Generalites sur l’espece p. monodon

GENERALITES SUR L’ESPECE P. monodon

Biologie 

L’espèce Penaeus monodon est connue par sa croissance rapide : 30 g en 150 jours d’élevage. Elle a une bonne adaptation aux variations physico-chimiques du milieu et à tous les types d’élevage. Cette espèce peut atteindre un poids commercial en moins de 6 mois de grossissement (ANDRIAMBOLOLONA, 1999).

Taxonomie
L’espèce élevée sur les sites de l’O.SO Farming L.G.A. est Penaeus monodon (crevette géante tigrée), encore appelée « gambas ». Ce choix de l’espèce a été fait pour sa facilité d’adaptation aux conditions du milieu. En effet, cette espèce présente un taux de survie élevé et une croissance rapide (MOTOH, 1984). De plus, elle est présente le long des eaux côtières de notre île (AUTRAND, 1990). La classification de P. monodon est la suivante :

Règne : ANIMAL
Embranchement : ARTHROPODES
Classe : CRUSTACES
Ensemble : MALACOSTRACES
Sous-classe : EUCARIDEES
Ordre : DECAPODES
Sous-ordre : NATANTIA
Famille : PENAEIDAE
Genre : Penaeus
Espèce : monodon
Nom vernaculaire : makamba

Morphologie externe
Chez les Péneidés, les crevettes présentent une symétrie bilatérale bien marquée et le corps de P. monodon est subdivisé en 3 parties. (BEAUMONT et CASSIER, 1981). Elles sont les suivantes :
− Le Céphalothorax : Il est recouvert d’une carapace d’un seul tenant. Cette partie est issue de la fusion entre la tête et le thorax, d’où le nom Céphalothorax. Ces dernières sont séparées par un sillon cervical. D’un côté, la tête comporte une bouche, deux yeux pédonculés et cinq paires d’appendices sensoriels : les antennules, antennes, mandibules, maxillules, et maxilles. De l’autre côté, le Thorax ou Péréion dispose d’appendices appelés « péréiopodes » ou pattes thoraciques dont les trois premières paires sont munies de pinces.
− L’Abdomen, aussi appelé « pléon » est constitué de six métamères nettement individualisés. C’est une partie segmentée. Les segments sont articulés entre eux et mobiles dans le plan sagittal. Chaque métamère dispose d’une paire d’appendices appelés pléiopodes ou pattes abdominales.
− Le telson, est flanqué de deux uropodes sur ses côtés, l’ensemble constitue la queue qui prolonge l’abdomen. Celui-ci forme avec la dernière paire de « pléiopodes» une puissante nageoire caudale.

Pour se protéger, les crevettes ont un rostre bien développé et garni d’épines dorsales et ventrales. P. monodon a une formule rostrale de 7 à 8/2 à 3. (BEAUMONT et CASSIER, 1981). La figure n° suivante montre la morphologie externe de P. monodon.

Cycle biologique en milieu naturel
La distribution géographique de l’espèce P. monodon se situe entre les latitudes 35° Nord et 35° Sud et les longitudes 30° Est et 56° Est. (MOTOH, 1981). Pour Madagascar, elle est surtout exploitée au niveau des côtes Nord-Ouest, Nord-Est, entre Morondava et Maroantsetra (ANDRIAMBOLOLONA, 1999). Le cycle biologique des crevettes Péneidés peut être divisé en 4 phases successives. Les changements morphologiques et les stades observés dans le milieu naturel sont les suivants : Les adultes vivent en mer dans les zones d’une profondeur de 20 à 70 m. La reproduction dépend surtout de la saison, des conditions climatiques (salinité et température) et également du cycle lunaire. (AVALLE et ROTHIUS, 1991). Après l’éclosion des œufs, les larves ont une période de vie planctonique. Au cours des 2 à 3 semaines suivant l’éclosion, les larves passent par différents stades larvaires : nauplii, zoé, mysis et se terminent par le stade postlarve. (AVALLE et ROTHIUS, 1991). Ces postlarves vont alors remonter dans les estuaires et les mangroves où elles vont rester entre 4 et 5 mois. Elles se nourrissent de petits crustacés, de moules, de vers et de détritus (AVALLE et ROTHIUS, 1991).

Croissance et mue
La croissance est liée au cycle de la mue c’est à dire qu’elle n’apparaît qu’à l’occasion de mue. Elle est inversement proportionnelle à la taille de l’animal, plus la crevette est petite, la période d’inter-mue est courte (BOSSER, 1980). Cette croissance varie très fortement en fonction des conditions de l’environnement telles que la température de l’eau, la salinité, la quantité et la qualité d’aliments (AUTRAND, 1990). La mue est l’aboutissement d’une série de processus métaboliques et morphologiques qui, avec le rejet de l’exosquelette (cuticule, carapace ou exuvie), permettent la croissance des crevettes. Elle est commandée par une hormone particulière, l’ecdysone, dont la sécrétion est déclenchée par des stimulations externes comme la photopériode, le changement brusque de l’environnement tel que température de l’eau, salinité, changement d’eau fréquente. Elle permet la croissance de l’animal, la régénération des appendices, l’élimination de parasites externes et joue un rôle important pour la fécondation qui doit avoir lieu peu de temps après la mue chez les espèces à thélycum fermé, dont P. monodon, et dans le cycle de maturation. Aussi, l’acte de mue est un facteur déclencheur de la maturité sexuelle.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Partie I CONTEXTE GENERAL
I.1 PROBLEMATIQUE ET CHOIX DU THEME
I.2 O.S.O. Farming L.G.A.
I.3 FONCTIONNEMENT DE L’ECLOSERIE
I.4 GENERALITES SUR L’ESPECE P. monodon
I.5 LES FACTEURS INFLUENCANTS LA REPRODUCTION DES P. monodon
I.6 LES BESOINS NUTRITIONNELS
I.7 LABEL AGRICULTURE BIOLOGIQUE
CONCLUSION PARTIELLE I
Partie II MATERIELS ET METHODES
II.1 FORMULATION DES SEQUENCES ALIMENTAIRES
II.2 ETUDE DE L’EFFICACITE NUTRITIONNELLE
CONCLUSION PARTIELLE II
Partie III RESULTATS ET DISCUSSIONS
III.1 ETUDES DE L’INFLUENCE DES PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES
III.2 RESULTATS
III.3 ETUDES COMPARATIVES DE L’EFFICACITE NUTRITIONNELLE
III.4 INTERPRETATIONS ET DISCUSSIONS
CONCLUSION PARTIELLE III
CONCLUSION GENERALE

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