Les grands courants de la pensée économique, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.
L’objet de la science économique
Les méthodes d’approche en économie
Il existe deux approches de l’économie :
• Approche Macro-économique : L’économie est saisie dans sa globalité. On s’intéresse à un groupe, à la globalité. Un exemple d’indice macro-économique est le PIB.
• Approche Micro-économique : On s’intéresse aux individus. On analyse comment se comporte l’individu en situation de rareté, et la manière dont agit un agent économique au sein de la société.
La nature de la science économique
L’économie est une science sociale. Elle n’est pas suffisante pour analyser une société. Il est nécessaire d’y apporter d’autres sciences, telles que la sociologie, les sciences politiques, la psychologie, l’histoire, etc…
Quelques difficultés
Il est impossible d’étudier un phénomène sans le relier aux autres phénomènes sur lesquels il agit (interdépendances). La gestion des interactions est nécessaire pour avoir une vision correcte de la réalité.
Il y a une grande diversité de théories sur l’économie. Il y a aujourd’hui coexistence entre plusieurs théories qui datent de plus de 100 ans. C’est une science relative. Il y a plusieurs interprétations possibles d’une situation, dues à la diversité des êtres humains.
Les grands courants de la pensée économique
Le courant classique
Le courant classique est apparu durant la révolution industrielle (XVII-XVIIIè siècle). Il est issu de l’essor du capitalisme.
• Division du travail et la spécialisation
C’est Adam Smith au XVIIIè siècle qui a proposé l’idée de la division du travail et de la spécialisation. Ceci permet d’accroître la productivité, car chaque personne effectue une seule et unique tâche, ce qui engendre une plus grande richesse des nations.
• La loi des « débouchés »
Cette loi, proposée par J-B. Say indique que l’offre crée sa propre demande. En conséquence, si la demande est présente, l’offre augmentera, et ainsi de suite. Dans un tel cas de figure, il ne peut y avoir de crise.
• Le principe de la « main invisible »
Le principe de la main invisible implique que le marché, où s’effectue tous les échanges entre agents économiques, est toujours en équilibre. Il existe une conciliation entre l’intérêt personnel et l’intérêt général. Il s’agit donc de rechercher l’intérêt personnel afin de contribuer à l’intérêt général.
• Le libéralisme économique
Le courant classique repose sur la libre entreprise : l’état ne doit pas intervenir dans l’économie, et ne s’occuper que des tâches régaliennes (justice, police, armée). Adam Smith : « Laisser faire, laisser passer ». Dans cette phrase, il prône également la libre circulation des marchandises, pour favoriser le commerce..
Le Marxisme en économie
Le Marxisme est apparu au XIXè siècle et propose une vision de l’économie très différente de celle des classiques. Le marxisme fait un bilan très négatif du système capitaliste, et considère qu’il n’y a eu aucun progrès social avec les classiques, malgré les progrès technologiques.
• Théorie de la Valeur-Travail
La théorie de la Valeur-Travail dit que le travail donne de la valeur aux produits. La valeur associée aux produits ne provient que du temps qui a été socialement mis en œuvre pour les produire. Il s’agit d’un élément commun à toutes les marchandises dans l’échange.
• Plus-value et Exploitation
Dans l’idée des classiques, il y a une exploitation des travailleurs. Ils ne sont pas rémunérés à leur juste valeur et en regard du travail qu’ils ont fourni. Il y a alors une plus-value empochée par l’employeur capitaliste. L’appropriation de cette plus-value est le fondement de l’exploitation.
• La théorie des crises (ou la chute inexorable du capitalisme)
La concurrence entraîne l’élimination d’un certain nombre de personnes, se faisant absorber par les plus grands groupes. Il se produit donc une concentration des différentes firmes. Pour Marx, la force du capitalisme provient de la concurrence. S’il n’y a plus de concurrence, ce qui risque d’arriver s’il y a monopole de certaines sociétés, le capitalisme court à sa perte. Actuellement, cette prédiction ne s’est pas réalisée.
Le courant néo-classique (ou marginaliste)
Ce courant est apparu à la fin du XIXè siècle. Il a été mené par un franco-suisse WALRAS et un anglais MARSHALL. Il prône un renouveau de pensée et une évolution du courant classique. Il apparaît comme réponse au capitalisme et à l’essor des sciences.
• L’utilité marginale
L’économie doit évoluer et exploiter les nouveaux outils qui apparaissent, et notamment les mathématiques avec le calcul différentiel. L’économie devient alors une annexe mathématique.
On utilise une unité marginale : « Quelle est la dernière unité produite qui a apporté satisfaction ? » et « Quelle est la satisfaction que procure la dernière unité consommée ? » afin d’orienter les études économiques, ainsi que la production
• L’analyse micro-économique
Le courant néo-classique fait un premier pas dans l’analyse micro-économique en étudiant les besoins individuels et non ceux des groupes.
• L’équilibre général
D’après les néo-classiques, si on laissait libre cours aux individus d’agir, on créé une offre et une demande, avec un équilibre général sur les marchés et donc à la satisfaction de tous les individus.
Le courant Keynésien
Le courant Keynésien est issu de John Maynar Keynes, dans les années 1930. Il a été étoffé pendant la crise de 1929 aux Etats-Unis et en Europe, en raison du crash boursier. Cette crise a eu une très grande envergure avec plus de 12 millions de chômeurs aux USA et 6 millions en Allemagne en 1933. Hitler arrive au pouvoir en 1933, et pour faire face au chômage, il créé une armée constituée de chômeurs.
• Analyse Macro-économique
Keynes créé l’analyse macro-économique, et analyse l’économie en termes de circuits qui réunissent des acteurs économiques dans des marchés.
• L’intervention de l’état
Keynes pense que le marché ne peut pas s’équilibrer automatiquement et pense qu’il ne faut pas lui laisser libre cours. Il estime qu’une intervention de l’état est nécessaire pour réguler l’économie : On parle alors de révolution Keynesienne. Seul l’état est capable d’enrayer le chômage en relançant la demande.
Le circuit économique
Les partenaires du circuit
• Les ménages
Les ménages ont deux fonctions principales : travailler et consommer. Grâce à leur travail ou leur activité, ils obtiennent des revenus (de travail, de transfert, de propriété, de l’entreprise individuelle) et peuvent alors consommer.
• Les entreprises
Les entreprises ont deux fonctions principales : produire et vendre. Elles commencent par acheter des moyens de production, elles produisent, vendent et partagent le revenu des ventes. Les bénéfices éventuels servent en partie à investir.
• Les institutions financières
Les institutions financières ont pour rôle de collecter et répartir l’épargne. On appelle épargne le revenu qui n’a pas été consommé.
• Les administrations
Les administrations produisent des services non marchands, financés par des recettes. Ces recettes proviennent de taxes, impôts, cotisations sociales, etc… et sont reversées aux collectivités ou aux structures de l’état.
• L’extérieur
L’extérieur désigne tous les échanges ayant lieu entre l’économie nationale et le reste du monde. L’extérieur est pris dans sa globalité.
INTRODUCTION GENERALE
NATURE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE
L’OBJET DE LA SCIENCE ECONOMIQUE
LES GRANDS COURANTS DE LA PENSEE ECONOMIQUE
LE COURANT CLASSIQUE
LE MARXISME EN ECONOMIE
LE COURANT NEO-CLASSIQUE (OU MARGINALISTE)
LE COURANT KEYNESIEN
LE CIRCUIT ECONOMIQUE
LES PARTENAIRES DU CIRCUIT
LES MARCHES
LE SCHEMA DE L’ECONOMIE NATIONALE : LE CIRCUIT
LE TRAITEMENT DE L’INFORMATION ECONOMIQUE
INDICATEURS SIMPLES
UTILISATION DES POURCENTAGES
CROISSANCE EN VALEUR, EN VOLUME
ÉLEMENTS DE DEMOGRAPHIE
STRUCTURE DE LA POPULATION FRANÇAISE
L’EVOLUTION DE LA POPULATION
LA COMPTABILITE NATIONALE
HISTORIQUE ET INSTITUTIONS
LES PRINCIPES DE LA COMPTABILITE NATIONALE
L’ARCHITECTURE GENERALE
LES PRINCIPAUX RESULTATS
PRODUCTION ET SYSTEME PRODUCTIF
L’ACTE DE PRODUIRE
LA COHERENCE DU SYSTEME PRODUCTIF
L’INVESTISSEMENT
ELEMENTS DE DEFINITION
LES DETERMINANTS DE L’INVESTISSEMENT
INVESTISSEMENT ET CROISSANCE
Merci pour cet exposé sur l’économie générale.
Il me semble que -considérant la réalité de l’activité économique – les lois de base sont le second principe de la thermodynamique : dégradation-dispersion de l’énergie , et de la matière , l’entropie .
L’activité économique -industrielle- ne lutte pas contre la rareté : elle la crée . A terme -dans quelques années ou dizaines d’années – beaucoup moins de ressources disponibles.
La « science » économique est née avant et au début de la « révolution industrielle » . Et elle ne s’est pas adaptée : elle n’a pas intégré l’ économie de la machine à vapeur (CARNOT 1824) et ses conséquences .
Elle nous mène à la catastrophe économique , sociale ,
environnementale.
Roger LUCE