La flétrissure fusarienne (Fusarium wilt)

L’une des maladies les plus dévastatrices de la culture de la tomate à travers le monde fut décrite pour la première fois en Europe à la fin du XIXe siècle. Ses dégâts fluctuent en fonction de la race et de la variété cultivée (Blancard, 1997). Il s’agit d’une maladie de climat chaud causée par Fusarium oxysporum f.sp. lycopersici (Fol) (Walker, 1971). Ce derniers possède trois races physiologiques qui sont à l’origine de la résistance à la fusariose vasculaire dans certaines zones de production (Mc Grath et al., 1987).

Les symptômes externes

Ce champignon indigène du sol, pénètre dans la plante via les racines pour envahir par la suite les tissus ligneux, provoquant le jaunissement, la flétrissure puis la mort de la plante (Blancard, 1997). La maladie évolue donc très rapidement, les parties des limbes touchés flétrissent comme par manque d’eau, c’est le flétrissement rapide (Quick wilt). Les feuilles asséchées gardent leur chlorophylle et apparaissent avec un aspect gris verdâtre (Laterrot et al., 1978). Il s’ensuit un jaunissement de bas en haut des feuilles, puis une nécrose d’une partie ou de la totalité du limbe avec des éclaircissements au niveau des nervures (Messiaen, 1981). Une dépression longitudinale de couleur brune apparait au niveau de la tige de la plante atteinte commençant du collet puis remonte unilatéralement (Bouhot, 1972).

Les symptômes internes

Dans la partie ligneuse et adjacente au cortex vert, les tissus des vaisseaux conducteurs apparaissent d’une couleur brune suite d’une coupe longitudinale au niveau de la tige d’une plante atteinte, au moment où, des tissus bruns foncés contenant souvent des fragments mycéliens apparaissent lors d’une coupe transversale.

Les symptômes du flétrissure fusarienne (Fusarium wilt) a) Jaunissement et flétrissement unilatéral des folioles et des feuilles de la tomate b) Brunissement longitudinal de la tige c)Une coupe longitudinale de la tige montrant le brunissement des vaisseaux (Blancard, 2013).

La pourriture racinaire (Fusarium crown and root rot)

L’une des principales maladies responsables des pertes économiquement importantes de la culture de tomate partout dans le monde est causée par Fusarium oxysporum f.sp. radicislycopersici (Forl) (Jarvis et Shoemaker, 1978). Découverte pour la première fois au Japon en 1969 (Menzies et Jarvis, 1994), la maladie est présente aujourd’hui dans plusieurs pays du globe terrestre, où elle est caractéristique des cultures printanières et s’attaque aux racines et au collet de la tomate aussi bien aux cultures en plein champ que sous abris (Blancard, 1997).

Les symptômes externes

Ce champignon dévastateur est avant tout inféodé au système racinaire de la plante de tomate,sur lequel il provoque, dans un premier temps, de nombreuses lésions brun rougeâtres humides,évoluant rapidement en pourriture suivit d’un développement d’un chancre brun sur seul côté de la tige et du collet en forme d’une flamme. Suit à ces altérations, des symptômes de flétrissements et de jaunissement apparaissent à la périphérie du limbe des vieilles feuilles, suivit de la nécrose des pétioles et de la chute des feuilles. Certaines plantes affectées précocement voient leur croissance réduite (Blancard, 1997).

Les symptômes internes 

Lors d’une coupe longitudinale au niveau du cylindre central des grosses racines, des brunissements assez marqués apparaissent en s’étendant jusqu’à la tige sur plusieurs dizaines de centimètres au-dessus du collet (Blancard, 1997).

les symptômes de la pourriture racinaire de la plante de tomate (Fusarium crown and root rot) a)Chancre brun en forme de flamme se développant sur un seul coté du collet et de la tige .b)Système racinaire réduit, brun et pourri, vaisseaux brun chocolat dans les parties basses de la tige.c)Brunissement des racines, de leur cylindre central et des vaisseaux situés au niveau du pivot et du collet malades (Blancard, 2013).

Table des matières

Introduction
Étude bibliographique
1. La plante hôte
1.1 Historique et origine de la tomate
1.2. Classification de la tomate
1.3. Description botanique
1.4. Composition biochimique et valeur nutritionnelle
1.5. La culture de la tomate
1.6. La production de la tomate
1.7. Les maladies de la tomate
2. Le pathogène
2.1.Le genre Fusarium
2.1. 1.Généralité
2.1.2. Taxonomie
2.2. L’espèce Fusarium oxysporum
2.2.1. Position systématique
2.2. 2.Les Fusarium oxysporum phytopathogènes
2.2.3. Caractères morphologiques
2.2.4 Cycle de vie
2.2.5. La compatibilité végétative
3. La pathologie
3.1. La flétrissure fusarienne (Fusarium wilt)
3.1.1. Les symptômes externes
3.1.2. Les symptômes internes
3.2. La pourriture racinaire (Fusarium crown and root rot)
3.2.1. Les symptômes externes
3.2.2. Les symptômes internes
3.3. Les substances synthétisées par le parasite
3.4. Les mécanismes de défense de la plante-hôte
3.5. Les moyens de lutte
3.5.1. La lutte culturale
3.5.2. La lutte agronomique
3.5.3. La lutte génétique
3.5.4. La lutte biologique
3.5.5. La lutte physique
3.5.6. La lutte chimique
Matériels et méthodes
1. Le matériel fongique
1.1. Origine des isolats
1.2. Isolement
I.3. Purification
1.4. L’identification
2.1. Préparation des plantules
2.2. Préparation de l’inoculum et inoculation
2.3. Estimation des symptômes
2.4. Ré-isolement de l’agent pathogène
3. Etude physiologique
3.1. Caractères culturaux
3.2. Influence des facteurs physico-chimiques sur la croissance du pathogène
3.2.1. La température
3.2.3. La lumière
3.2.4. L’humidité
3.2.5. La source du carbone
3.2.6. La source d’Azote
4 .Compatibilité végétative
4.1. La sélection des mutants nit
4.2. La caractérisation des mutants nit
4.3. L’auto-compatibilité (self compatibility) (Correll et al., 1989)
4.4. La complémentation
5.2. Description des échantillons (les imines « base de shiff ») utilisés dans l’activité antifongique48
5.3. Préparation des solutions des fongicides
5.4. Réalisation du test
5.5. Lecture des résultats
6. Lutte biologique
6.1. Isolement des Pseudomonas fluorescente
6.2. Test de confrontation
Résultats et discussion
1. Le matériel fongique
1.1. Identification des isolats
2. Le test du pouvoir pathogène
2.1. Estimation des symptômes
2.2. Ré-isolement de l’agent pathogène
3. Etude physiologique
3.1. les caractères culturaux
3.2. Influence des facteurs physico-chimiques sur la croissance du pathogène
3.2.1. La température
3.2.2. Le pH
3.2.3. La lumière
3.2.4. L’humidité
3.2.5. La source du carbone
3.2.6. La source d’azote
4. La Compatibilité végétative
4.1. Sélection et caractérisation des mutants
4.2. La complémentation
5. L’influence des molécules d’imines sur la croissance mycélienne
6. influence de Pseudomonas.sp fluorescente sur la croissance mycélienne
Conclusion

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