Traitement du cadastre de la ville d’El alto

Cours traitement du cadastre de la ville d’El alto, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

CARTES DES RISQUES

LA PAZ

Pour la ville de La Paz, il existe une carte des risques officielle recouvrant l’ensemble du territoire urbain. Elle a été réalisée en 2011 par la Direction Spéciale de Gestion Intégrale de Risques (DEGIR), du Gouvernement Autonome Municipal de La Paz. La carte des risques est le résultat d’une longue étude qui a d’abord mené à la création d’une carte des menaces et d’une carte des vulnérabilités. Les détails sont décris dans un document produit par la mairie et accessible au public (cf. bibliographie : DEGIR, 2011). La carte des vulnérabilités prend en compte le facteur de population, ce qui est donc le cas également pour la carte des risques qui est le produit du croisement des menaces et des vulnérabilités. La ville est divisées en cinq degrés de risques : très bas, bas, modéré, élevé et très élevé.
Carte 14 : Carte des risques de la ville de La Paz (source : DEGIR)

EL ALTO

Contrairement à la ville de La Paz, El Alto ne possède pas de carte des risques officielle. Afin de pouvoir visualiser la différence de degré de risque entre les deux villes, c’est sur la base d’une carte des risques créée par le BRGM qu’une nouvelle carte est créée. Cette carte des risques regroupe les deux villes et divise le territoire par degrés de risques selon les catégories : sans risque, risques naturels, sin arreglo3.
Carte 15 : Carte des risques du BRGM pour les villes de La Paz et El Alto (source : PACIVUR)
Cette carte étant moins précise au niveau des degrés de risque que celle de la ville de La Paz vue précédemment, seule la partie recouvrant le territoire d’El Alto est conservée. Pour ce faire, la couche de la zone urbaine de la ville est jointe la couche des risques à l’aide de l’outil Clip.
Figure 29 : Couche de la zone urbaine d’El Alto et résultat du clip sur la carte des risques du BRGM, créant ainsi la carte des risques d’El Alto
La carte des risques d’El Alto étant ainsi créée, reste néanmoins abstraite dans la mesure où aucune information supplémentaire n’a pu être trouvée au sujet du type de risque pris en compte dans la carte du BRGM. Cependant de par la forme que prennent les lignes correspondant aux zones à risque, il semble qu’il s’agisse de lits de cours d’eau. Afin de vérifier cette hypothèse, un fichier shapefile représentant les rivières dans la zone de la ville d’El Alto est superposé à la couche de la carte des risques.
Figure 30 : Couches des pâtés de maisons d’El Alto et des rivières
La couche des rivières couvre un espace allant au delà de la zone urbaine d’El Alto. Afin de ne conserver que les informations nécessaires à l’interprétation de la carte des risques, la couche de la zone urbaine d’El Alto est coupée par rapport à la couche des rivières à l’aide de l’outil Clip.
Carte 16 : Carte des pâtés de maisons d’El Alto et des rivières traversant la zone urbaine
En n’affichant que les zones à Risque naturel, de la couche des risques d’El Alto et en lui superposant la couche de clip des rivières, l’hypothèse selon laquelle les zones à risques se situent sur les lits des rivières est confirmée pour une grande partie des lignes.
Figure 31 : Couche des rivières superposée à la couche des risques d’El Alto
Cela laisse envisager qu’il s’agit majoritairement du risque d’inondation qui est pris en compte dans cette carte.

CROISEMENT DES DONNEES SUR LES RISQUES, LA POPULATION ET LE CADASTRE

Maintenant que plusieurs données sur les villes de La Paz et El Alto ont été traitées et qu’elles ont généré de nouvelles informations, il convient de les croiser afin de pouvoir en tirer quelques conclusions. Ayant des cartes des risques pour les deux villes, des croisements sont réalisés avec les couches de pâtés de maisons et les couches de cadastre. En créant ainsi de nouvelles couches, il est possible de faire des calculs pour connaître par exemple le pourcentage de population ou de surface de bâti se trouvant sur les différentes zones à risque.

La Paz : Croisement des données sur les pâtés de maisons et les risques

Afin de connaître pour chaque degré de risque le nombre d’habitants concernés, il est possible de croiser les données de risque avec celles des pâtés de maisons. C’est avec l’outil Spatial Join qu’une nouvelle couche est créée en joignant la couche des degrés de risque à la couche des pâtés de maisons. La symbologie de la couche est alors modifiée pour représenter les pâtés de maisons suivant leur degré de risque.
Figure 32 : Schéma du géotraitement
Carte 17 : Carte des pâtés de maisons de la ville de La Paz avec leur degré d’exposition au risque
La table d’attributs de la couche contient ainsi les informations sur la population et sur le degré de risque. Il est donc possible de faire des sélections par attributs et de connaître par exemple le nombre d’habitants exposés à chaque degré de risque. En faisant la sélection GRIDCODE = 255, qui correspond au degré de risque très élevé, il apparaît qu’au total 30’020 personnes y sont exposées.
Figure 33 : Fenêtre Statistiques de la couche, pour l’attribut population
En sélectionnant chaque degré de risque individuellement et en calculant la population totale exposée il est possible de réaliser un schéma représentant la population de la ville selon son exposition au risque.
Figure 34 : Pourcentages de population par degré de risque pour la ville de La Paz
Afin d’identifier les zones les plus sensibles de la ville, une nouvelle sélection est faite en choisissant les pâtés de maisons en zone à risque très élevé ayant une forte densité de population. Pour savoir quelle valeur attribuer à une densité considéré comme forte, la couche des pâtés de maisons de la ville de La Paz est divisée en cinq catégories suivant la méthode des quantile, d’après l’attribut de densité. Le choix de diviser en cinq catégories est arbitraire, mais le nombre de pâtés de maisons ayant une densité élevée étant beaucoup plus petit que celui des densité moyennes, même en divisant par une quinzaine de catégories, le niveau le plus haut reste autour des mêmes valeurs. En divisant par cinq, il en résulte que la catégorie la plus élevée en terme de densité se situe entre 0.035526 et 7.600596. L’équation de la sélection par attributs prend donc en compte toutes les valeurs égales ou supérieures à 0.035526. Il peut sembler arbitraire de choisir la valeur de forte densité d’après cette méthode, mais la catégorie regroupe le 20% des pâtés de maisons les plus peuplés. Une autre manière de sélectionner la catégorie aurait pu être de séparer les valeurs selon la méthode des ruptures naturelles.
Figure 35 : Fenêtre de sélection par attributs de la couche
En ouvrant la fenêtre de statistiques de l’attribut population, il apparaît que 3784 personnes dans 44 pâtés de maisons sont concernées.
Figure 36 : Fenêtre de Statistiques de l’attribut population
Pour visualiser ce cas de figure, une carte est créée à partir de la sélection d’attributs réalisée. En faisant un clic droit sur la couche des pâtés de maisons, l’option Create Layer From Selected Features est choisie. Ainsi, une nouvelle couche contenant uniquement les éléments sélectionnés est créée. Il s’agit dans ce cas des pâtés de maisons situés dans une zone à risque très élevé et dont la densité de population est forte (ici : supérieure à 0.035526). Il suffit alors de modifier la symbologie et de superposer la couche à celle de l’ensemble des pâtés de maisons pour créer la carte suivante.

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