonnée par des membranes rigides en correspondance avec les nœuds.
Les chaumes sont dépourvus d’écorce et présentent une partie extérieure généralement lisse. Cette partie extérieure est très dure et très souple, contrairement à la partie interne de la paroi qui est plus tendre, plus rigide et qui casse plus facilement sous la flexion.
✿ Les nœuds : Ce sont des anneaux qui se succèdent plus ou moins régulièrement sur le chaume. Chaque nœud abrite un ou plusieurs bourgeons qui, en se développant, vont donner les branches.
b. Les branches :
Ce sont les ramifications secondaires qui se développent sur les chaumes à partir des nœuds. Elles présentent la même structure cloisonnée que les chaumes et sont elles-mêmes ramifiées. Le nombre de branches que porte chaque nœud est parfois un élément important pour déterminer le type de bambou. A l’extrémité des branches se trouvent les feuilles.
c. Les feuilles:
Elles ont une nervure principale très marquée et des nervures secondaires parallèles, de formes allongées, arrondies à la base et plus ou moins effilées à l’extrémité. Elles s’insèrent sur l’axe qui les porte au moyen d’un fourreau engainant.
✿ La gaine du chaume :
Bien qu’elle ne ressemble pas du tout à une feuille classique, la gaine de chaume possède tous les éléments constitutifs de la feuille. Elle n’a cependant aucun rôle dans la fonction chlorophyllienne, sa fonction est essentiellement protectrice. Elle protège le chaume tout au long de sa croissance. En sortant de terre, le jeune chaume, nommé ‘’Turion’’, est tendre et craquant comme une pomme de terre, c’est à ce stade d’ailleurs que les gourmets l’apprécient.
A chaque entre-nœud correspond une gaine, elle protège des coups et des agressions. Aussi a-t-elle besoin d’être dure et coriace, surtout dans la partie engainante qui est le fourreau. Chez la plupart des espèces, les gaines des chaumes tombent lorsque ceux-ci ont terminé leur croissance.
d. La fleur :
Chez les bambous, les fleurs sont groupées en épis, il s’agit d’une ‘‘inflorescence’’. On ne peut pas vraiment parler de l’aspect décoratif d’un bambou en fleur : lorsque la floraison est importante, la plante prend le plus souvent un aspect souffreteux, les feuilles jaunissent et tombent.
e. Le rhizome :
C’est la tige souterraine dont la croissance est à tendance horizontale. Il se trouve dans les trente premiers centimètres du sol, rarement plus profond. Il présente la même structure que le chaume, fistuleux, lui aussi, mais avec un canal plus rétréci, également cloisonné et porteur de bourgeon en principe solitaire au niveau du nœud. On distingue deux sortes de rhizomes :
Le rhizome leptomorphe : dont les entre-nœuds sont longs et minces, la croissance se fait presque exclusivement à l’horizontal (mais il arrive qu’elle se verticalise pour avoir un chaume).
Les bambous pourvus de rhizomes leptomorphes sont dits traçants : ils ont tendance à s’étendre en surface.
Le rhizome pachymorphe : dont les entre-nœuds sont courts et plus ou moins renflés. La croissance n’est horizontale que sur quelques centimètres. Très vite l’extrémité du rhizome se redresse vers la surface du sol qu’il ne tardera pas à percer pour donner un chaume.
Les bambous pourvus de rhizomes pachymorphes restent contenus en touffe serrée, ils ne s’étendent pas en surface comme les traçants, ils sont dits cespiteux.
f. Les racines :
On rencontre deux catégories de racines :
★ Les racines d’amarrage : qui sont directement insérées à la base des chaumes et jouent un rôle d’encrage et de soutien, sans elles, les chaumes seraient couchés au sol par le vent.
★ Les racines assimilatrices : qui s’insèrent au niveau du rhizome, à la périphérie des nœuds, elles puisent de l’eau et des éléments nutritifs indispensables à plusieurs mètres sous terre pour la survie et au développement de la plante.
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