Contextualisation des localités choisies: vue globale sur le Québec Généralités
Située à l’Est du Canada, le Québec est la plus importante province en termes de territoire avec une superficie de 1 667 441 krn2 et une densité de 5,6 habitants par km2. Elle est limitée14 au nord par le détroit d’ Hudson et la baie d’ Ungava, à l’est par le Labrador, le détroit de Belle-Isle et le golfe du Saint-Laurent, au sud par le Nouveau-Brunswick, le Maine, le New Hampshire, le Vermont, l’État de New York et l’Ontario, et à l’ouest par l’Ontario, la baie James et la baie d’Hudson. L’histoire de la province du Québec est marquée par de nombreux évènements dont une grande partie est liée à la ville de Québec (nous les présenterons ultérieurement). Citons entre autres l’arrivée de Jacques Cartier, en 1534; l’influence et la prédominance du catholicisme, le siège et la prise de la ville de Québec par les Britanniques en 1759; l’ envahissement du Québec par les forces américaines en 1775 ; l’Acte de l’Amérique du Nord britannique créant la fédération du Canada avec la Nouvelle-Écosse, le Nouveau- Brunswick et l’Ontario, en 1867; la révolution tranquille.
La VIe politique du Québec est marquée par quatre prInCIpaUx partis (Québec Encyclopédie, 2009): les conservateurs ; les libéraux qui ont beaucoup stimulé l’industrialisation et les activités agricoles traditionnelles; l’Union nationale a pris place et a permis l’émergence des mouvements nationalistes francophones ; puis le Parti Québécois qui a beaucoup marqué l’histoire de la province avec le mouvement souverainiste. Portrait socio-économique Après l’Ontario, le Québec représente la deuxième province industrielle du Canada. Le secteur des services représente près de 72% de son PIB contre 25% pour le secteur minier et industriel (Québec encyclopédie, 2009). Le taux de chômage, d’après les données de l’Institut de la statistique du Québec, est de 8,4% (avril, 2009)15 pour une population active de 4 210 800 habitants, soit une augmentation de 1,2% par rapport à 2008. Du1ge jusqu’au début du 20e siècle, Faucher (1962)1 6 a fait remarquer que les principaux acteurs qui se mettaient à réfléchir sur les problèmes économiques du Québec étaient pratiquement les hauts fonctionnaires et les ingénieurs. Par leurs contributions, ils ont laissé leurs empreintes dans l’histoire économique. de la province et du même coup son développement. Au cours des années 70, pour Dickson (2003), le développement économique du Québec se faisait autour des initiatives de l’État comme moteur incontournable. Puis, à partir des années 80, le secteur privé devient un acteur détern1inant avec la place qu ‘occupent les grandes entreprises (commerciales, industrielles et de services) et particulièrement l’économie du savoir.
Les forces de l’économie du Québec sont axées essentiellement, d’après Portail Québec (2009)17, sur les ressources naturelles, la science et technologie, l’importation et exportation, le tourisme, le transport et certains secteurs d’excellence dont les sciences de la vie, l’aérospatiale et les métaux légers. Historiquement, les ressources naturelles facilement exploitables, l’accessibilité au marché mondial, les réseaux de transports (maritimes, aériens et terrestres), l’investissement dans un premier temps dans le commerce des fourrures comme activité dominante, puis le commerce du bois et des blés, la montée de Montréal comme centre stratégique avec l’exploitation du port (et la perte corrélative du statut de métropole par la ville de Québec), la combinaison technologie et ressources naturelles et l’hydro-électricité au début du 20e siècle sont autant de facteurs qui ont favorisé le développement économique de la province (Faucher, 1962; ÉDUQUÉBEC, 2008). Selon ce dernier, outre la forte mécanisation de l’agriculture, la montée de l’industrie laitière, le mouvement de colonisation des terres neuves, les jonctions entre le système agro-forestier et le démarrage industriel, c’est le passage de la phase l de la Révolution industrielle basée sur le fer et le charbon vers la phase
II fondée sur les métaux non ferreux et l’hydro-électricité qui allait permettre à la Province de Québec de se développer davantage. Il faut noter qu’au tout début du 20e siècle, dans plusieurs villes de la province, les usines de pâtes et papier ainsi que les alumineries ont attiré des investissements étrangers non négligeables permettant ainsi la création de nombreux emplois (ÉDUQUÉBEC, 2008). À cela, sous le titre de « Modèle québécois de développement et gouvernance: entre le partenariat et le néo libéralisme ? », Marie Bouchard, Benoît Lévesque et Julie St-Pierre (2005) ont mené des travaux de recherche qui aboutissent à trois modèles de développement correspondant à trois types de gouvernance au Québec pendant les 40 dernières années. Les critères auxquels ils se réfèrent pour justifier leur regroupement sont notamment la façon dont l’intérêt général a été pris en compte, la formulation et la mise en oeuvre des politiques publiques, l’arrimage du développement économique au développement social et les relations politiques d’imputabilité. Ces trois modèles sont le fordisme, le partenariat et le modèle néolibéral. Le premier, de 1960 à 1980, correspond à une gouvernance hiérarchique et publique. Dans ce modèle où l’accent est mis sur des compromis entre l’État, le patronat et les syndicats, l’État est l’acteur central qui fait d’importants investissements dans la création et la modernisation de grandes entreprises ainsi que dans l’éducation, la santé et le développement social. Ce modèle, essentiellement ascendant, a favorisé une démocratie dite représentative.
Sherbrooke Sur une superficie de 366 Km2, la ville de Sherbrooke est située au confluent de la rivière de Magog et la rivière Saint-François dans la région de l’Estrie. D ‘ après statistique Canada, la population de cette municipalité en 2007 était de 150 751 habitants. Sherbrooke, sixième ville en importance au Québec, est le principal centre économique de la région de l’Estrie. Elle compte parmi ses principaux lieux touristiques situés à proximité de la ville plusieurs domaines skiables, dont Orford et Bromont. Fondée en 1802 par Gilbert Hyatt, avec une population de 102 personnes, Sherbrooke a connu diverses évolutions avec l’ immigration massive d’ Irlandais, Écossais et Anglais et la construction de deux chemins de fer, l’un reliant Sherbrooke à Lévis et l’autre à Portland et au Maine. Après environ deux décennies, en 1823, ce fut la constitution de la municipalité de Sherbrooke et la construction d’un premier palais de justice qui devient du même coup le chef-lieu du district judiciaire de Sherbrooke. Depuis, la population de Sherbrooke ne cesse de croître pour arriver à 3 000 habitants en 1851.
Plusieurs progrès ont été enregistrés avec notamment l’arrivée de certaines institutions (écoles primaires et secondaires, universités, bureau de poste, banque, marchés publics, etc.), la réalisation de certains projets (construction de chemins de fer et de gares ferroviaires, mise en place d’usines d’éclairage au gaz, construction et acquisition de centrales hydroélectriques, construction d’hôpitaux, etc.) et la découverte de plusieurs minerais (cuivre, sulfure, etc.). Entre-temps, plusieurs autres villes dont Bromptonville, Lennoxville et Magog ont pris naissance dans les parages de Sherbrooke. De 1901 à 1941, la municipalité de Sherbrooke passe de Il 700 à 36 000 habitants. De 1941 à 1981, elle arrive à 74 000 habitants. Le processus de « fusion », appelé réorganisation municipale, débuté au seuil des années 60 de manière volontaire et informelle, relancé et formalisé à l’initiative des gouvernements de Lucien Bouchard (1996-2000) et de Bernard Landry (2001-2003), a changé la configuration de la municipalité. En août 200 1, on assiste à la fusion de neuf municipalités (Ascot, Deauville, Fleurimont, Lennoxville, Rock Forest, Saint-Élied’Orford, Sherbrooke, Stoke et Bromptonville) sous le nom de municipalité de Sherbrooke. En 2007, avec l’inclusion de la ville de Magog, la population de Sherbrooke est passée de 150751 à 186952 habitants.
Portrait socio-économique
À Sherbrooke, il y a un nombre relativement important de groupes et centres de recherche qui évoluent dans des domaines aussi variés que : administration, aérospatiale, biotechnologie/biomédical, éducation, environnement, sciences humaines, technologie de l’infonnation et matériaux. Selon la Société de Développement Économique de Sherbrooke (SDES)26, on dénombre près de 50 centres de recherche dans le milieu. Sherbrooke affiche un taux de chômage de 9,2% en mai 2009 contre 7,7% en mai 2008 (Statistique Canada, mai 2009). Celui observé dans la province de Québec est de 8,7% contre 9,4% dans la région de l’Estrie en général. Pour la population de 15 ans et plus, le taux d ’emploi a chuté en mai 2009 à 59,4%, alors qu’en mai 2008 il se situait à 60,4%. La population active de Sherbrooke s’élève à 88 200 et elle est répartie comme suit: le secteur de la construction 4 % des emplois, la fabrication 19 %, le commerce 14 %, les soins de santé et les services sociaux 16 %, les services d ‘enseignement Il % et autres services 36 %. À Sherbrooke, le secteur tertiaire, particulièrement les soins de santé, les services sociaux, l’ enseignement et le commerce, occupent une place prédominante. Les principaux employeurs par ordre d’ importance en tennes de nombre d ’emplois sont: l’Université de Sherbrooke, le Centre hospitalier universitaire, la Commission scolaire de la région, le Centre de santé et de services sociaux (Institut de gériatrie), la ville, le Cégep, Nordia inc., la Fédération des caisses Desjardins, entre autres .
RÉSUMÉ |