Contribution à l’études géophytes d’une foret

APERCU SUR LES TYPES MORPHOLOGIQUES ET BIOLOGIQUES

Définitions

Les concepts type morphologique et type biologique se prêtent souvent à confusion. Dans les paragraphes qui suivent, nous tenterons d’en donner une lumière pour éviter toute équivoque.
Le type morphologique peut être défini comme étant l’arrangement dans l’espace des organes aériens de la plante, les uns par rapport aux autres et au sol. Cet arrangement aboutit à la réalisation des structures bien déterminées. (YANGAMBI op. cit.)
Cependant, les concepts type biologique ou forme biologique désignent tous deux, l’adaptation des végétaux à leur milieu de croissance grâce à l’élément biologique essentiel qu’est l’organe de rénovation ou bourgeon de régénérescence (KAHINDO op. cit.).C’est en fait, la physionomie que prend une espèce au cours de son cycle biologique en relation avec son comportement vis-à-vis des facteurs du milieu et notamment son aptitude à supporter la mauvaise saison (KAMABU, 2014)

Type morphologique

Selon Yangambi (op. cit.), le développement de la tige et la ramification déterminent le port de la plante reconnaissable par la forme qu’elle prend. Une première dichotomie est faite sur une plante ligneuse et une plante herbacée.
 Plantes ligneuses Les plantes ligneuses peuvent être des:
 Arbres (A) : plantes ligneuses de grande taille, à tronc unique et ramifié vers le sommet ;  Arbustes (arb) : plantes ligneuses de petite taille ramifiée dès la base ;  Sous-arbustes(s-arb) : plantes ligneuses à la base, herbacée vers le sommet sans souche ligneuse ;  Géofrutex (géo) : plantes à souches souterraines émettant des tiges herbacées et ligneuses ;  Plantes sarmenteuses (sar) :arbustes ou sous arbustes lianiformes et dressées à la base et dont les rameaux s’appuient sur d autres plantes pour se lever ;  Lianes (lian) : plantes à tige entièrement rampante et volubile.

 Plantes herbacées
Les herbacées, en ce qui les concerne peuvent être :
 Annuelles : plantes herbacées vivant une saison de végétation ;  Bisannuelles : plantes herbacées vivant deux saisons de végétation ;  Vivaces : plantes herbacées vivant plusieurs saisons de végétation.

Forme biologique

D’après Lebrun (1948), les expressions « type biologique »et « forme biologique » ont un même sens à la seule différence que la première est réservée au système de Raunkiaer et la seconde étant un vocable général.
C’est aussi un ensemble des dispositifs anatomo-morphologiques caractérisant ainsi son habitat et sa physionomie.

Système de Raunkiaer

Raunkiaer a établi un système de classification biologique des plantes en fonction de la manière dont elles supportent les conditions difficiles de froid (Troupin, 1956) .Ce système est basé sur le degré de protection des bourgeons de régénérescence vis-à-vis des facteurs excessifs du milieu.
Se basant sur la nature et le degré de protection des bourgeons de régénérescence et des jeunes pousses durant la période rigoureuse, Raunkiaer distingua alors cinq principaux types dans sa classification biologique:
 Les phanérophytes (ph) : plantes à bourgeons persistants aériens et situés à une distance considérable du sol ;  Les chaméphytes (ch) : plantes dont les bourgeons persistants sont aériens mais situés à une distance minimisable du sol ;  Les hémicryptophytes (hc) : plantes dont les bourgeons persistants sont situés au ras du sol ;  Les thérophytes (th) : plante annuelle ou à très courte saison de végétation et dépourvues des bourgeons à proprement parler et dont la survie est assurée par les graines ;  Les cryptophytes : plantes à bourgeons persistants situés dans le sol (géophytes) ou dans l’eau (hydrophytes).
Ce système est fréquemment utilisé. Son originalité est d’être construite en fonction de la protection dont jouissent les bourgeons ou les points végétatifs durant la saison défavorable à la végétation. Il fut en suite élargi par Rubel et Braun Blanquet en tenant compte des plantes de toutes les zones climatiques. De toutes ces formes précitées, le présent travail oscillera autour des géophytes.

Classifications des géophytes

La classification des géophytes distingue selon la nature de l’organe de persistance ou de réserve et le mode de vie. On distingue les types suivants :
 Les géophytes bulbeux (Gbu) : dont l’organe de persistance est le bulbe ;  Les géophytes tuberculeux (Gbu):dont l’organe de persistance est tubercule produit par une tige ou une racine différente ;  Les géophytes rhizomateux (Grh) : dont l’organe de persistance est un rhizome ou une tige souterraine ;  Les géophytes radicigermes (Grad) : dont les bourgeons de persistance apparaissent sur des racines non modifiées ;
 Les géophytes parasites (Gp) : ce sont des végétaux parasites de racines dont l’organe de persistance est souterrain.

Nature de la saison défavorable

Même si la plante vit dans une région qui répond à ses exigences écologiques, le rythme saisonnier n’est toujours pas le même. Cependant il aboutit de temps à autre à des variations de température ou de succession de sécheresse susceptible de mettre son existence en danger.
Comme il existe chez tout organisme vivant les mécanismes de défense, la plante elle aussi n’y est pas épargnée. Elle possède diverses façons de se défendre dont l’une des plus remarquables façons est celle qui lui permet de surmonter les périodes lui étant rigoureuses. Elle se fonde sur la classification biologique de Raunkiaer. Ce dernier classa alors les végétaux d’après l’aspect qu’ils présentent lors des périodes qui leur sont dangereuses. L’hiver étant une saison très froide, est impropice au développement végétal en ce sens que l’eau figée par le froid ne donne pas accès à la plante d’en utiliser. Le gèle risque d’endommager en faisant éclore tous les tissus végétaux riches en eau, la neige s’en installe et écrase tout. Dans les régions tempérées les arbres font chuter les feuilles et la végétation se met ainsi en vieillesse. En régions tropicales, la période rigoureuse peut s’expliquer directement ou indirectement par le climat. Selon Lebrun (1947) elle peut provenir non seulement des conditions édaphiques comme la baisse du niveau d’eau dans les marées, les étangs, l’assèchement des marais, la baisse du niveau d’eau dans les rivières, mais aussi d’une période de sécheresse prolongée..

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