Routage IP
Ce paragraphe décrit de manière succincte le routage des datagrammes.
Sur l’Internet, ou au sein de toute entité qui utilise IP, les datagrammes ne sont pas routés par des machines Unix, mais par des routeurs dont c’est la fonction par définition. Ils sont plus efficaces et plus perfectionnés pour cette tache par construction, et surtout autorisent l’application d’une politique de routage (“ routing policy ”) ce que la pile IP standard d’une machine Unix ne sait pas faire. Toutefois il est courant dans les “ petits réseaux ”, ou quand le problème a résoudre reste simple, de faire appel `a une machine Unix pour ce faire..
Dans ce paragraphe nous examinons le problème du routage de manière synthétique, nous l’aborderons plus en détail les aspects techniques du routage dynamique au chapitre VII, page 109.
Le routage des datagrammes se fait au niveau de la couche IP, et c’est son travail le plus important. Toutes les machines multiprocessus sont théoriquement capables d’effectuer cette opération.
La différence entre un “ routeur ” et un “ hote ” est que le premier est capable de transmettre un datagramme d’un interface a un autre et pas le deuxième.
Cette opération est délicate si les machines qui doivent dialoguer sont connectées à de multiples réseaux physiques.
D’un point de vue idéal établir une route pour des datagrammes devrait tenir compte d’éléments comme la charge du réseau, la taille des datagrammes, le type de service demandé, les délais de propagation, l’état des liaisons, le trajet le plus court… La pratique est plus rudimentaire!
Il s’agit de transporter des datagrammes aux travers de multiples réseaux physiques, donc aux travers de multiples passerelles.
On divise le routage en deux grandes familles :
Le routage direct Il s’agit de délivrer un datagramme à une machine rac-cordée au même LAN.
L’émetteur trouve l’adresse physique du correspondant (ARP), encap-sule le datagramme dans une trame et l’envoie.
Le routage indirect Le destinataire n’est pas sur le même LAN comme précédemment. Il est absolument nécessaire de franchir une passerelle connue d’avance ou d’employer un chemin par défaut.
En effet, toutes les machines à atteindre ne sont pas forcément sur le même réseau physique. C’est le cas le plus courant, par exemple sur l’Internet qui regroupe des centaines de milliers de réseaux différents.
Cette opération est beaucoup plus délicate que la précédente car il faut sélectionner une passerelle.
Parceque le routage est une opération fondamentalement orientée
“ réseau ”, le routage s’appuie sur cette partie de l’adresse IP du destinataire.
La couche IP détermine celle-ci en examinant les bits de poids fort qui conditionnent la classe d’adresse et donc la segmentation “ network.host ”.
Dans certain cas (CIDR) le masque de sous réseau est aussi employé.
Muni de ce numéro de réseau, la couche IP examine les informations contenues dans sa table de routage..
Les réseaux locaux et les protocoles applicatifs (3,98 MO) (Cours PDF)