Cours l’intégration de la dimension qualitative dans l’évaluation du risque crédit des PME, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.
LES CONDITIONS D’EFFICACITÉ D’UNE ÉVALUATION QUANTITATIVE DU RISQUE DE CRÉDIT
Le passage d’institution à entreprise à part entière a contribué à l’émergence d’une nouvelle forme de gestion bancaire. Définie comme un ensemble d’outils et de modes de management adaptés au contexte spécifique de la banque, la gestion bancaire se fait depuis sous l’influence de trois contraintes lourdes: risques, réglementation et information (Lamarque, 2003, p. 63). La contrainte risques est particulièrement importante dans la mesure où elle est inhérente à l’activité bancaire et le carburant de son développement. Face à la relation risques/profits, les grandes banques ont été contraintes de développer des techniques de gestion du risque de crédit prenant appui sur le calcul statistique. En partie sous l’impulsion du nouveau dispositif prudentiel, ces techniques de gestion du risque de crédit sont en plein développement au sein des établissements attestant d’un réel progrès dans la maîtrise du risque de crédit des PME. Cependant, ces approches quantitatives se doivent d’être complétées par des approches qualitatives comme le monitoring pour accroître leur fiabilité.
La banque : un portefeuille de risques à évaluer Au travers de leur théorie de l’intermédiation financière, J. Gurley et E. Shaw (1960) ont mis en évidence le rôle d’intermédiaire financier de la banque. Ce rôle consiste à produire de la liquidité par la transformation d’actifs financiers. Cette activité de transformation est source de risque dans la mesure où les banques financent principalement des emplois longs par des ressources à plus courte échéance. Cette prise de risque s’avère être nécessaire au développement des banques. D. Plihon (1998, p. 120) qualifie la relation profits/risques d’ambivalente dans la mesure où «d’un côté, c’est en prenant des risques que le banquier réalise des profits, les profits des banques sont la rémunération des risques que celles-ci assument. D’un autre côté, la réalisation des profits est indispensable pour permettre aux banques de supporter les risques, le provisionnement de ces derniers et l’accumulation des fonds propres sont financés sur les résultats dégagés par les banques ».