Malgré des ressources agricoles colossales , Madagascar figure depuis son indépendance jusqu’à aujourd’hui, parmi les pays pauvres. Cette pauvreté est palpable par l’insatisfaction des besoins alimentaires de la population, le riz qui est l’aliment principal de la nation ne suffit pas, Madagascar doit encore importer 10% des besoins de sa population chaque année . De ce fait, une situation où les personnes n’ont pas un accès sûr à des denrées alimentaires c’est-à-dire une insécurité alimentaire sévit donc à Madagascar, et elle se caractérise par une insuffisance d’ordre quantitatif. Récemment ciblée par la crise alimentaire mondiale, la situation alimentaire malgache perdure.
Par ailleurs, dans le but de minimiser les dépenses en mains d’œuvre extérieures et d’augmenter la productivité, chaque paysan malgache essaie de maximiser le travail fourni aux champs ; ainsi, outre une dépense d’énergie considérable, la consommation assez élevée d’une quantité d’aliments énergétiques est nécessaire. Or, au Nord Ouest de Madagascar, la situation est toute autre : 24% des exploitations agricoles sont touchés par l’insécurité alimentaire , et Ambatoboeni qui est l’un des principaux districts de cette zone, n’en est pas exclus. Proche du deuxième grenier à riz de Madagascar, et ayant un ratio de pauvreté entre 40% à 60% en milieu urbain et 60% à 75 % en milieu rural , l’étude de cette face de la pauvreté alimentaire à Ambatoboeni s’explique. Et comme le riz est la base de l’alimentation malgache, l’étude est axée sur son approfondissement sans pour autant minimiser les autres spéculations.
De par cette présence d’insécurité alimentaire dans le Nord Ouest malgache, une problématique se pose : Quelle est la contribution du riz dans la réduction de l’insécurité alimentaire au niveau du district d’Ambatoboeni ?
Depuis l’indépendance jusqu’à nos jours, le riz est resté l’aliment de base des malgaches. Mais au fil des années, l’autosuffisance ne s’est pas encore manifestée, et l’adoption de nouveaux styles de riziculture tels que le SRI ou Système de Riziculture Intensif s’est faite. Malgré ces interventions, les efforts effectués n’ont pas encore abouti car l’exploitation agricole d’un malgache ne se base pas sur une filière mais selon un système bien défini. Ainsi, avons-nous orienté notre étude de la carence en énergie au sein d’une zone telle que le district d’Ambatoboeni sur l’influence des spéculations localement cultivées. L’utilisation de la matrice BCG et du logiciel Markov qui montre les connexités entre spéculation est donc requise pour ce travail, et comme c’est le riz qui est la base de l’alimentation malgache, c’est donc son influence qui a été mis en exergue.
La majorité de la population malgache consomme uniquement du riz, ce qui confirme la première hypothèse ; néanmoins, il existe des exploitations où le riz est absent. Cette denrée tient pourtant une place importante dans l’approvisionnement énergétique de chaque exploitation agricole, ses liens avec les autres spéculations influencent l’évolution calorique des exploitants, ce qui confirme la deuxième hypothèse. De plus, le district affiche des excédents d’énergie, ce qui caractérise des individus ou des groupes de personne ayant satisfaits leurs besoins en énergie. Pourtant, seules les exploitations en corrélation avec le Riz Jeby n’arrivent pas à satisfaire les besoins de la population même en arrivant à leurs stades limites en 2016. La troisième hypothèse est donc aussi confirmée.
L’objectif du travail a été de déterminer l’influence du riz dans la réduction de la carence énergétique de la population du district, et cela a permis de dire que le riz à encore sa place dans l’alimentation au sein de la population des communes enquêtées.
Au terme de ce mémoire, les hypothèses évoquées ont été analysées et vérifiées à travers les résultats obtenus. Cette étude a donc permis de déterminer l’influence du riz dans la réduction de l’insécurité alimentaire au sein des communes enquêtées du district, et cela confirme que le riz tient encore une place prépondérante dans l’alimentation de la zone.
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