Mémoire le carbone des sols en milieux forestiers, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.
Considération des autres thématiques : Voie Oxalate de Calcium, nutriments du sol et vulnérabilité des sols
a) Voie Oxalate de Calcium
Suite aux analyses de connaissances sur ce phénomène (espèces potentielles et leurs écologies : sol acide, climat pas trop humide, …) et aussi aux analyses spatiales (croisement des informations sur les espèces malgaches potentielles, leur environnement naturel et aussi l’écologie exigée trouvée dans la littérature), un listing d’une dizaine d’espèce a été établis ; sur la base duquel tous les travaux de terrain (prospection pédologique et végétale) et aussi les travaux analytiques au laboratoire (dosage du calcium dans les sols échantillonnés) ont été réalisés. Ainsi, les explorations menées dans différentes localités de l’île (Kirindy Morondava, Sakaraha-Toliara, Ankarafantsika-Mahajanga, Foulpointe-Fénérive Est) ont aboutis à l’identification de deux principales espèces oxalogènes, à savoir : Tamarindusindica (FABACEAE-CAESALPINIOÏDEAE) et Ceiba pentandra (BOMBACACEAE). En effet, ces espèces impactent sur la qualité du sol dans le sens de leur amélioration : (i) augmentation du pH du sol de 7,2 ≠ 6,4 pour T. indica, 7,2 ≠ 5,7 pour C. pentandra, respectivement au pied de l’arbre et à 5m de l’arbre comme témoin ; (ii) augmentation de la teneur en carbonate de Ca, particulièrement pour T. indica (teneur en CaCO3: µ=31,83g/kg à 0m ≠1,81g/kg à 5m ) et ceci en relation positive étroite avec le stock de C du sol.
b) Carbone, nutriments et vulnérabilité des sols face au changement climatique S
Ce paragraphe fait référence aux activités de quantification du C du sol (0-30 cm) de deux principaux modes d’usage des terres dans la région de Fénérive-Est : l’agroforesterie et la culture conventionnelles. Il a abordé en parallèle avec la mesure du C, d’une part, les questions de la biodisponibilité des nutriments pour la plante (entre autres, l’azote N et le phosphore P) et de l’autre part, les questions sur la vulnérabilité des sols sous ces pratiques face au changement climatique (stress hydrique et/ou de la température).
Les travaux de terrain (incluant la caractérisation des sites étudiés) ainsi que les travaux au laboratoire (dosage de C, N et P et expérimentation en mésocosme pour suivre la minéralisation du C et des nutriments du sol) ont montré que : (i) les systèmes agroforestiers présenteraient des stocks plus élevés de C, N et de P par rapport à la culture conventionnelle (77,6 Mg C.ha-1 vs 64,23 MgC.ha-12.7 et 2.6 mg NT.kg-1 ; 6.4 mg P.kg-1 vs 2,2 kgP.ha-1) (ii) et que ce sont toujours ces systèmes agroforestiers qui seraient les plus résilients au changement climatique (moindre émission de C et aussi de perte en N et P) ; (iii) ce sont donc des systèmes permettant à la fois à contribuer à la sécurisation alimentaire, à la restauration des terres dégradées et aussi à l’atténuation au changement climatique.
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