Personnel mal géré
La fonction « personnel1 » est probablement la seule qui ait connu une évolution spectaculaire et l’unique fonction permanente au cours de ces dernières années. Cette évolution va se poursuivre, touchant aussi le contenu de la fonction que le profil des hommes qui l’exécutent. C’est pour cette raison peut se situer la GRH (Gestion des Ressources Humaines )
En matière de contenu, l’évolution de la fonction personnelle est passée par 3 phases qui correspondent à 3 conceptions de son rôle et sa place dans l’organisation de l’entreprise : « la phase d’administration, la phase de gestion et la phase de développement ». La phase d’administration correspond à l’image la plus classique de la fonction. Le responsable de personnel y apparaît comme le spécialiste appliquant les techniques spécifiques pour traiter les problèmes relevant de la vie quotidienne de l’entreprise tels l’embauchage, la paie : d’où les relations avec les organisations syndicales. La phase de gestion traduit la volonté d’appréhender le devenir à moyen terme et donc de proposer des politiques touchant l’humain et le social. C’est par exemple le cas des politiques de recrutement, des fonctions de promotion et de rémunération. Le rôle du responsable personnel est donc dans cette optique de faire prendre en compte l’incidence du facteur humain dans les grandes décisions à caractère économique, technologique … dans l’entreprise. Il met au point la procédure permettant la mise en pratique des politiques. Il développe également un langage commun et participe à l’élaboration du système de communication.
La phase de développement va plus loin dans la démarche. Cette phase récente correspond au défi qu’affronte l’entreprise : Comment concilier les rigueurs des choix économiques et l’aspiration d’enrichissement ? Autre question qui se pose : comment libérer au travers une organisation souple le potentiel d’invention, de créativité de chacun afin qu’il participe à une amélioration des performances, de l’efficacité, donc de la compétitivité et assuré l’entreprise d’une meilleure adaptation au changement rapide de l’environnement. Cette phase consiste à développer des organisations plus souples, décentraliser les décisions, motiver l’ensemble des acteurs de l’entreprise, relève de la responsabilité de la hiérarchie.
Comme si, le personnel était la source du rendement de l’entreprise, il faut faire attention pour sa gestion. Certes, la Compagnie Vidzar est une entreprise privée, mais la conduite du travail de certains employés est beaucoup marquée par un certain manque de motivation ( heure d’arrivée au travail, heure de sortie, prise d’initiative …). Peut-être, ces agissements viennent du fait que le bureau du chef de service personnel est loin du bureau du personnel administratif. Par conséquent, ce chef n’arrive pas à contrôler ces subordonnés malgré sa lourde tâche à accomplir.
Insuffisance du personnel
Actuellement, Vidzar souffre de l’insuffisance du personnel. Au niveau du chargement des produits finis, on aperçoit souvent une longue file d’attente. Cela est causé par l’insuffisance des mobiles destinés à accomplir la tâche, surtout lorsque la Compagnie effectue des ventes en provinces. Pendant notre passage, chaque après-midi, il n’y a qu’environ 10 mobiles qui assurent le chargement de voitures commerciales de la Compagnie et celles de la clientèle. En effet, la clientèle souffre de cette insuffisance.
De plus, les agents chargés de la réception des emballages vides sont largement insuffisants. Ils sont seulement au nombre de deux. En effet, au cours de la réception de ces emballages, ils trient les bouteilles qui ne sont pas conforment à celle de Vidzar et les casses. En général, les flux journaliers des cageots varient de 1500 à 5000 cageots. Toutefois, les clients et les chauffeurs commerciaux arrivent en même temps, presque chaque matin. Par conséquent, les vérificateurs n’arrivent pas à bien accomplir leur tâche ; ils procèdent seulement au comptage physique des cageots et vérifient la conformité ou non de ceux qui sont écrits dans les RSP et RL et le comptage physique. Seules les casses et les non conformes qui sont trouvés par hasard sont mentionné ; alors que le responsable stock emballages vides en trouve beaucoup. Ceci provoque la circulation des informations non fiables.
En effet, au niveau des stocks des produits finis, les mobiles commerciaux sont au nombre de 34 qui assurent le chargement et le déchargement des produits finis, c’est à dire, chargement des produits finis dans les véhicules de la clientèle et dans celle de la société et le déchargement au moment où les produits arrivent chez la clientèle ( cas des produits finis à livrer). Lors de chaque vente et livraison, chaque chauffeur est escorté par deux agents mobiles qui se chargent du déchargement des produits. Ceci se passe en fonction de la commande de la clientèle. En général, 5 chauffeurs par jour s’occupent des ventes et livraison, donc 10 mobiles doivent occuper de lui ; 7 autres font des ventes ou livraison en provinces ( 14 mobiles) ; donc, les 10 restants assurent le transport et le rangement des produits finis en stock. Ceux-ci sont largement insuffisants, vu l’abondance des produits finis journaliers des deux usines. En période de fêtes, les commandes sont très fluctuantes; la clientèle souffre de cette insuffisance.
En outre, Vidzar est constituée par un ensemble de groupes de sociétés à savoir la Société Mellis, la Société Dali. Mellis se trouve dans la même enceinte que Vidzar ; c’est une société distributrice exclusive des boissons de marque Dzama et d’autres comme Classico, STAR, Eau Vive. Dali a son siège social à Tanjombato; c’est une industrie agro alimentaire qui produit et commercialise des boissons alcooliques de marque « Côte Est » ; produit nouveau contenu dans des bouteilles 33 cl LN. Ce sont les Contrôleurs de Gestion de Vidzar qui s’occupent du suivi et contrôle de ce groupe. Le personnel de ce département est au nombre de 4 dont un Chef de service et 3 assistants. En effet, vu les nombreuses activités de ce groupe, ces responsables n’arrivent pas à bien accomplir leur mission. En outre, ils sont de nouveaux recrutés, ils ne maîtrisent pas bien le nom de tous les produits finis et toutes les matières consommables de ce groupe ; ensuite, ils ne connaissent pas bien la procédure qui existe au sein de ce groupe. Pour assurer le suivi de Dali, les Contrôleurs doivent se déplacer en traitant à Anosibe ses données. Pendant notre passage, seule Vidzar est bien suivie ; les deux autres sont un peu délaissées. Ceci peut engendrer un mauvais comportement au niveau de chaque branche, par exemple des vols de marchandises, et en conséquence, fausser les résultats de l’exercice.