Gestion de portefeuille exercices corrigés

Exercice 1-2 : Rente

L’observation de la rente à l’occasion de sa disparition ou de sa réduction, lorsque la compétition entre les plateformes de négociation lamine les marges sous l’influence conjointe des modifications de règlementations (Europe et DMIF, Etats-Unis et Reg-NMS), et des bouleversements technologiques (cotation assistée par ordinateur, moyens de transmission modernes). On illustre l’existence et la disparition des rentes via deux phénomènes : l’évolution dans le temps de la valeur boursière des entreprises de marché et une comparaison en 2005 des recettes liées au négoce d’actions sur deux plateformes d’importance économique très différente. L’évolution du cours en bourse des entreprises de marché (pages 36-37), la valeur de NYSE-Euronext est passée de 19,6 à 8,2 milliards de dollars entre 2006 et 2013. Ce qui traduit une perte de valeur importante que la crise (depuis 2007) ne peut expliquer. La concurrence entre les entreprises de marché d’échange d’actions a laminé les marges. Il est symptomatique de remarquer que NYSEEuronext est racheté en 2013 par un leader des marchés dérivés (ICE). L’examen de la ventilation du chiffre d’affaires des entreprises de marché (p. 36) En 2005, les recettes d’Euronext liées à la négociation d’actions (trading fees) se montaient à 215,7 millions d’euros. Sur la même année, les recettes de négociation du NYSE pour les actions étaient de 168 millions d’euros. Alors que les quantités échangées sur le NYSE étaient 4,8 fois plus importantes ET que Euronext était la plateforme la plus automatisée et de loin ! Les rentes d’aujourd’hui et de demain (non demandé). Les entreprises de marché qui résistent le mieux (et se développent) sont dans les échanges de dérivés (marges plus importantes), la maîtrise de la compensation (les marges toujours, de plus la réglementation des dérivés OTC leur bénéficie), et la maîtrise de la technologie de cotation assistée (maîtrise des coûts, offre de services pour lesquels une clientèle solvable existe). ICE mais aussi CME ou dans une moindre mesure Deutsche Börse sans oublier les marchés dérivés de Chine sont incontestablement les grands gagnants de la recomposition des marchés. Les capacités de lobbying et d’influence sont également très différentes entre les marchés d’actions en Europe (taxe sur les transactions financières, 0,2% en France depuis 2012) et les marchés de produits dérivés (pour lesquels la taxe était calibrée, en particulier sur les produits de change au départ, mais qui y échappent, avec d’ailleurs des arguments solides).

Exercice 1-3 : Démutualisation (cf. p. 24)

toutes les entreprises pilotant les marchés avaient adopté des statuts juridiques spécifiques. Ces entreprises n’étaient pas elle-même cotées en bourse et leur forme juridique était de type coopératif ou mutuel. Dans le cas français, un « service public » avec monopole était concédé par l’Etat à un opérateur (Chambre Syndicale des Agents de Change, puis Société des Bourses Françaises). Le NYSE était jusqu’en 2005 une « not-for-profit-organization ». Puis certaines sociétés classiques ont obtenu des licenses leur permettant d’organiser l’échange de titres (OM-Gruppen en Suède par exemple). Enfin les démutualisations débutent en 1993 (Stockholm) puis s’accélèrent au tourant du siècle (page 32-33). Les statuts juriques deviennent ceux d’entreprises classiques dont le capital action est admis en bourse.

Exercice 1-4 : Crossing concurrence et qualité de marché

Les marchés historiques (classiques) cherchent à préserver leurs parts de marché. Le premier chapitre donne de nombreux exemples, ainsi : 1. par une réglementation (p 31), à l’image de la France qui jusque novembre 2007 a obligé le flux d’ordres à la concentration sur un marché réglementé. L’inconvénient est l’institution d’un monopole avec une réduction de la concurrence et probablement des coûts de transaction plus importants pour les investisseurs et un coût du capital plus élevé pour les entreprises cotées; 2. par des batailles juridiques sur la propriété des données de marchés (p. 26 exemple fin 19e aux Etats Unis) ; sur l’obtention du droit à négociéer un titre admis à la cotation sur une autre place (concurrente), voir le cas des UTP (unlisted trading privilege) aux Etats-Unis page 27 ; 3. en créant un double marché (une segmentation de la clientèle). Un marché traditionnel avec des fourchettes éventuellement larges pour l’investisseur ordinaire et un marché de crossing réservé aux investisseurs institutionnels. Cela s’est pratiqué par exemple à partir de 1994 à Paris avec la mise en place d’un marché des blocs géré par la SBF (prédécesseur d’Euronext, cf p. 39-40) ; et à partir de 2007 avec les MTF et marchés de crossings et autres internalisation autorisées en France à partir de l’application de la DMIF ; 4. en bruitant les prix affichés, à l’image de ce qui a été pratiqué par certains spécialistes du NYSE jusqu’en 1993, cf.

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