Rapport PDF Suivi des femmes atteintes d’un cancer du sein non métastatique

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INTRODUCTION
I. LE CANCER DU SEIN A TRAVERS L’HISTOIRE
I. 1 Historique du mot cancer
I. 2 Caractéristiques cliniques du cancer du sein, évolution de l’Antiquité aux Temps Modernes
I. 3 Evolution des thérapeutiques
I. 3. 1 Traitement chirurgical
I. 3. 2 La radiothérapie
I. 3. 3 Les traitements médicaux
I. 3. 3. 1 L’hormonothérapie
I. 3. 3. 2 La chimiothérapie
I. 3. 3. 3 La thérapie ciblée
II. LE CANCER DU SEIN EN 2012 : GENERALITES
II. 1 Epidémiologie : incidence et mortalité
II. 1. 1 Dans le monde
II. 1. 2 En France
II. 1. 3 Cas particulier de la femme jeune en âge de procréer
II. 2 Facteurs de risque de cancer du sein
II. 2. 1 Facteurs intrinsèques
II. 2. 2 Facteurs extrinsèques
II. 3 Classification histologique des tumeurs mammaires
II. 3. 1 Rappels anatomiques et histologiques
II. 3. 1. 1 La glande mammaire et l’arbre galactophorique
II. 3. 1. 2 Drainage lymphatique de la glande mammaire
II. 3. 1. 3 Vascularisation de la glande mammaire
II. 3. 1. 4 Innervation de la glande mammaire
II. 3. 1. 5 Nomenclature des quadrants et segments du sein
II. 3. 2 Histologie des cancers du sein
II. 3. 2. 1 Les cancers épithéliaux
II. 3. 2. 2 Les cancers du sein inflammatoires
II. 3. 2. 3 Les autres tumeurs non épithéliales
II. 3. 2. 4 Classification moléculaire des cancer du sein
II. 4 Circonstances diagnostiques du cancer du sein
II. 4. 1 Le dépistage
II. 4. 1. 1 Le dépistage organisé
II. 4. 1. 2 Le dépistage individuel
II. 4. 2 Symptomatologie mammaire
II. 5 Bilan d’extension et facteurs pronostiques
II. 5. 1 Bilan d’extension
II. 5. 2 Facteurs pronostiques et prédictifs du cancer du sein
II. 6 Les traitements actuels du cancer du sein
II. 6. 1 Les traitements loco-régionaux
II. 6. 1. 1 La chirurgie mammaire
II. 6. 1. 1. 1 La chirurgie conservatrice
II. 6. 1. 1. 2 La chirurgie radicale
II. 6. 1. 2 La chirurgie du creux axillaire
II. 6. 1. 2. 1 Curage axillaire ou lymphadenectomie
II. 6. 1. 2. 2 Ganglion sentinelle
II. 6. 1. 3 La radiothérapie
II. 6. 2 Les traitements médicaux adjuvants
II. 6. 2. 1 La chimiothérapie
II. 6. 2. 2 L’hormonothérapie
II. 6. 2. 3 La thérapie ciblée
III. LE SUIVI : POURQUOI, COMMENT ?
III. 1 Les objectifs du suivi
III. 2 Les différents acteurs du suivi
III. 2. 1 Une prise en charge pluridisciplinaire
III. 2. 2 L’interface ville-hôpital et l’apport des réseaux
III. 3 Les différentes étapes du suivi
III. 3. 1 Suivi sénologique
III. 3. 1. 1 Diagnostic d’une récidive locorégionale et d’un cancer controlatéral
III. 3. 1. 1. 1 Surveillance clinique
III. 3. 1. 1. 2 Surveillance radiologique
III. 3. 1. 2 Diagnostic d’une récidive à distance
III. 3. 1. 3 Diagnostic et prise en charge des éventuelles complications des traitements
III. 3. 1. 3. 1 Complications des traitements locorégionaux
III. 3. 1. 3. 1. 1 Complications de la chirurgie
III. 3. 1. 3. 1. 2 Complications de la radiothérapie
III. 3. 1. 3. 2 Complications des traitements systémiques
III. 3. 1. 3. 2. 1 Complications de la chimiothérapie
III. 3. 1. 3. 2. 2 Complications de l’hormonothérapie
III. 3. 1. 3. 2. 3 Toxicité de la thérapie ciblée
III. 3. 2 Suivi psychologique
III. 3. 2. 1 Répercussions psychiques du cancer du sein
III. 3. 2. 1. 1 Facteurs de risque de survenue d’une complication d’ordre psychique
III. 3. 2. 1. 2 Principaux troubles psychiques rencontrés
III. 3. 2. 2 Prise en charge des complications psychiques
III. 3. 3 Réhabilitation après un cancer du sein
III. 3. 3. 1 Réadaptation gynécologique
III. 3. 3. 1. 1. Réadaptation sexuelle et contraception
III. 3. 3. 1. 2 Avenir gravidique et allaitement
III. 3. 3. 1. 3 Reconstruction mammaire et alternatives
III. 3. 3 .2 Réinsertion socio-professionnelle
III. 3. 3. 2. 1 Réinsertion sociale
III. 3. 3. 2. 2 Réinsertion professionnelle
IV. ETUDE EPIDEMIOLOGIQUE
IV. 1 Matériel et méthodes
IV. 1. 1 Type d’étude
IV. 1. 2 Population étudiée et modalités de sélection
IV. 1. 3 Méthode
IV. 1. 4 Questionnaires
IV. 1. 5 Analyse
IV. 2 Résultats
IV. 2. 1 Caractéristiques démographiques des médecins et de leur exercice
IV. 2. 2 La prise en charge des femmes atteintes d’un cancer du sein par les médecins de l’étude
IV. 2. 2. 1 Généralités
IV. 2. 2. 2 Soutien/suivi psychologique
IV. 2. 2. 3 Réadaptation gynécologique
IV. 2. 2. 4 Soutien socio-professionnel
IV. 2. 2. 5 Suivi sénologique
IV. 2. 2. 6 Plan Cancer 2009-2013 et loi HPST
IV. 3 Discussion
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

Résumé sur femmes atteintes d’un cancer du sein

I. LE CANCER DU SEIN A TRAVERS L’HISTOIRE.
I. 1 Historique du mot cancer

Le plus ancien texte connu faisant allusion au cancer semble être le papyrus dit d’Edwin Smith, qui daterait de l’ancien empire égyptien, vers 1600 av J.-C, et où il est décrit pour la première  fois des cas de pathologies pouvant s’apparenter à des cancers du sein.
Le terme de cancer est apparu en Grèce, vers 400av J.-C, parmi les prêtres-médecins  d’Esculape, les Asclépiades, bien avant Hippocrate. Ces derniers ont identifié le cancer sous la forme d’un groupe de maladies caractérisées par une tuméfaction, ulcérée ou non, n’ayant aucune tendance à la guérison spontanée, et l’ont décrit sous le terme de «carcinos», qui signifie « crabe » en grec ancien ou « pince », en raison de l’aspect qu’il prend à un stade évolué, les veines qui entourent de la tumeur étant alors comparables aux pinces d’un crabe.
Ainsi, pour beaucoup de peuples du monde, le crabe habite l’imaginaire social comme figure du cancer.
Plusieurs synonymes du mot cancer ont été utilisés dans le langage médical et populaire, notamment l’injonction: Noli me tangere, en français Ne me touche pas, qui fût autrefois l’un des synonymes du mot cancer, employé lorsque les médecins souhaitaient ne pas prononcer le terme médical devant un patient. Le cancer était alors désigné par le précepte même qui  enjoignait de ne pas le toucher, sous peine de le rendre plus agressif.

I. 2 Caractéristiques cliniques du cancer du sein, évolution de l’Antiquité aux Temps Modernes
S’il est certain que le cancer a de tout temps affligé l’humanité, il a été masqué jusqu’aux époques récentes par des fléaux plus évidents comme les grandes épidémies, la famine ou les guerres ; ce n’est qu’au XX e siècle qu’il devient une maladie à part entière et l’une des peurs majeure de notre société moderne à l’espérance de vie nettement allongée, où il représente désormais la première cause de mortalité.
La présentation clinique du cancer du sein s’est progressivement étoffée aux cours des siècles.
Des femmes célèbres en ont été atteintes et en sont décédées Théodora (500-548), impératrice de Byzance et épouse de Justinien, Anne d’Autriche (1601-1666), reine de France et mère de Louis XIV.
Pendant longtemps, dans la littérature médicale et dans les faits, la place du cancer du sein est demeurée modeste, les femmes mourant souvent trop jeunes pour en être victime.
Les caractéristiques cliniques du cancer du sein sont cependant dépeintes depuis la plus haute Antiquité, la première description du cancer du sein ayant été faite par Hippocrate sous le terme  de «carcinoma».
Aulus Cornelius Celsus, francisé en Celse, encyclopédiste romain et contemporain de l’empereur Auguste, définit les différents stades de la maladie et les traitements à utiliser en  fonction de son évolution (excision, cautérisation, onguents). Il évoque également le risque de stimuler l’aggravation du cancer en cas de traitement incomplet, réflexion qui sera à l’origine du principe « noli me tangere ».

L’influence d’Hippocrate se retrouve chez Galien (130-201), médecin de l’empereur Marc Aurèle, qui, dans son ouvrage les tumeurs contre nature (de tumoribus praeter naturam), expose ses théories sur le cancer. Le processus tumoral est pour lui la conséquence d’un excès de bile noire, qui se solidifie à l’endroit où doit apparaître la maladie. C’est la théorie des humeurs, qui perdurera jusqu’au XV e siècle.
Il distingue également les tumeurs bénignes et malignes, indolores et dures, dont il décrit deux type : le chancre et l’ulcère. Au VI e siècle, Aetius, chirurgien d’Alexandrie, découvre les adénopathies axillaires, le cancer n’est dès lors plus une maladie limitée à la glande mammaire.
Cette période de l’histoire reste cependant pauvre en apports cliniques en ce qui concerne le cancer du sein. Prisonnière de ses concepts religieux, elle reste hostile à toute nouveauté ; ainsi, même la découverte d’Aetius ne paraît pas avoir été prise en considération.
Ce n’est qu’à la fin du Moyen-Âge que la médecine connaît un nouvel essor avec la création des universités au XIII e siècle, en France.

Lanfranchi (1262-1315), médecin italien, décrit les signes cliniques permettant de distinguer le cancer du sein d’une simple tuméfaction bénigne.
La Renaissance, marquée par le géni d’Ambroise Paré, n’apporte pas de découverte importante en ce qui concerne le cancer du sein. Au XVII e siècle, le cancer est considéré comme une maladie contagieuse. Le décès de la reine Anne d’Autriche révélant l’impuissance de la médecine face au cancer du sein, Guillaume de Houppe ville publie, en 1693, un traité intitulé « la guérison du cancer du sein » et affirme que la guérison n’est possible que si un diagnostic précoce de la maladie est effectué ; il insiste d’autre part sur l’adhérence de la tumeur comme facteur pronostique péjoratif.
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