LE METIER DU TECHNICIEN SUPERIEUR CONCEPTION ET REALISATION EN CHAUDRONNERIE INDUSTRIELLE
LA CIBLE PROFESSIONNELLE
Le titulaire du brevet de technicien supérieur conception et réalisation en chaudronnerie industrielle est un spécialiste des produits, des ouvrages et des procédés relevant des domaines de la chaudronnerie, de la tôlerie, de la tuyauterie industrielle et des structures métalliques. Il intervient à tous les niveaux depuis la conception jusqu’à l’obtention (conception – organisation de la fabrication – réalisation, assemblage et contrôle) des produits et des ouvrages (ouvrages chaudronnés, ouvrages de tôlerie, tuyauteries industrielles et structures métalliques). Il sait : – concevoir un ouvrage depuis l’explicitation du besoin jusqu’à la conception détaillée, dans le cadre d’une création ou d’une réhabilitation ; – concevoir, avec ou sans assistance numérique, le processus de réalisation d’un produit ou d’un ouvrage ; – valider et optimiser techniquement et économiquement la relation « produit ou ouvrage – procédés – processus » ; – piloter une unité de fabrication en garantissant la production et la qualité ; – gérer, sur les plans humains, matériels et économiques, une unité de fabrication et/ou un chantier ; – apporter une réponse technique et économique à la demande d’un client. Au cours de sa carrière, ses compétences générales doivent lui permettre d’évoluer au sein de l’entreprise vers des qualifications de niveau supérieur.
CONTEXTE PROFESSIONNEL
Selon la taille de l’entreprise, le titulaire du brevet de technicien supérieur conception et réalisation en chaudronnerie industrielle exerce tout ou partie de ses activités au bureau d’études, bureau des méthodes, atelier de fabrication, sur chantier, service qualité. Au sein des PME–PMI, de façon autonome, il exerce des activités concernant à la fois la conception, la préparation, la réalisation et l’organisation. Ces activités peuvent l’amener à occuper les fonctions de responsable, de chargé d’affaire, de responsable de projets, voire d’adjoint au dirigeant. Dans les grandes entreprises, il est plus spécialisé et travaille au bureau d’études ou au bureau des méthodes, en atelier ou sur chantier, sous l’autorité d’un responsable de service. Dans tous les cas, le métier s’inscrit soit au sein de l’entreprise, soit avec des partenaires tels que le donneur d’ordre ou les sous-traitants, et avec d’autres spécialistes : – concepteurs de produits ou d’ouvrages ; – spécialistes procédés (formage, découpe, soudage, traitements thermiques, traitements de surfaces, métallurgie …) ; – constructeurs de machines et d’équipements de fabrication (outils, outillages…) ; – techniciens de l’automatisation et de l’informatisation, de la logistique et de la gestion, de la maintenance. Le titulaire du brevet de technicien supérieur conception et réalisation en chaudronnerie industrielle maîtrise l’utilisation de l’informatique à des fins de conception de produits ou d’ouvrages (CAO, bibliothèques d’éléments standard, simulation des comportements et calculs), d’élaboration de processus de fabrication (FAO, simulation des processus, assistance à la détermination des développements et des débits d’éléments, bases de données métier) et d’exploitation de logiciels spécialisés (gestion, calcul de devis). Le titulaire du brevet de technicien supérieur conception et réalisation en chaudronnerie industrielle trouve des débouchés dans des entreprises très diversifiées (entreprises artisanales, PMI, PME, grandes entreprises industrielles). Elles ont comme principaux marchés : – les constructions aéronautiques et spatiales, – les constructions ferroviaires, – les constructions navales, – l’industrie agroalimentaire, – l’industrie chimique, pétrochimique et pharmaceutique, – l’industrie papetière, – l’industrie nucléaire et de production d’énergie, – le bâtiment et les travaux publics, – le secteur de l’environnement et du développement durable.
Activité 1 : Conception d’ensembles chaudronnés, de tôlerie, de tuyauteries industrielles, y compris dans le cadre d’une réhabilitation
• Description des tâches : 1.1. Décoder un cahier des charges fonctionnel. 1.2. Expliciter un besoin et formaliser tout ou partie d’un cahier des charges (éventuellement sur site). 1.3. Analyser le fonctionnement d’une installation et les caractéristiques de ses composants. 1.4. Concevoir des solutions techniques conformément aux spécifications d’un cahier des charges (en tenant compte de la réglementation en vigueur, des exigences de sécurité, des contraintes technico-économiques, des contraintes de production et des contraintes du site d’installation). 1.5. Réaliser la conception détaillée.
• Résultats attendus : – L’interprétation des spécifications techniques, des attentes du client, du cahier des charges est validée. – L’explicitation du besoin, la formalisation du cahier des charges sont conformes aux attentes du donneur d’ordre. – La justification du choix des matériaux et des éléments de l’ouvrage est faite par application des codes de conception et de calcul en vigueur, des spécifications techniques du client. – Les solutions techniques élaborées conformément aux spécifications du cahier des charges, aux exigences normatives et réglementaires en vigueur, aux contraintes de production et de pose sur site, permettent la définition de l’ouvrage ou de la partie d’ouvrage étudiée. – Les documents de définition de l’ouvrage (plans, nomenclatures, notices, …), avalisés par le client et les contrôleurs techniques, permettent la mise en fabrication ou la préparation de la fabrication, le transport et l’installation sur site, la traçabilité de l’étude.
• Conditions de réalisation : L’environnement – Sous la responsabilité d’un supérieur hiérarchique, du chef d’entreprise, dans un bureau d’études techniques au sein d’une entreprise ou sur chantier. – En relation avec les différents interlocuteurs situés dans l’environnement immédiat du produit ou de l’ouvrage étudié. Les données – Écrites et/ou orales à Une demande émise par le supérieur hiérarchique, le chef d’entreprise. à Un cahier des charges, les documents d’un marché validés par le client et le chef d’entreprise. – Moyens à Les codes en vigueur (CODAP, CODETI, EC3, …). à Les normes et règlements en vigueur. à Des données relatives aux capacités de production, aux contraintes d’installation sur site. à Un environnement informatique (modeleur volumique, logiciels de la profession, …). à Une base de données locales ou à distance (catalogues fournisseurs avec bases tarifaires, standard de temps, méthode de calcul, ..). à Le manuel d’assurance qualité.