Rapport de stage caractérisation des effets de la couverture végétale sur le controle de l’erosion hydrique, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.
Systèmes de culture étudiés
Deux grands systèmes sont comparés, à savoir les systèmes conventionnels de labour (LAB) et les systèmes en semis direct sous couverture végétale (SCV). Deux états différents de sol sont choisis ainsi pour évaluer l’intérêt de ces techniques du point de vue ruissellement et pertes en terre et en éléments nutritifs. Les caractéristiques de tous les systèmes étudiés sont résumées dans le tableau 1. Pour les traitements SCV, le type et la quantité de paillage utilisés sont les mêmes, il s’agit de résidus de maïs (Zea mays. L) décomposés avec des résidus de dolique, de l’ordre de 3000 kg.ha-1. Ces paillis ont été mises en place en début de la campagne (mi- novembre), soit un mois avant le semis (22 décembre). Sur les parcelles en SCV, l’élimination des grands plants d’adventices durant le cycle cultural a lieu quinze jours avant le semis, à l’aide de glyphosate. Pour les traitements labourés, la pratique du labour a lieu en mi-décembre, sur une profondeur de 10 à 15 cm. L’opération du labour est effectuée manuellement avec de l’angady (Une sorte de bêche avec une lame de 30-40 cm de long et 15 cm de large, munie d’un long manche en bois de 1 à 1,5 m de long). Deux sarclage avec de l’angady sont effectués, le premier est effectué vingt jour après le semis et le second vingt jour après le premier sarclage. Concernant le niveau des intrants, le même niveau de fertilisation est appliqué sur tous les parcelles. Lors du semis, le fumier à raison de 5 t.ha-1 et le N11P22K16 de l’ordre de 150 kg.ha1sont apportés. Vingt cinq et quarante cinq jour après semis, un apport d’urée de 100 kg.ha-1 est effectué.
Mesures du ruissellement et des sédiments
La mesure doit se faire chaque jour et très tôt le matin s’il a plu durant les 24 heures précédentes. Les opérations consistent à nettoyer soigneusement le haut du bidon à l’aide d’une éponge ou d’une brosse pour éviter la contamination en sol. Ensuite, il faut mesurer tout d’abord les eaux de ruissellement dans le bidon par un doseur de 1 L et un ou deux seaux selon la quantité, après il faut noter dans un carnet la quantité d’eau ruisselée. A chaque mesure, il faut bien observer d’où vient l’eau contenue dans le bidon pour vérifier qu’il n’y ait pas de contamination d’eaux et/ou de terres venant de l’extérieur (Cliché 4.a). En ce qui concerne les prélèvements des sédiments, tout d’abord, il faut verser les eaux de ruissellement dans un seau ; puis nettoyer soigneusement les fentes, les canaux d’évacuation, le tuyau et le bidon à l’aide d’une eau claire (sans sédiments) de 1,5 l tout en utilisant une pissette et un pinceau (cliché 4.b). Cela a pour but de récupérer toutes les particules solides restantes. Les eaux ruisselées et les eaux de rinçage doivent être mélangées. Ensuite, prélever une aliquote de 1,5 l d’eau turbide dans une bouteille référencée (numéro de la parcelle, date de prélèvement etc.). L’aliquote est filtrée (cliché 4.c) à l’aide d’un filtre de type millipore d’une porosité de 0,45 µm (également référencé). Les filtres sont séchés à l’air libre après. Dès que toutes les opérations sur terrain soient finies, il faut veiller à la propreté des fentes, de tuyau et du bidon pour ne pas fausser la prochaine mesure.