Fonctionnement d’un serveur NTP cinq modes différents

Cours fonctionnement d’un serveur NTP cinq modes différents, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

Bref historique

Le temps légal défini par la seconde légale a été basé :
 Sur le temps universel (TU) jusqu’en 1956.
 Sur le temps des éphémérides (TE) de 1956 à 1967.
 Sur le temps atomique à jet de césium à partir de 1967.
Jusqu’en 1956 la seconde légale était définie comme la 86400ème partie du jour solaire moyen. A partir de 1956 la seconde des éphémérides a été définie par le comité international des poids et mesure comme étant la fraction 1/31556925.9747 de l’année tropique pour 1900 janvier 0 à 12 heures de temps des éphémérides. Depuis 1967 la seconde légale est définie comme la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les deux niveaux hyperfins de l’état fondamental de l’atome de césium 133.
Afin de de synchroniser les systèmes à travers les réseaux, plusieurs protocoles ont vu le jour avant l’arrivée de la version de NTP actuellement utilisée.

TP
En 1983, un premier protocole, le Time Protocole est réalisé RFC 868. Il est rapidement popularisé et repris sur les systèmes Unix au travers du démons timed et de la commande rdate. Cependant ses limites sont vite atteintes car, d’une part, il n’offre qu’une précision de l’ordre de la seconde, et d’autre part, il n’implémente aucun mécanisme pour compenser la dérive des horloges.

NTP
Dans le même temps, les toutes premières versions de NTP sont élaborées sous le nom d’Internet Clock Service. On voit cette implémentation utilisée dans le protocole de routage HELLO. Cependant, la première version de NTP à proprement parlé apparaît en 1988 et ses spécifications sont relatées dans le RFC 1059. Dans cette version sont déjà présents les modes de communication client/serveur et symétrique pour la distribution du temps. Un an plus tard (1989), apparaît la deuxième version de NTP RFC 1119 qui introduit un aspect sécuritaire car il permet de crypter les paquets de communication grâce à un algorithme de chiffrage à clé secrète (DES-CBS). De son coté, la Digital Equipment Corporation (DEC) met au point le Digital Time Synchronisation Service (DTSS). Se basant alors sur les bonnes idées de ce dernier et sur NTPv2, une troisième version de NTP voit le jour en 1992 RFC 1305. C’est la plus utilisée jusqu’à ce jour. Depuis 1994, une nouvelle spécification de NTP est à l’étude pour prendre en compte les changements de l’Internet comme le support d’IPv6 ou bien encore le chiffrement des paquets avec un système à clé publique. Bien que cette dernière spécification n’ai toujours pas été rendue publique, une implémentation de cette version est déjà disponible. Pour le moment elle est très peu répandue bien qu’elle assure comme ses prédécesseurs une compatibilité ascendante. On la trouve surtout sur le réseau « DCnet Research Network » où son comportement est mis à l’épreuve. Bien évidemment, chaque version de NTP a apporté son lot d’améliorations quant à l’efficacité des algorithmes afin d’obtenir une meilleure fiabilité et disponibilité du système.

SNTP
En dernier lieu, une version simplifiée du protocole NTP est développée en parallèle. Il s’agit du Simple Network Time Protocol (SNTP) spécifié dans la RFC 4330 et qui en est déjà à sa quatrième version. SNTP est destiné à des réseaux où la précision de l’ordre de la seconde est suffisante (exemple : workstations). A la base, SNTP amène un allègement des algorithmes de traitement des paquets NTP, ce qui permet d’envisager SNTP sur des systèmes embarqués où la capacité de calculs, notamment à virgule flottante, est généralement très limité. L’objectif de ce nouveau protocole est de faciliter l’implémentation d’un client NTP n’ayant pas besoin de beaucoup de précision tout en étant capable de dialoguer avec des serveurs NTP standards. Cependant, l’utilisation de SNTP doit rester limitée pour ne pas perturber et fausser le réseau NTP. En fait, il est vivement recommandé de n’utiliser SNTP qu’en bout de chaîne dans les échange NTP, c’est à dire directement sur une horloge de référence (horloge atomique) ou bien sur les systèmes clients exclusivement. On doit ainsi éviter de faire d’un système réglé par SNTP, une référence pour un autre système.

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