Généralité sur la machine synchrone à aimant permanent

L’étude du comportement d’un moteur électrique est une tâche difficile et qui nécessite, avant tout, une bonne connaissance de son modèle dynamique afin de bien prédire, par voie de simulation, son comportement dans les différents modes de fonctionnement envisagés.

Jusqu’à un passé récent les machines à courant continu (M C C) ont été majoritairement utilisées dans les entraînements à vitesses variables, grâce à ces propres avantages (facile à commander, découplage naturel du flux et du couple) .

Cependant, la fragilité du système balai collecteur a toujours été un inconvénient de la M.C.C, ce qui limite la puissance et la vitesse maximale et présente des difficultés de maintenance et des interruptions de fonctionnement. C’est pour cette raison qu’on a eu intérêt à utiliser des moteurs électriques à courant alternatif afin d’écarter cet inconvénient.

Les machines à courant alternatif alimentées par des convertisseurs statiques pour en faire des actionneurs à vitesse variable devient de plus en plus courant, Parmi des machines électriques utilisées, les machines synchrones à aimants permanents (MSAP).

Cette machine (MSAP) reste un bon candidat. Son choix devient attractif et concurrent de celui des moteurs asynchrones grâce à l’évolution des aimants permanents qu’ils soient à base d’alliage ou à terre rare. Cela leur a permis d’être utilisée comme inducteur dans les moteurs synchrones offrant ainsi, par rapport aux autres types de moteur, beaucoup davantage, entre autres, une faible inertie et un couple massique élevé.

Description de la machine synchrone à aimants permanents

Structure

La machine synchrone est constituée de deux parties, une partie mobile ou rotor constituant l’inducteur, et une partie fixe ou stator portant des enroulements constituant l’induit.

Le stator
Le stator d’une machine synchrone triphasée est constitué de trois enroulements triphasés représenté par les trois axes (a, b, c) déphasés, l’un par rapport à l’autre, de 120° dans l’espace logés dans les encoches du circuit magnétique fixe.

Le rotor
Partie mobile de la machine, est réalisé par un circuit magnétique comportant des aimants permanents ,La roue polaire est conçue soit à pôles lisses ou à pôles saillants.

Avantages et inconvénients de la MSAP

Les avantages
La machine synchrone à aimants permanents possède plusieurs avantages par rapport aux autres machines à courant continus, asynchrone, synchrone à excitation électrique.

– Robustesse incontestée par rapport au moteur à courant continu.
– Facteur de puissance et rendement élevés par rapport à ceux des moteurs asynchrones.
– Puissance massique élevée et précision de sa commande.
– Augmentation de la constante thermique et de la fiabilité grâce à l’élimination des bagues et des balais
– Une capacité à fonctionner à haute, voire très haute vitesse.
– Absences des contacts glissants.
– L’utilisation d’aimants permanents au rotor permet d’éliminer les pertes électriques dans le circuit rotorique.

Les inconvénients
Parmi les inconvenants de la MSAP on cite :
– Cout de la machine élevé.
– Les vibrations et les chocs influent sur la structure de la machine.
– Ondulation de couple, coût élevé des aimants, technologie coûteuse, survitesse pénalisante.
– Risque de désaimantation (irréversible) : limite de température maximale.
– Interaction magnétique due au changement de structure.
– Pertes par courants de Foucault dans les aimants.

Les domaines d’application de MSAP
Les moteurs MSAP sont largement utilisés dans l’industrie, en particulier dans les servomécanismes des machines-outils et robotique…etc. et on peut les trouvent dans nombreuses applications, comme :
– Les équipements domestiques (machine à laver le linge).
– Les automobiles.
– Les équipements de technologie de l’information (DVD drives).
– Les outils électriques, jouets, système de vision et ses équipements.
– Les équipements de soins médicaux et de santé (fraise de dentiste).
– Les servomoteurs.
– Les applications robotiques.
– La production d’électricité.
– La propulsion des véhicules électriques et la propulsion des sous-marins.
– Les machines-outils.
– Les applications de l’énergie de l’éolienne.

Autopilotage de la MSAP

Un moteur synchrone fonctionnant en mode non autopiloté est fortement instable. La fréquence des courants au stator est asservie à la rotation du rotor de manière à maintenir le synchronisme entre le champ créé par les courants du stator et le moment magnétique du rotor. Il en découle que le champ statorique « tourne » à la vitesse du rotor. A l’arrêt du rotor, le champ statorique est immobile, et donc réalisé la condition de synchronisme quel que soit la vites de stator.

Pour pouvoir piloter correctement le champ magnétique, la position du rotor sera récupérée à l’aide d’une chaîne d’acquisition (codeur incrémental) et à l’aide d’un onduleur commandé, nous pourrons ajuster l’angle entre les courants du stator et la fréquence qui alimentera la machine synchrone.

Table des matières

Introduction general
Chapitre I: Généralité sur la machine synchrone à aimant permanent
I) Introduction
II) Description de la machine synchrone à aimant permanent
1) Structure:
a)- Le stator
b) – Le rotor
2) Avantages et inconvénients de la MSAP
a) Les avantages
b) Les inconvénients
c) Les domaines d’application de MSAP
III) Autopilotage de la MSAP
IV) Modélisation de la machine synchrone à aimant permanent
1) hypothèses simplificatrices
2) Mise en equations de la machine synchrone dans le repère (a-b-c)
3) Equations Électriques
4) Equations du flux
5) Equations mécaniques
V) Modélisation de la machine dans le repère diphasée (dq)
1) transformation de Clarke et Concordia
a) Transformation de Concordia
b) Transformation de Clark
2) Les équations de la machine dans le repère diphasée (dq)
a) Equation électromagnétique
b) Equation mécanique
3) Passage du repère (𝛼, β) au repère (d, q)
4) Transformation de Park
VI) Modèle de la machine synchrone dans le repère de Park (d-q)
1) Equations électriques
2) Equations des flux
3) Expression de la puissance et du couple électromagnétique
4) Équations mécaniques.
VII)Conclusion
Chapitre II: Modélisation et simulation onduleur-MSAP
I) Introduction
II) Constitution de l’alimentation de la MSAP
1) Modélisation du redresseur triphasé double alternances à diodes (AC/DC)
2) Modélisation du filtre
3) Modélisation de l’onduleur
4) Types d’onduleurs utilisés
5) Principe de fonctionnement d’un onduleur de tension triphasé
6) Différents types de commande des interrupteurs
III) Modulation de largeur d’impulsion (MLI)
1) Definition de la modulation de largeur d’impulsion (MLI)
2) MLI sinus triangle
IV) Simulation MSAP+onduleur de tension
1) Simulation des résultats
2) Interprétation des résultats
V) Conclusion
Chapitre III: Commande vectorielle de la MSAP
I. Introduction
II. Principe de la commande vectorielle
III. Commande vectorielle de la MSAP alimentée par un onduleur de tension
1) Description du système global
2) Avantages et inconvénient de la commande vectorielle
a) Avantages de la commande vectorielle
b) inconvénient de la commande vectorielle
IV. Le découplage
V. Dimensionnement des régulateurs
1) Régulateur de courant 𝑖𝑑
2) Régulation du courant 𝑖𝑞
3) Régulation de la vitesse Ω
VI. Limitation des courants
VII. Simulation du système avec un onduleur de tension MLI-sinus triangle deux niveaux
Discutions des résultats
VIII. Le teste de la robustesse
IX. Conclusion
Chapitre IV: Commande non linéaire de la MSAP
I. Introduction
II. Objectifs de la commande
III. Principe de la technique de linéarisation au sens des entrée-sortie
1) Système linéaire
a) Principe
b) Exemple
2) Système non linéaire
a) Introduction théorique du principe
b) Dérivée de Lie
c) Technique de la commande non linéaire
d) Exemple
e) Conception du nouveau vecteur de commande v
IV. Application de la technique de commande au modèle de la MSAP
1) Modèle de la MSAP commandée
2) Calcul du degré relatif
3) Linéarisation du système
4) Commande du courant et de la vitesse
a) Loi de commande interne
b) Loi de commande physique
V. Simulation de commande non linéaire de la MSAP
1) Simulation sans onduleur
2) Simulation avec onduleur
3) Robustesse aux variations paramétriques
VI. Conclusion
Chapitre V: Commande sans capteur mécanique du MSAP
I. Introduction
II. Observabilité du MSAP
1) observabilité des systèmes linéaires
2) observabilité des systèmes non linéaires
III. Principe
IV. L’observateur de Luenberger linéaire
V. L’observateur de Luenberger non linéaire
VI. Application à l’estimation de la vitesse et de la position du MSAP
VII. Résultats de simulation
1. avec régulateur classique PI
2. avec linéarisation entrée sortie
Discutions des résultats
VIII. Conclusion
Conclusion general

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