Sommaire
Introduction
Objectifs de l’étude
Première partie : Généralités
Chapitre I : Généralités
1. Rappel
2. La politique pharmaceutique nationale (PPN)
3. Structure du secteur pharmaceutique au Mali
4. Le circuit des produits pharmaceutiques au Mali
5. Le circuit d’approvisionnement des produits pharmaceutiques au niveau des grossistes au Mali
17 6. Définition de quelques notions de base du système d’approvisionnement en médicaments
19 Deuxième partie : Travaux personnels
Chapitre II : Méthodologie de l’étude
1. Schéma de l’étude
2. Matériel et Méthode
3. Période de l’étude
Chapitre III : Résultats
1. Caractéristique de l’échantillonnage
2. Aspect fonctionnel des établissements grossistes
2.1 Délai moyen d’exécution des commandes fournisseurs
2.2 La clientèle
2.3 Les importations de médicament
2.4 Types et quantités des importations
2.5 Aspects qualitatifs des produits
2.6 Les classes de médicaments importés par les grossistes
2.7 Politique des prix
2.8 Etude comparative entre le secteur public et le secteur privé
2.9 Difficultés des grossistes
Chapitre IV : Commentaires et discussion
1. Limite de l’étude
2. Cadre de l’étude
3. Analyse et comparaison des résultats
4. Discussion
Chapitre V : Conclusion et recommandations
Conclusion
Recommandations
Résumé
Bibliographie
Les classes de médicaments importés par les établissements grossistes
A partir des listes de produits recueillis au niveau des établissements grossistes étudiés, nous avons procédé à l’identification des types de produits à travers une classification par groupe thérapeutique. Nous avons déterminé à partir des quantités de produits les classes thérapeutiques les plus importées par les établissements grossistes courant 2006. A cet effet, les classes thérapeutiques les plus importés sont celles dirigées contres les principales affections rencontrées au Mali. Nous avons en premier lieu les antibiotiques qui sont largement utilisés au Mali contre les
différents types d’affections virales et bactériennes. Puis viennent le antalgiques couramment utilisés contre la douleur. Ensuite nous avons les antipaludiques qui sont autant sous formes de DCI que de Spécialité. Viennent ensuite par ordre d’importance les antifongiques, les antihypertenseurs, les antihelminthiques, les additifs, les antitussifs, les antiseptiques et les antiulcéreux, les antispasmodiques, les défatigants et les contraceptifs. Les moins importés en nombre sont, les antidépresseurs, les laxatifs, les corticoïdes et les décongestionnants nasals.
Politique des prix
Il a résulté de l’étude que la majorité des grossistes privés basés essentiellement sur les médicaments en DCI conforment en général leurs prix à ceux de la structure grossiste publique, la PPM. Les grossistes privés ont déclaré rencontrer quelques contraintes pour leur politique de prix parmi lesquels nous pouvons citer :
– Les changements de prix par les fournisseurs sans informer tous les grossistes, entrainant une non-conformité de prix entre les différents grossistes.
– Le changement de prix entre les commandes fournisseurs et la réception des produits, cause d’embarras lors des fixations des prix de vente.- Les fluctuations de prix de certains DCI par les autorités sans consultation préalable des grossistes et sans estimation des
frais engagés, engendrant des pertes non compensées.
– Le manque de coefficients multiplicateurs standards.
– L’obligation d’abandon de certains produits car ils engendrent des pertes.
– La faiblesse de la marge du grossiste.
– Le manque de mesures d’accompagnement pour la fixation des prix de certains produits par l’Etat. Cependant, certains grossistes ont déclaré n’avoir pas de difficultés dans leur politique de prix.
Etude comparative entre le secteur public et le secteur privé :
Nous avons procédé à une comparaison entre les secteurs public et privé dans l’approvisionnement du pays en médicaments et consommables médicaux.
En premier lieu, nous avons procédé à un recueil de données concernant l’apport de l’Etat dans les achats de produits pharmaceutiques. Ces achats se font sur fond du budget d’Etat par l’intermédiaire de la PPM qui est chargée de leur importation et de leur répartition à travers le pays. Ce budget englobe les achats de produits pharmaceutiques, de vaccins et de produits de consommation d’une valeur de 2.219.000.000 FCFA pour l’année 2006. Cette valeur est comprise dans le chiffre d’affaire de la PPM. Au niveau du public, nous avons les achats d’ARV et de produits contre les infections opportunistes sur financement du Fond Mondial d’une valeur totale de 1.839.200.000 FCFA en 2006. Nous avons également le programmes d’appuies internationaux qui importent de grandes quantités de produits dans le cadre de la lutte contre certaines maladies. Dans ce cadre, nous avons le programme ITI (International Trachoma Initiative) de lutte contre le trachome qui a importé du Zithromax pour une valeur de 6,5milliards de FCFA. Nous avons la GDF (Fond Mondial pour la facilitation des médicaments) qui a importé des produits d’une valeur de 84.612.000 FCFA dans le cadre de la lutte contre la tuberculose en 2006. Nous avons le programme GAVI (Global Alliance for Vaccination), du fond Bill Gate qui a importé des vaccins d’une valeur de 2.310.000 FCFA dans le cadre de la prévention contre certaines maladies dont la varicelle, la fièvre jaune,
l’hépatite B. Il y a l’appuie suédois de lutte contre la méningite qui a acheté des vaccins pour une valeur de 716 millions de FCFA pour la région de Sikasso. Cependant nous avons de nombreux programmes d’appui internationaux qui importent de nombreux produits pharmaceutiques mais dont les informations portant sur les quantités et les valeurs ne sont pas transmises aux structures nationales tel que le Ministère de la santé. Nous pouvons citer l’UNICEF qui importe des vaccins dans le cadre de la PEV ; des ONG tel que Médecins sans Frontière qui font des dons de médicaments. Il y a aussi certains produits spécifiques achetés par les hôpitaux pour certains besoins. En faisant la somme entre le chiffre d’affaire de la PPM, des achats sur financement du Fond Mondial et des importations des différents programmes, nous pouvons avoir une estimation des importations de médicaments au niveau du secteur public. Nous obtenons une valeur de 18.861.120.000 FCFA.En second lieu, nous avons fait la somme des chiffres d’affaires des établissements grossistes privés. Nous obtenons une valeur de 28.973.534.997 FCFA. En faisant la comparaison entre ces deux sommes, nous constatons que le secteur privé prédomine. Mais il est à noter que les importations du secteur privé comportent beaucoup de spécialités, contrairement au secteur public. Aussi nous n’avons pas les chiffres d’affaires annuelles de tous les grossistes privés étudiés.