Le complexe dystrophine-glycoproteines et proteines associées à la dystrophine

Cours mise au point d’outils pour l’évaluation clinique de chiens atteints de myopathie dystrophique, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

EXPRESSION DE LA DYSTROPHINE

Expression de la dystrophine musculaire
La dystrophine est une protéine du cytosquelette, présente à la face interne de la membrane sarcolemmique. L’isoforme M, très peu abondante dans le tissu musculaire strié, représente environ 0,002 % des protéines musculaires squelettiques. Elle constitue par contre 5 % environ de la fraction cytosquelettique du sarcolemme musculaire.
Le long du sarcolemme, la dystrophine a une distribution préférentielle périodique costamérique, en regard des bandes I, zones d’ancrage des filaments d’actine au sarcolemme. La dystrophine est plus abondante dans certains régions spécialisées : les jonctions myotendineuses et les jonctions neuromusculaires. La quantité de dystrophine n’est pas affectée par le type de fibre musculaire.  La dystrophine est également présente le long du sarcolemme et dans les tubules T des fibres striées cardiaques, sauf dans les régions transverses de contact entre les cardiomyocytes (fascia adherens des disques intercalaires). [2, 36] Dans les fibres musculaires lisses des viscères, elle possède une distribution ponctuée le long du sarcolemme, alternant avec une autre protéine du cystosquelette : la vinculine. Dans ces tissus, la dystrophine a été détectée en particulier dans les poumons, les organes digestifs et les uretères.
Expression de la dystrophine dans l’encéphale
Le seul tissu non musculaire exprimant des quantités significatives de dystrophine est l’encéphale (10 % de la quantité en protéine et en ARNm présente dans le muscle), où le promoteur PB est majoritairement actif, bien qu’une faible expression de M-dystrophine existe. La dystrophine (isoforme C) est concentrée en région post-synaptique des neurones du cortex de l’hippocampe.

LE COMPLEXE DYSTROPHINE-GLYCOPROTEINES ET PROTEINES ASSOCIEES A LA DYSTROPHINE

Nature du complexe 
La dystrophine n’est pas directement liée à la membrane plasmique de la fibre musculaire, mais par l’intermédiaire d’un complexe de protéines divisé en 3 sous-groupes : – le sous-groupe des dystroglycanes ; – le sous-groupe des sarcoglycanes ; Dystroglycanes et sarcoglycanes, transmembranaires, étaient autrefois dénommés « DAG » (glycoprotéines associés à la dystrophine). – le sous-groupe cytoplasmique, comprenant : les syntrophines (anciennement « DAP » : protéines associées à la dystrophine), l’alpha-dystrobrévine (protéine à la fois homologue de et associée à la dystrophine), et une enzyme : la monoxyde d’azote synthétase neuronale (nNOS). Cette enzyme, stimulée par l’acétylcholine et le glutamate, serait impliquée dans la modulation de la contraction musculaire, la respiration mitochondriale, le métabolisme glucidique et la transmission de l’influx nerveux. – enfin, le sarcospan, protéine de découverte récente.
Les trois sous-complexes associés à la dystrophine et le sarcospan sont interdépendants : la cohésion du complexe, nécessaire à la stabilité de la membrane plasmique musculaire, dépend de l’expression et de la localisation correctes de chacune de ses parties.

Cours gratuitTélécharger le cours complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *