Les risques de maladies aux effets catastrophiques, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.
SUGGESTIONS
Afin d’améliorer la prise en charge du paludisme de l’enfant à Brickaville, nous avons émis des suggestions portant sur 3 points principaux :
• la tarification des services ;
• l’assurance maladie autofinancée ;
• l’utilisation d’un guide pour le diagnostic et le traitement du paludisme.
La tarification des services
La tarification des services peut contribuer à rend re le système de santé efficace, équitable et viable. Les dépenses de santé supportées par les particuliers comptent pour plus de 40% des dépenses totales de santé en Afrique, pendant que les dépenses de l’Etat qui sont largement financées parles taxes sur les importations et l’impôt sur les revenus comptent pour environ 27% ( 24)(25)(26). Une grande partie du financement des bailleurs de fonds sert à climenter les budgets d’équipement ou de développement plutôt qu’à aider au financement des dépenses d’exploitation courantes telles que salaires, médicaments et entretien.
Ceci souligne l’importance de réorienter la collecte et la rétention des recettes à des niveaux très bas des prestations sanitaires (au niveau des formations sanitaires de base).
Une tarification des médicaments essentiels au prix de revient constitue un avantage :
– ceci rend les médicaments plus accessibles à la population (la participation financière des usagers qui prend une marge de 35% aboutit à un coût qui sort souvent de la capacité financière de la majorité) ;
– ceci permet de reconstituer les stocks de médicaments et d’assurer leur transport ;
– ceci permet également de réorienter l’allocation des ressources publiques vues au financement des services préventifs destiné au grand public comme la lutte contre des épidémies comme le SIDA, ou le financement des services de vaccination ;
– ceci permet enfin de réorienter des ressources vers l’aide aux populations qui n’ont pas d’accès financiers aux médicaments (prise en charge par l’Etat des indigents « vrais ») (figure n° 15).
Ce système de tarification peut permettre de résoudre le premier goulot d’étranglement portant sur les problèmes d’accessibilité aux médicaments.
L’assurance maladie autofinancée
La mise en place d’un système d’assurance autofinancé peut compléter la première suggestion, de la mesure où la population paie une cotisation annuelle pour bénéficier des traitements médicamenteux donnés auCSB2.
Le système de prépaiement pourrait fonctionner à Brickaville en acceptant les sujets qui sont en dehors du secteur sanitaire. Les gens doivent donc participer à un prépaiement pour les médicaments, en faisant correspondre la période de prépaiement juste après les récoltes : riz, café, girofle.
Une cotisation fixée à 2.000 ariary par an permettrait de réunir une somme égale à (7.303 x 2.000 ariary) = 14.606.000 ariary s’il n’y a que le tiers de la population concernée seulement qui accepte de payer.
Figure n° 15 : Représentation schématique du système de tarification proposé.
L’assurance maladie autofinancée pourrait s’appuyer sur la formation d’une association dirigée par une équipe élue dont les membres seront issus du CSB2 de Brickaville, des participants au programme au niveau communautaire. Un contrôle étroit de la gestion des recettes/dépenses et un contrôle périodique pourraient améliorer nettement la prise en charge thérapeutique des maladies (figure n° 16).
Figure n° 16 : Schéma de fonctionnement du système d’assurance autofinancé.
Il est évident qu’une augmentation du nombre de cotisants ne fera que renforcer la possibilité de la caisse de l’association à prendre en charge beaucoup plus de maladies et même des hospitalisations.
Utilisation d’un guide pour le diagnostic et le traitement du paludisme
L’utilisation d’un ordinogramme dans le diagnostic et le traitement du paludisme permet et de mieux assurer l’efficacité du traitement.
Le problème indiqué par le 2 goulot d’étranglement pour être résolu par le montage et le fonctionnement de la nouvelle association (figure n° 17 a, b, d, c).