Les TIC regroupent les outils d’information de masse (ex. imprimerie, radio, télévision) et les instruments de communication plus traditionnels, tel que le téléphone fixe (Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec – FTQ, 2005). Elles englobent aussi les technologies plus récentes comme le téléphone cellulaire et Internet (Statistique Canada, 2010).
Les TIC se définissent également comme étant « des moyens technologiques, tels que les ordinateurs portatifs, les logiciels, les périphériques et les liaisons Internet ayant des fonctions de traitement et de transmission de l’information » (Statistique Canada, 2010). On distingue, d’une part, les technologies elles-mêmes, qui sont des instruments pour traiter les informations ou les données, et d’autre part, les informations, les données, les textes, les images, les sons et les documents multimédias qui sont traités et transmis au moyen de ces technologies (United nations educational, scientific and cultural organization – UNESCO, 2005).
Dans le présent mémoire, deux technologies seront principalement abordées, soient la téléphonie cellulaire et le réseau Internet, et cela, en raison de la grande popularité que revêtent ces outils dans la société actuelle. Ces deux formes de TIC seront décrites au cours des prochaines lignes.
L’émergence de la téléphonie
C’est en 1876 que les brevets de l’appareil téléphonique ont été déposés, ce qui survient quelques années après l’émergence du télégraphe (Bardin, 2002). Le réseau téléphonique, qui permet la transmission à distance de la voix humaine, peut ainsi démarrer aux ÉtatsUnis, mais est réservé au départ à des hommes d’affaires et à la bourgeoisie mondaine (Bardin, 2002).
Entre les deux guerres mondiales, le téléphone existe certes, mais son usage s’élargit peu. Le nombre d’utilisateurs du réseau téléphonique s’élève à 400 000 en 1924 et à 1 million en 1938 (Bardin, 2002). C’est seulement dans les années 1970 qu’on assiste à la diffusion du téléphone résidentiel de base, passant de 25 % de foyers raccordés au réseau par une ligne résidentielle à plus de 90 % (Bardin, 2002).
Au téléphone filaire typique de base viennent ensuite se greffer des adjuvants périphériques tels que cabines publiques, répondeur, télécopieur. Il devient même possible d’avoir plusieurs combinés et plusieurs lignes. Enfin, au tournant des années 1990, le fameux cordon disparaît, au profit des combinés sans fil au domicile, puis dans les années 2000, au profit du téléphone mobile (Bardin, 2002). Plus que jamais, les individus peuvent mener simultanément plusieurs activités dans différents endroits tout en dialoguant par le biais du réseau cellulaire (Bardin, 2002).
Depuis 2005, le téléphone fixe est en perte de vitesse alors que le nombre d’abonnés au téléphone mobile est en constante augmentation. Le téléphone cellulaire est désormais utilisé davantage que le téléphone fixe et est maintenant le moyen de communication le plus utilisé (Hampton, Sessions, Ja Her, & Rainie, 2009; Srivastava, 2005). À la fin de 2011, le nombre d’abonnés à la téléphonie cellulaire se situait à près de 6 milliards (Union internationale des télécommunications – UIT, 2012). L’augmentation du nombre d’utilisateurs du cellulaire s’explique entre autres par : a) l’apparition de nouveaux fournisseurs de services qui ont attisé la concurrence, entraînant une baisse des prix (UIT, 2012), b) le fait que de nombreux consommateurs perçoivent les téléphones cellulaires comme un bien « essentiel », c’est-à-dire une dépense qu’ils se disent prêts à assumer même en période de récession (Robertson, 2008) en raison des fonctionnalités avancées qu’offrent désormais les téléphones cellulaires (Ling, 2004).
L’émergence d’Internet
Parmi les nouvelles technologies développées, Internet est certainement l’une des innovations importantes. Il est issu de l’Advanced Research Project Agency Network (ARPAnet) créé en 1968 par le département militaire américain afin de relier ses centres de recherche (Akoun, 2002; FTQ, 2005; Niel & Roux, 2008). Dans les années 1970, on assiste à la création d’un protocole américain intitulé TCP (Transmission Control Protocol) afin de faire communiquer les différents réseaux d’ordinateurs ensemble (FTQ, 2005; Niel & Roux, 2008). Ce protocole sera amélioré dans les années 1980 et adopté par presque tous les réseaux d’ordinateurs existants (FTQ, 2005). Internet est ensuite intégré dans les grandes entreprises privées et les PME (Akoun, 2002). L’utilisation de ce dispositif pour les particuliers est possible au début des années 1990 avec l’apparition du World Wide Web (Niel & Roux, 2008; Proulx, 2005).
Internet est un monde virtuel qui permet, à une personne qui dispose d’un ordinateur, de se brancher et d’entrer en communication avec le reste de la planète (Moncelon, 1998). Pour plusieurs (étudiants, chercheurs, agences gouvernementales, etc.), Internet est une grande source d’information (FTQ, 2005). C’est aussi un puissant outil de communication, entre autres par le biais de courriers électroniques et de réseaux sociaux numériques (FTQ, 2005).
Badillo et Roux (2009) soutiennent que le réseau Internet a connu trois vagues. La première vague d’Internet a permis l’essor des messageries, des navigateurs et la production de vidéos courtes. La seconde a été celle des réseaux sociaux et la troisième vague est celle d’une connectivité permanente entre les objets et les personnes, ce qui signifie que chaque individu aura, d’ici environ une décennie, une identité virtuelle grâce aux capacités exponentielles des réseaux (Badillo & Roux, 2009).
Aujourd’hui, le nombre total d’internautes dans le monde se situe à environ 2,7 milliards d’utilisateurs (UIT, 2013) ce qui est révélateur de l’importance que revêt Internet au sein des sociétés actuelles. Des données sur la fréquence et le type d’utilisation des TIC seront d’ailleurs fournies dans la section suivante.
LES OUTILS TECHNOLOGIQUES
L’univers des TIC est l’un des marchés les plus dynamiques du monde (UIT, 2013). À mesure que le nombre de personnes connectées augmente, de nouveaux services et de nouvelles applications sont élaborés et les utilisateurs en veulent toujours davantage (UIT, 2013). L’éventail des TIC est très vaste et les appareils technologiques ne cessent d’évoluer. La section suivante présente donc les outils les plus populaires chez notre population à l’étude, soient : les téléphones intelligents, les tablettes électroniques, les lecteurs audio numériques (mp3), les réseaux sociaux numériques ainsi que la messagerie texte.
Les téléphones intelligents
Le téléphone intelligent est un nouveau type de téléphone qui permet, en plus de la communication téléphonique, de naviguer sur Internet et qui contient plusieurs des fonctions d’un ordinateur personnel (Blanc, 2010).
En 2007, le téléphone intelligent prend un tournant exceptionnel: performance, fonctionnalités, options, design et finition (Joiner et al., 2012). Il offre désormais les fameuses applications mobiles (Cotarmanac’h Echevarria & Wallstein, 2013). L’essor du téléphone intelligent et des applications mobiles a favorisé la commercialisation d’une variété d’applications. En 2011, on recensait déjà plus de 6000 applications sur cet outil, offrant des services très variés, notamment la possibilité d’utiliser les réseaux sociaux tels que Facebook, le GPS, en passant par les applications de jeux et les publicités ciblées en fonction de l’emplacement de l’utilisateur (UIT, 2011).
Selon une société internationale de recherche et de conseils en matière de technologies d’information (Garner Inc.), les ventes de téléphones intelligents en 2010 dans le monde s’établissaient à 296,6 millions d’unités (UIT, 2011), ce qui laisse croire que ce type d’appareil est appelé à prendre une place de plus en plus importante dans la vie quotidienne des individus. L’étude de Thivierge (2011) menée auprès des étudiants du Cégep de Jonquière révèle pour sa part que 20,8 % des étudiants de l’étude possède un téléphone intelligent. Cet appareil devient progressivement le premier moyen de se connecter à Internet (UIT, 2011).
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