SUIVI DE LA PRISE EN CHARGE DES FEMMES ENCEINTES SEROPOSITIVES AU VIH SOUS TRAITEMENT ARV DANS LE CADRE DE LA PTME
I -INTRODUCTION
-Objectif Général
-Objectifs Spécifiques
II-GENERALITES
1- RAPPELS
1-1- Définition du VIH
1-2-Histore Naturelle dans le monde et au Mali
1-3- Organisation génétique
1-4-Classification
1-5- Stabilité physico-chimique
1-6- Physiopathologie de l’infection du VIH
1-7-Consultation Prénatale (CPN) des femmes enceintes séropositives
1-8- Modes de transmission
1-9-Facteurs influençant la contamination de la mère à l’enfant
2- ANTIRETROVIRAUX
2-1-Définition des antirétroviraux
2-2-Historique des antirétroviraux
2-3-Classification des antirétroviraux
3- DISPENSATION
3-1- Définition
3-2-Bonnes Pratiques de la Dispensation
4- TRAITEMENT ANTIRETROVIRAL
4-1- Intérêt
4-2-Traitement antirétroviral des femmes enceintes séropositives
4-3-Conditions d’instauration du traitement
4-4- Stratégie d’utilisation des antirétroviraux
4-5- Résistance du virus aux traitements antirétroviraux
III- METHODOLOGIE
VI- RESULTATS
V- COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI- CONCLUSION- RECOMMANDATIONS
VII- REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
-RESUME
– RAPPELS
Le VIH est le virus humain le mieux connu. C’est un membre de la famille des rétrovirus, de la sous famille des lentivirus, identifié en 1982 par l’équipe de Luc Montagnier à l’institut Pasteur. Deux types de VIH ont été identifiés : le VIH1 et VIH2. Le virus le plus répandu dans le monde est le VIH1, le VIH2 se rencontrant surtout en Afrique occidentale, mais il a aussi été retrouvé en Afrique orientale, en Europe, en Asie et en Amérique latine. Si la transmissibilité et la pathogénicité des deux diffèrent, le VIH2 étant moins transmissible et l’évolution vers le sida moins rapide que pour le VIH1, leurs modes de transmission sont identiques [9].
Histoire Naturelle du VIH
– Dans le monde En 1980, l´isolement et la caractéristique du premier rétrovirus humain (Human Tcell Leukemia/Lymphoma virus) ou HTLV-I furent publiés par POIESZ et coll. de l´équipe de GALLO, soit 70ans après la découverte du premier rétrovirus oncogène animal par ELLERMAN et BANG (virus de la leucémie aviaire). En 1981, le Centre Américain de Contrôle (CDC) d´Atlanta identifie les premiers cas du Syndrome d´Immunodéficience Acquise ou SIDA. GALLO et ESSEX émirent l´hypothèse que l´agent causal de cette nouvelle maladie était apparenté à l´HTLV, ceci où la famille des rétrovirus humains venait de s´agrandir avec l´isolement du HTLV-II. Mais ce fut en 1983 que BARRÉ-SINOUSSI et coll. de l´équipe de Montagnier isolèrent le premier virus responsable du SIDA le VIH-I (ex LAV, HTLV-III, ARV…). En fait l´existence de ce virus remonte à plusieurs décennies puisqu´un sérum zaïrois de 1959 a été reconnu positif par NAHMIAS et coll. Il a même été possible d´isoler rétrospectivement un VIH-I à partir d´un prélèvement zaïrois de 1976 et d´obtenir ainsi le plus ancien isolat connu grâce à GETCHELL et coll. En 1985, BARIN et coll. ont montré qu´un autre rétrovirus humain, apparenté au VIH-I, mais plus proche d´un rétrovirus simien le VIS (virus de l´immunodéficience simienne) (ex STLV-III) circulait en Afrique de l´ouest, ce second virus du SIDA (ex HTLV-IV, LAV-2, SBL 6669) est maintenant appelé présomptifs en faveur d´une présence du VIH-2 en Afrique de l´Ouest en 1966. En 1987, Manzari et coll. ont isolé un virus appelé HTLV-V un patient présentant un lymphome T. Récemment des variants de VIH-I et de VIH-2 ont été isolés, notamment en Afrique, il est très possible que certains isolats s´éloignant beaucoup des souches prototypes soient découvertes méritant d´être individualisés en VIH-3,VIHX…[10]. – Au Mali L’analyse de la situation effectuée dans le cadre de l’élaboration du plan stratégique de lutte contre le SIDA 2001-2005 a permis d’estimer à au moins 130.000 le nombre de personnes vivant avec le VIH au Mali; La même analyse a permis également d’estimer à environ 33.000 le nombre d’orphelins du SIDA. Enfin, au 31 mars 1999, le Mali a notifié 5069 cas de SIDA dont 53% sont des hommes et 47% des femmes [11]. L’année 2001 est le vingtième anniversaire de la découverte du virus. Malgré d’énormes progrès réalisés dans la compréhension de la maladie et dans la prise en charge des malades, aucune solution à court terme ne semble se dessiner. Le mali s’engage résolument dans la lutte contre le SIDA à travers une initiative d’accès au ARV dénommé Initiative Malienne d’Accès aux antirétroviraux (IMAARV). Selon l’enquête démographique de santé (EDS/Mali IV) la prévalence globale est estimée à 1,3% en 2007 au Mali
Organisation génétique du VIH
Le VIH 1, tout comme les autres membres de la famille de Retroviridea, est caractérisé par quatre éléments distinctifs : – Une capside en forme de cône ; – Une transcriptase inverse (enzyme) ; – Une couche lipidique semblable à la membrane plasmatique de la cellule hôte ; – Une structure membrane / capside permission à l’ouvrage et de protéines étrangères .
Le génome qui compte plus de 9700 nucléoprotéines est composé de l’extrémité 5’ vers l’ extrémité 3’, des trois gènes caractéristiques des rétrovirus qui sont : Gag, Pol, Env. a- Le gène Gag (groupe d’antigène) : qui code pour les protéines structurales respectivement du (core) et de (l’enveloppe). Ils synthétisent une poly protéine (précurseur) clivée par une protéase virale en trois protéines constitutives du core : une protéine majeure de la capside, une nucléoprotéine N- terminal, nucléoprotéine C terminale [10]. b- Le gène Env (enveloppe) : qui code pour un précurseur glycolyse de poids moléculaire 160 Kd clivé dans le cytoplasme par une protéase cellulaire en deux glycoprotéines (gp), qui sont : une glycoprotéines d’enveloppe externe (gp120) et une glycoprotéine transmembranaire (gp41) [https://www.clicours.com/]. c- Le gène Pol (polymérase) : qui code pour différentes enzymes virales qui sont respectivement de l’extrémité N terminale à l’extrémité C terminale : la protéase, la transcriptase- inverse et l’endonucléase. En plus de ces trois gènes, on retrouve d’autres types de gènes appelés gènes régulateurs : tat, rev, nef, vif, vpr, en revanche le gène vpu n’est présent que chez le VIH1, et le gène vpx que chez le VIH2 .
Classification des Retroviridea
Les rétrovirus sont subdivisés en trois (3) sous familles selon leur pathogenicité : – Les Lentivirus : ont une évolution lente, ne sont pas transformant mais sont cytopathogènes. Ce sont le VIH1 (en 1981 chez les homosexuels aux USA) et le VIH2 (en 1986 chez les toxicomanes) ; – Les Oncovirus : sont capables de transformer certaines cellules normales en cellules cancéreuses. Il a été identifié en 1981, les Humains T Leukemia Lymphromas Virus ; – Les Spumavirus : ne sont observés que chez les animaux, ne sont pas pathogènes pour l’homme [15]. 1-5- Stabilité Physico- Chimique : Le VIH est un virus fragile qui meurt quelques minutes seulement en dehors du sang de l’organisme. Il est tué par : • La chaleur (55°C) en 30 minutes ; • L’alcool éthylique à 70° en 20 minutes ; • L’eau de Javel à 1/10ème en 20 minutes ;